La diva togolaise Afia Mala, est de retour au Burkina Faso, pays qui lui est cher 8 ans après son dernier passage avec son album « Afia à Cuba ». Un autre album, le 9e de sa carrière, c’est la cause de sa présence à Ouagadougou actuellement. Elle se produisait ce 6 janvier 2021 au « Jazz Time ». C’est une Afia Mala aux allures de reine africaine, défenseure des traditions que découvre le public restreint du Bar « Squash Time ».
« Identité », 9e album sorti en 2020, c’est la raison de la présence de Afia Mala au Burkina Faso. « A chaque fois que je sors un album je viens toujours au Burkina », dit-elle et reconnaissante de l’accueil qui lui est réservé. De quoi bien entamer la nouvelle année pour les férus de jazz, blues Ouagalais.
C’est tout de blanc vêtu, jupe à la traîne, parures, foulard noué à la tête, qu’apparait celle qui se fait appeler la princesse des « rives du Mono » sous les applaudissements mettant fin à la curiosité de découvrir ou redécouvrir cette artiste.
47 ans de carrière, c’est une femme bien entretenue, gracieuse dans ses mouvements. Pour rafraichir les mémoires donner le ton, elle entonne un de ses titres bien connu en accapela que le public reprend en chœurs. On oublie les deux heures d’attente.
Puis s’enchaînent les titres, les plus connus sont réclamés par le public « Tout le monde est coupable », à plusieurs reprises. Mais c’est surtout des titres de son nouvel album « Identité » que Afia Mala fait découvrir.
Si l’artiste est connue dans un registre salsa, pour preuve l’avant dernier album « Afia à Cuba » avec l’orchestre Aragon était 100% Salsa, ici l’on peut reconnaître les rythmes traditionnels, les castagnettes, tam-tam, qui côtoient les guitares et la trompette et accompagnent généreusement sa voix suave. L’artiste revient à ses sources et revendique son identité.
«Identité, parce qu’après plusieurs voyages tour du monde, l’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique, malgré le passeport que vous pouvez avoir, vous êtes africains ».
Pour ce faire, elle exhorte ses confrères à un retour aux sources afin d’exploiter le riche patrimoine africain, puis rend hommage à sa terre natale à travers le titre « Amégan » et « Adjino massé » évoque les héros africains oubliés.
« Je viens de ce village appelé Vogan (au Togo) où il y a beaucoup de choses à montrer au monde. A la naissance, il y a la chanson, aux anniversaires, on a des chants et des tam-tams, même que nous chantons et dansons la mort… Mais identité pour parler un peu à mes frères et sœurs, nous sommes les porte-voix de nos cultures, donc je leur dis simplement de porter notre culture, de montrer d’où nous venons, et cela se fait par un retour aux sources».
Un retour aux origines, certes mais aussi des échanges culturels et la transmission à la jeunesse sont prônés par l’artiste. Pour cela, elle collabore avec le Malien Toumani Diabaté et s’est entourée dans cet album de jeunes musiciens. Des jeunes qui démontrent à leur tour, leurs maitrises des instruments en tenant en haleine le public le temps de son arrivée ou le temps de la pause et même après sa prestation avec des rythmes endiablés les uns que les autres.
Burkina24
Source : Burkina24.com
Faso24
Comments
comments