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Décès du Pr Issou GO : La communauté universitaire regrette le départ du « sourire » du département de Lettres modernes

Le Burkina Faso en général et la communauté universitaire en particulier, pleure un patriote, un éducateur, un conseiller et un homme de Lettres. Le Pr Issou GO, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a « rejoint le vert pâturage », le vendredi 8 janvier 2021, à Bobo dioulasso. Le monde universitaire lui a rendu hommage ce lundi 11 janvier 2021 et l’a conduit à sa dernière demeure à Goèrsa à quelques encablures de Bobo dioulasso.

Le Pr Issou GO a rendu service à la communauté universitaire du Burkina Faso, au monde scientifique régional et international pendant 34 années de sa vie, de 1985 à 2019. Il a rangé sa toge le vendredi 8 janvier 2021, à Bobo dioulasso après seulement 21 mois et 2 jours de son admission à la retraite. Le monde universitaire a rendu hommage à l’illustre disparu le lundi 11 janvier 2021 à Ouagadougou.

La communauté universitaire a rendu hommage à l’illustre disparu.

Selon Dr Justin Ouaro Toro, Maitre de conférences de Sémiotique à l’Unité de formation et de recherche Lettres, arts et communication (UFR-LAC), le sentiment qui les anime après l’annonce de cette triste nouvelle est triple. D’abord un sentiment d’impuissance parce que face à la mort, l’être de chair et de sang n’y peut rien. Ensuite, il y a celui de la consternation. En effet, selon le Dr Toro, ce départ interrompt un autre possible, une autre alternative de vie après la retraite et enfin un sentiment d’indignation. « Pr Issou GO, vous avez donné l’exemple. Vous vous êtes battu dans la vie et pour la vie », a-t-il témoigné.

A l’en croire, celui que le monde universitaire pleure, est sorti victorieux « des arènes nuptiales », (en lien avec ses amours politique et littéraire) ; malgré la « férocité redoublée de la marâtre », (en rapport avec ses dures conditions vécues dans l’exercice de ses fonctions d’enseignant chercheur) ; et conquis « La princesse de Konkoliba », comme il a dominé le champ littéraire à la fois critique et littéraire. Ces étapes de la vie de l’illustre disparu, dépeignent en même temps, de façon métaphorique, les titres de ses chefs-d’œuvre.

Dakissaka S. Léon a qualifié le regretté de spécialiste de roman d’Ahmadou Kourouma, « Les soleils des indépendances » pour sa parfaite maitrise de l’œuvre.

Dakissaga S. Léon, prenant la parole au nom des étudiants et des doctorants qui ont bénéficié de la formation du Pr GO, l’a qualifié de spécialiste de roman d’Ahmadou Kourouma, « Les soleils des indépendances » par sa parfaite maitrise de l’œuvre. « Salimata est féconde comme une souris », disait le regretté. Il est également l’homme des intrigues. « Tout texte narratif commande une intrigue. Soyez précis.

Faites de telle sorte que son titre soit « oxymorique ». Ce sera votre évaluation », répétait-il sans cesse avec un sourire marquant. D’après le doctorant Dakissaga, il incitait également ses étudiants au travail. « La paresse est la pépinière de la délinquance », avait-il l’habitude de conseiller. « Allez-y professeur, dans votre humble et grandissime demeure au sourire infini », a-t-il terminé.

Dr Saré a indiqué que le Pr GO, c’est l’inoubliable. C’est le sourire du département.

Le Pr Issou GO, l’exception, l’inoubliable !

Dr Honorine Saré est Maitre de conférences en Littérature burkinabè au département de Lettres modernes, ancienne étudiante du disparu. Elle laisse entendre que le Pr Go est une exception. « Dans toute structure, chaque individu a sa spécificité. Le Pr GO, c’est l’inoubliable. C’est le sourire du département. Il a marqué des milliers d’étudiants dans le

département », a-t-elle témoigné. Dr Saré a soutenu que celui qu’elle pleure aujourd’hui, a toujours marqué de part son enseignement, ses conseils. « Sur le plan scientifique, il a inventé plusieurs théories. C’est aussi un patriote parce que pour lui, la littérature africaine écrite est née à « Banco-ville », actuel Ouagadougou », s’est-elle réjouie.

Pour Dr Noël Sanou, le Pr Issou GO est l’incarnation de la simplicité dans la grandeur intellectuelle et scientifique.

Noël Sanou est Maitre de conférences en science du langage au département de Lettres modernes. Il confie, avec une vive émotion, retenir du regretté, l’incarnation de la simplicité dans la grandeur intellectuelle et scientifique. « Humainement parlant, il était très généreux. Beaucoup d’enseignants chercheurs lui doivent leur recrutement au département de Lettres modernes dont ma modeste personne. Il est celui qui a débroussaillé l’origine de la littérature africaine », a-t-il laissé entendre.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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