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Rétrospective de l’année 2020 : La Culture plombée par la crise du Covid-19

L’année 2021 est là. Mais en attendant de voir ce qu’elle nous réserve, il serait bien qu’on fasse le bilan de l’année 2020. Dans le secteur de la Culture, elle est loin d’être merveilleuse. Le Coronavirus est passé par là. Néanmoins, les acteurs culturels ont pu tant bien que mal à s’adapter.

Le Covid-19 n’a pas fait de cadeaux aux acteurs de la culture, des arts et du tourisme. Aux premières heures de la maladie, de nombreux pays ont annoncé des confinements, des fermetures de frontières. Les avions sont restés cloués au sol. Le premier secteur touché a été le tourisme. Les agences de voyage n’avaient plus de clients, plus de billets d’avion à émettre. Les voyageurs se faisant rares, les sites touristiques ne trouvaient pas de visiteurs. De ce fait, les hôtels ont fait les frais, avec des chambres vides.

Aux grands maux, de grands remèdes

Au mois de mars 2020, le Burkina a commencé à enregistrer sur son sol ses premiers cas du virus. Des mesures barrières sont imposées. Parmi elles, il y avait le couvre-feu, la suspension des activités de réjouissances, la fermeture des maquis, des bars et des boites de nuit. Dans cet élan, le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, la Semaine nationale de la culture, les Kundé qui récompensent les meilleurs artistes musiciens…n’ont pas eu lieu.

Si les artistes ont été peinés, ils ne sont pas restés les bras croisés. Des artistes musiciens sont entrés en studios et ont sorti des tubes pour lutter contre la maladie. Ils ont mis l’accent sur la sensibilisation. L’immense Issouf Compaoré est revenu avec un single doté d’un clip sur la question. Dez Altino, Toksa, Don Sharp de Batoro, KPG…sont également allés au front.

Un satisfecit au niveau des infrastructures et de l’innovation

La maladie était présente mais les hommes n’ont pas baissé les bras. Le gouvernement à travers le ministère de la Culture a construit un nouveau siège pour le Centre national des arts. Il porte d’ailleurs le nom de Julien Birgui Ouédraogo, en hommage à un amoureux du dessin, de la peinture de l’art tout court. L’Institut national de formation artistique et culturel (INAFAC) a eu un nouveau bâtiment R+1. Avec ce joyau, les apprenants ne prendront plus des cours sous des arbres. Pour cette année, les autorités ont changé de fusil d’épaule en ce qui concerne la vision sur le tourisme. Elles ont opté pour la promotion du tourisme interne. Ainsi, des réductions de tarifs d’hôtel de 15% ont été adoptées pendant les vacances.

Les artistes ont rivalisé de talent tout au long de l’année

Au niveau de la musique, les artistes ont continué à produire, à prester. Ainsi, les talents comme Dez Altino, Floby, Dicko restent toujours les plus en vue. Néanmoins, des jeunes espoirs brisent les codes et n’hésitent pas à bousculer les cadors. Miss Tanya progresse toujours. Pendant ce temps, Audrey tente de se faire une place au soleil. Au même moment, Kayawoto, Amzy, Cheezy montrent de la puissance. Au niveau de la musique traditionnelle, Zougnazaguemda détient toujours le monopole en pays moaga. Nana Bibata et Fati Sidpayé ont sorti de nouveaux albums. Ces opus se comportent bien sur le marché. La musique engagée est toujours présente avec Almamy KJ. Au niveau de l’événementiel, Alif Naaba a tenu le pari d’organiser la 3e édition des REMA, entendez par là les rencontres musicales africaines.

L’humour est devenu incontournable

L’humour emploie beaucoup de monde. En 2020, les artistes ont rivalisé de talents. Salif Sanfo a tenu la 2e édition du spectacle « votez pour moi ». C’est une activité qui est en lien avec les élections, histoire d’apaiser les cœurs. Au niveau des humoristes, le groupe Noaga et KPH sont restés constants. Adèle Badolo, Choco B, Moussa Petit Sergent prouvent qu’ils ont du talent. Pizaroro, Lajaguar ont réalisé des œuvres sociales en plus de l’humour. Le dernier cité se fait appeler d’ailleurs le vagabond de l’assainissement. La nation a reconnu ses mérites à travers une décoration.

Le cinéma vivote

Le cinéma burkinabè a plutôt chuté surtout en termes de qualité. Néanmoins, les productions n’ont pas manqué. Des réalisateurs comme Zida Aboubacar Sidnaaba, MCZ et Rodrigue Kaboré ont fait des films. L’autre fait dans ce secteur, à cause du coronavirus, les prix d’entrée dans les salles de cinéma ont augmenté. Le secteur souffre toujours du manque de financement.

Cette année, les Sotigui Awards ont également eu lieu. Initialement prévue pour se tenir à Paris en France, c’est finalement Ouagadougou qui a abrité la 5e édition. La meilleure interprétation féminine burkinabè est revenue à Éléonore Kocty. Au niveau de la meilleure interprétation masculine, c’est Justin Ouindiga qui a remporté le trophée.

L’art a des beaux jours devant lui

L’art burkinabè est en nette progression. Les sculpteurs, les dessinateurs et les peintres ont rivalisé de génie. Myaba Ouédraogo a fait une exposition au centre culturel français. Le gouvernement a également fait des efforts pour acheter les œuvres d’art pour embellir les lieux publics et les ministères. Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a été piloté par Abdoul Karim Sango. Il est resté constant dans son discours basé sur la vérité et la transparence.

En entendant 2021 pour encore couvrir et rendre visible les activités du secteur de la culture, des arts et du tourisme, le service culture de Lefaso.net souhaite bonne et merveilleuse année aux acteurs culturels.

Dimitri OUEDRAOGO

Lefaso.net

Source : lefaso.net

Faso24

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