Le tout sauf Harouna Kaboré au commerce : Un jeu rétrograde et ridicule, tout aussi indécent que dangereux !
Faut-il en rire ou en pleurer ? Quelques heures après la nomination du Premier ministre et dans l’attente incessante de la formation du gouvernement, des ‘’organisations’’ de commerçants donnent de la voix pour s’opposer à un éventuel retour du ministre du commerce sortant, Harouna Kaboré, à la tête du département et ‘’plaider’’ pour la nomination de Salifo Tiemtoré, ministre de la jeunesse sortant au premier département sus-cité.
Une action orchestrée contre le ministre Salifo Tiemtoré qui serait en partance pour le ministère du commerce (en ce sens que ces sorties peuvent porter un discrédit à l’homme et irriter l’autorité compétente qui pourrait revoir la destination) ou des esprits malins qui pensent pouvoir rendre effectivement service à ce dernier en se comportant de la sorte ? Rien n’est exclu. Tout comme ce peut être aussi une démarche de bonne foi de personnes qui pensent s’inscrire ainsi dans une bonne option.
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En tous les cas, ce qui se passe est un jeu rétrograde, ridicule, indécent et dangereux.
Ce qui pose problème ici n’est pas tant l’action d’Harouna Kaboré à la tête du département que la manière, le timing et les modalités utilisées par les porteurs de cette démarche. Que ces groupes soient instrumentalisés par des bénéficiaires directs ou indirects ou qu’ils agissent de leur propre chef, cette action peut semer le désordre et porter atteinte aux compétences discrétionnaires du président du Faso et de son Premier ministre.
Quelle interprétation pourra avoir l’opinion burkinabè, si le casting des plus hautes autorités avait prévu M. Tiemtoré à la tête dudit département et qu’il venait effectivement à y parachuter ? Ne serait-il pas un précédent grave pour la suite du mandat du président ?
Bref, cette situation indispose autant qu’elle agace par ces interrogations et observations. Surtout lorsqu’on sait que, et entre autres, les actions de promotion des produits locaux entreprises par le ministre Harouna Kaboré ne sont pas du goût de tous les acteurs du milieu, certains importateurs surtout. On a également suivi le combat mené par ce ministre contre les produits tabagiques (cigarettes et dérivés), de concert avec la société civile dans le domaine.
Cela est d’autant curieux que toutes les charges énumérées aujourd’hui n’aient pas été soulevées lorsque le ministre Harouna Kaboré était en service. Mieux, dans la perspective des nominations, des voies plus indiquées existent pour faire de telles suggestions (ou plaidoyers) à l’autorité compétente, sans tapages !
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Source : lefaso.net
Faso24