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Gouvernement Dabiré II : Focus sur ces incessants changements d’intitulé des ministères

S’il y a un élément qui caractérise les ministères burkinabè, ce sont ces perpétuels changements d’intitulé. Certains ont même à peine eu un organigramme qu’ils sont revenus à leur point de départ pour prendre d’autres options ou appellations.

C’est le cas du ministère des Droits humains et la Promotion civique, ‘’ré-institué » le 24 janvier 2019 avec le gouvernement Dabiré I. Ce département disparaît à nouveau en tant que ministère plein, pour se retrouver au ministère de la Justice pour former le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux. Tout comme aux gouvernements qui se sont succédé jusqu’au 24 janvier 2019. Ce ministère n’a vécu que moins de deux ans. Ce département a été caractérisé par le même va-et-vient incessant sous le pouvoir Compaoré.

Le ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur rejoint également le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, d’où il était venu à la faveur du remaniement du 31 janvier 2018 (gouvernement Thiéba III) pour redevenir le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur.

L’Énergie, les mines et des carrières se retrouvent également sous ce gouvernement Dabiré II, comme au premier gouvernement en janvier 2016 (ils avaient été scindés avec le gouvernement Thiéba II en février 2017). Une séparation qui n’a donc duré que trois ans.

D’autres ministères ont connu plus ou moins un renforcement en fonction des défis nouveaux ou pour prendre en compte ce qui était déjà le volet /mission de fait. C’est le cas du ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes qui devient ministère de l’Économie numérique, des Postes et de la Transformation digitale.

Le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles ajoute un volet à son arc pour devenir ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation.

Le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat devient également ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la ville.

Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale se sépare de son dernier volet, cohésion sociale, à la charge du tout nouveau département créé : le ministère auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale.

Comme on peut le constater, ce gouvernement n’a pas dérogé à la tradition de « réajustements », « suppression » et « reconstitution » des ministères. Ce, avec les conséquences que cela comporte en termes de réorganisation matérielle, humaine et financière. La ‘’motivation » pour le gouvernement, on la présume, reste la même : « besoin d’efficacité et d’efficience ».

Espérons qu’en dépit des charges incessantes également que cela implique, la mayonnaise ne tarde pas à prendre dans ce contexte de défis urgents à relever, car l’expérience fait dire à certains agents publics concernés que ces mouvements engendrent des flottements du personnel, empiétant ainsi sur le fonctionnement de l’administration.

O.L.O

Lefaso.net

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