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Enfants commerçants à Ouaga : Le stylot troqué contre le pousse-pousse pour assurer la survie quotidienne

<div class&equals;"td-post-content tagdiv-type">&NewLine; <&excl;-- image --><br &sol;>&NewLine; <&excl;-- content --><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Il est 9h à Ouagadougou&period; Chacun s’active pour vaquer à ses occupations&period; La circulation est dense comme chaque jour ouvrable dans la capitale burkinabè&period; Nous sommes au mardi 5 janvier 2021&period; Les enfants scolarisés ont déjà repris le chemin des classes après les congés de fin d’année 2020&period; Cependant&comma; dans le pays&comma; il existe plusieurs enfants et adolescents qui sont « hors écoles » ou d’autres qui n’ont pas eu la chance d’y être inscrits cette année&period; Ces derniers&comma; pour la plupart&comma; viennent des villes voisines et arpentent les rues de la capitale avec des friandises à la quête d’un gain quotidien&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Faute de scolarisation&comma; les enfants et adolescents hors de l’école sont contraints de chercher une occupation pour échapper à la mendicité&comma; au vagabondage pire&comma; à la délinquance et surtout pour avoir de quoi subvenir à leurs besoins quotidiens&period; Ces enfants et adolescents viennent de diverses villes du pays pour chercher leur pitance dans la capitale où&comma; au guidon d’une petite charette&comma; communément appelée « pousse-pousse »&comma; se promènent dans la ville pour vendre&comma; entre autres&comma; gâteaux&comma; eau fraîche&comma; jus de bissap&comma; de tamarin et de gimgimbre&period; Une équipe de Minute&period;bf est allée à la rencontre de ces enfants&period; Reportage&excl;<&sol;p>&NewLine;<p>À la rencontre de notre premier petit commerçant du nom de Salou Yaogo&comma; sobrement habillé&comma; au guidon de son pousse-pousse&comma; il nous confie qu’il est originaire de Ouargaye&period; Il a 15 ans&period; Après la saison des pluies&comma; les jeunes de son âge « se cherchent » en ville dans de petits boulots&comma; le temps d’économiser une certaine somme avant la saison pluvieuse prochaine&period; « Je viens travailler à Ouaga après l’hivernage&period; Et lorsque la saison pluvieuse recommence&comma; je repars travailler au champ au village&period; Ici à Ouagadougou&comma; je suis embauché par une femme&period; Par jour je sors avec une marchandise de 5000 à 10 000 FCFA »&comma; raconte-t-il&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Avec ses produits composés de gâteaux et d’eau fraîche conditionnée dans des sachets&comma; Yaogo quitte le quartier Goughin pour arpenter les alentours de « Rood-woko »&comma; le grand marché de Ouagadougou &lpar;environ 6 kilomètres&rpar;&period; « Je vends mes gâteaux à 50 FCFA l’unité et l’eau coûte 25 FCFA le sachet&period; Je peux gagner par jour 1000 FCFA comme salaire après la vente&comma; car on me paye par jour à raison de 100 FCFA sur chaque vente de 500 FCFA »&comma; nous a-t-il relaté&period;<&sol;p>&NewLine;<figure class&equals;"wp-block-image size-large"><img src&equals;"https&colon;&sol;&sol;minute&period;bf&sol;wp-content&sol;uploads&sol;2021&sol;01&sol;IMG-20210105-WA0021-1024x767&period;jpg" alt&equals;"" class&equals;"wp-image-25096"><figcaption>Les artères de Ouagadougou sont pris en otage par ces enfants vendeurs ambulants…<&sol;figcaption><&sol;figure>&NewLine;<p><strong><em>Subvenir aux petits besoins…<&sol;em><&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Les clients de Yaogo&comma; tout comme ceux des autres petits commerçants ambulants&comma; sont des jeunes&comma; des travailleurs et d’autres personnes qui fréquentent également le centre de la capitale&period; Cet enfant commerçant n’a jamais été à l’école&comma; selon ses explications&period; Mais son activité commerciale temporaire lui permet de subvenir à ses petits besoins&period; « Si tu es enfant et tu travailles&comma; ça peut t’aider »&comma; pense-t-il&period; Pour cet enfant de 16 ans&comma; la vente de galettes reste actuellement une activité plus adaptée aux enfants de son âge&period; « Quand tu deviens grand&comma; tu ne peux plus être embauché pour vendre des gâteaux d’une autre personne&period; Il est mieux de chercher pour toi-même »&comma; conseille le jeune Yaogo qui caresse le rêve de devenir un grand commerçant et ouvrir des grandes boutiques de vente de marchandises diverses&period; Il a mentionné au passage l’honnêteté de sa « patronne » qui&comma; confie-t-il&comma; le « paye directement après la vente » et mieux&comma; même « si les produits ne finissent pas&comma; il n’ y a pas de problème »&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Toujours de la même localité&comma; vient un autre petit vendeur&period; Lui&comma; c’est Iliassou Koanda&period; Il a 12 ans&period; Comme Yaogo&comma; il n’a jamais été à l’école&period; Et ce qui l’amène à Ouagadougou n’est d’autre chose que la pauvreté&period; Chose qu’il nous certifie sans detour en dans ces propos &colon; « Je suis venu ici pour essayer de me débrouiller pour m’en sortir »&period; À travers cette tâche de vendeurs ambulants&comma; ce petit espère gagner un peu d’argent pour offrir à ses parents qui&comma; à cause du manque de moyens&comma; n’ont pas pu le scolariser&period; Il nourrit l’espoir de pouvoir un jour se former dans un métier&period; « Si je gagne l’opportunité de faire une formation professionnelle&comma; cela pourra m’aider à avoir un bon travaille un jour »&comma; est convaincu le petit Iliassou&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Dans notre tournée pendant cette même période&comma; nous-nous sommes entretenus aussi avec Idrissa Soumdakouma&period; Il vient de Koupela&period; Il a 14 ans et travaille pour une dame&comma; également comme d’autres vendeurs d’eau glacée&period; Idrissa quitte le quartier Zogona pour prendre en otage les grands trottoirs de Ouaga avec ses friandises&period; Loin des classes&comma; le petit Idrissa se promène aux alentours de Rood-woko et Zabre-daaga&period; Il lui arrive souvent d’évacuer toute sa marchandise au cours de la journée&comma; mais souvent « ça ne fini pas»&comma; reconnaît Idrissa qui confie traverser les durs moments de son travaille&comma; sans compter les railleries des usagers de la route pressés en circulation&period; « Parfois on n’a pas la monnaie pour donner aux clients et ces derniers repartent avec leur argent sans acheter »&comma; se désespère-t-il même s’il peut gagner 1000 FCFA par jour comme salaire&period;<&sol;p>&NewLine;<figure class&equals;"wp-block-image size-large"><img src&equals;"https&colon;&sol;&sol;minute&period;bf&sol;wp-content&sol;uploads&sol;2021&sol;01&sol;IMG-20210105-WA0019-1024x767&period;jpg" alt&equals;"" class&equals;"wp-image-25094"><figcaption>Galettes&comma; gâteaux&comma; eau fraîche sont entre autres les différentes marchandises de ces enfants vendeurs ambulants<&sol;figcaption><&sol;figure>&NewLine;<p>Âgé de 15 ans&comma; Harouna Diallo&comma; quant à lui&comma; nous fait savoir qu’il est venu de Dori en compagnie de ses trois frères pour travailler à Ouaga&period; « Nous travaillons pour notre grande sœur&period; Nous venons après l’hivernage et à la reprise de la saison des pluies&comma; on repart&period; Chaque fois on fait ça&period; On n’a pas fréquenté&period; Comme &OpenCurlyQuote;le vieux’ ne nous a pas inscrits à l’école&comma; nous n’avons d’autres choix que de nous trouver un travail qu’on peut faire pour subvenir à nos petits besoins&period; Le travaille nous aide un peu&period; On peut s’acheter des habits des chaussures »&comma; nous a témoigné le vendeur d’eau fraîche&comma; qui souhaite aussi avoir des gâteaux à vendre&period; Comme pour montrer qu’il envie ses camarades qui ont des gâteaux en plus des jus qu’ils vendent&period;<&sol;p>&NewLine;<p>« <strong><em>Quand mon grand père est décédé&comma; je n’ai pas pu payer ma scolarité… »<&sol;em><&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Parmi ces petits vendeurs ambulants au pousse-pousse&comma; certains ont déjà été à l’école mais n’ont pas pu poursuivre faute de moyens&period; «Je suis venu à Ouaga pour chercher l’argent&period; J’ai fréquenté jusqu’à la classe de 6e »&comma; nous confie Daouda Béogo&period; Cet adolescent quitte la maison à 7h et y retourne à 18h ou 19h après son commerce&period; « Je viens de Wemtenga&period; Je peux parcourir plusieurs secteurs de la ville et je termine aux alentours des marchés&period; Par jour&comma; je peux gagner 1000 FCFA comme salaire »&comma; nous informe-t-il&comma; tout en indiquant qu’il est originaire de Fada N’Gourma&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Partageant presque les mêmes réalités que les autres petits vendeurs au pousse-pousse&comma; Issouf Boumboundi&comma; 12 ans&comma; a cependant une histoire plus particulière&period; Il a été contraint de quitter l’école après le décès de son grand-père qui payait sa scolarité&comma; son père ayant rendu l’âme bien avant&period; « Je fréquentais à Koupela&period; Quand mon grand-père est décédé&comma; je n’ai pas pu payer ma scolarité&period; J’ai fait le premier trimestre de la classe de CM2&period; Mais je n’ai pas pu continuer »&comma; nous a-t-il confirmé d’un air triste&period; Son espoir est de reprendre un jour ses études particulièrement dans une école professionnelle&period; « Si on me propose aujourd’hui une formation professionnelle ça me fera plaisir car ce travail est très épuisant »&comma; dit-il&period;<&sol;p>&NewLine;<p>En attendant d’être ciblés par un programme de scolarisation et de professionnalisation de nos autorités et des Organisations non gouvernementales &lpar;ONG&rpar; compétentes&comma; ces enfants continuent&comma; malgré les difficultés&comma; de servir les riverains et les citoyens de Ouaga&comma; tout en espérant un lendemain meilleur&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Hervé KINDA<br &sol;>Minute&period;bf<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Source &colon; <a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;minute&period;bf&sol;enfants-commercants-a-ouaga-le-stylot-troque-contre-le-pousse-pousse-pour-assurer-la-survie-quotidienne&sol;" target&equals;"&lowbar;blank" rel&equals;"noopener noreferrer">Minute&period;bf<&sol;a><&sol;p>&NewLine;<p>Faso24<&sol;p>&NewLine;

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