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Réconciliation nationale : La vision de Zéphirin Diabré

<p><strong>Lorsque Lefaso&period;net avait sondé les Burkinabè sur le <a href&equals;"http&colon;&sol;&sol;https&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;spip&period;php&quest;article101708" class&equals;"spip&lowbar;out" rel&equals;"external">choix du Premier ministre<&sol;a>&comma; un internaute avait dit ceci au sujet de Zéphirin Diabré &colon; « Si la gouvernance de ce quinquennat doit traiter la question de la réconciliation nationale en primo&comma; Zeph serait bon à la tête du gouvernement&period; &semi; c’est très probablement ce dossier qui lui sera confié&period; Quelque chose de très difficile &excl;&excl; »&period; Finalement&comma; Zéphirin Diabré n’est pas nommé chef du gouvernement&period; Mais l’internaute a&comma; en partie&comma; eu raison&period; Zéphirin Diabré hérite bien de la question de la réconciliation nationale&period; En effet nommé ministre d’État&comma; ministre auprès du président du Faso chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale&comma; l’ex chef de file de l’opposition politique burkinabè a désormais la lourde tâche de conduire le Burkina et les Burkinabè à la réconciliation nationale&period; C’est un sujet sur lequel il s’est beaucoup exprimé&period; Le 30 septembre 2020&comma; dans une tribune&comma; il s’interrogeait sur la question &colon; « Burkina Faso &colon; La réconciliation&comma; pourquoi &quest; et Comment &quest; » Nous vous proposons en intégralité le contenu de son écrit&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"article&lowbar;content">&NewLine;<p>Les crises socio-politiques qui ont jalonné l’histoire du Burkina Faso&comma; ont au fil du temps&comma; contribué à détériorer son tissu social&period; L’actualité politique&comma; sociale et sécuritaire montre clairement que le Burkina Faso a mal à son vivre-ensemble&period;<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;L’unité nationale et le sentiment d’appartenance au même pays&comma; très souvent évoqués par les premiers dirigeants dans leurs discours&comma; apparaissent plutôt comme un vœu pieux&period; La violence qui est devenue le mode d’expression privilégié de toutes les divergences et une forme systématique de contestation au sein de notre société est en pleine croissance&period;<&sol;p>&NewLine;<p>De fait&comma; le vivre-ensemble est de nos jours mis en péril&comma; dans notre pays&comma; par des fléaux socio-politiques divers&period; Les Burkinabè s’entretuent de plus en plus depuis quelques années&comma; et il est inconcevable d’envisager notre nation victorieuse et prospère sans une union des filles et fils du pays&period; Cette situation désastreuse et de tous les dangers nous interpelle en tant que Burkinabè et exige de nous une prise de conscience pour éviter le chaos à notre chère patrie&period; Il faut poser le diagnostic et préconiser un remède efficace&period;<&sol;p>&NewLine;<p>A notre sens&comma; la réconciliation apparait comme étant la première étape dans notre quête de rétablissement de l’intégrité de notre territoire et du retour de la cohésion sociale&period; Pourquoi une réconciliation entre les Burkinabè &quest; Comment cette réconciliation doit-elle s’opérer si nous voulons retrouver la paix&comma; la sécurité et la stabilité dans notre pays &quest;<&sol;p>&NewLine;<p>L’histoire politique du Burkina Faso est jalonnée de remous sociaux&comma; entrecoupés de coups d’Etat et de manifestations socio-politiques&comma; qui ont engendré des pertes en vies humaines&comma; des blessés et des destructions de biens&period; Les crimes emblématiques de sang tels que les affaires Thomas SANKARA&comma; Boukary DABO et Norbert ZONGO&comma; n’ont toujours pas connu de justice&period;<&sol;p>&NewLine;<p> En 2001&comma; le gouvernement de Blaise COMPAORE&comma; sur l’impulsion du Collège de sages&comma; avait organisé une journée de pardon qui n’avait malheureusement pas été consensuelle parce que n’ayant pas tenu compte du triptyque vérité-justice-réconciliation&period; Le pardon n’avait donc pas véritablement eu lieu&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Au regard des échecs enregistrés par cette tentative de réconciliation&comma; il est légitime d’affirmer qu’une réconciliation nationale s’impose&period; Loin d’être une réconciliation de plus&comma; cette réconciliation doit être une réconciliation sincère fondée sur la vérité et la justice&period; Elle aura la responsabilité de ramener l’unité nationale tout en suscitant à nouveau le sentiment d’appartenance à un même pays&period; Sans cette réconciliation il nous sera difficile de vaincre le terrorisme qui menace constamment la stabilité de notre pays&comma; et de poursuivre dans la sérénité nos efforts de développement&period;<&sol;p>&NewLine;<p>La construction de la réconciliation nationale doit se faire sous le triptyque vérité-justice-réconciliation&period; Pour cela&comma; il conviendra de rassembler toutes les forces-vives de la nation pour réfléchir sur la trajectoire à baliser pour le retour de la paix et la réconciliation&period; L’intérêt supérieur de la nation doit nous rassembler en dépit de nos divergences idéologiques et politiques&period;<&sol;p>&NewLine;<p>La réconciliation doit surtout rétablir la vérité sans complaisance&period; Elle doit éviter « la vérité des vainqueurs »&period; Les Burkinabè doivent savoir qu’il y a des concitoyens qui ont souffert dans leur chair et dans leur esprit du fait des agissements des régimes politiques passés et actuels&period; Cette vérité pourra non seulement apaiser les cœurs des victimes et de leurs familles&comma; mais fera en sorte qu’elles soient mieux disposées à accorder leur pardon aux auteurs de crimes&comma; tout en permettant à la justice de faire efficacement son travail&period;<&sol;p>&NewLine;<p>L’urgence de la question sécuritaire nous oblige à nous unir pour y faire face&period; Cette unité est conditionnée par une réconciliation vraie et sincère dénuée de tout calcul politique&period; La réconciliation ne doit pas être perçue comme un moyen de promouvoir l’impunité des auteurs de crimes&comma; mais elle doit servir de socle à notre unité nationale&period; Nous devons donc transcender nos ressentiments&comma; nos frustrations et nos haines pour nous réconcilier&comma; non pas pour garantir notre bien-être immédiato&comma; mais pour léguer un Burkina Faso pacifique et prospère à nos enfants&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Ouagadougou&comma; le 30 septembre 2020<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Zéphirin Diabré<&sol;p>&NewLine;<p>Chef de file de l’Opposition politique<&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<p>Source &colon; <a href&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;spip&period;php&quest;article101884" target&equals;"&lowbar;blank" rel&equals;"noopener noreferrer">lefaso&period;net<&sol;a><&sol;p>&NewLine;<p>Faso24<&sol;p>&NewLine;

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