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<p><strong>Victoria Ouédraogo/Kibora est depuis le 10 janvier 2021, la ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux. Elle remplace à ce poste, René Bagoro à la tête du département depuis novembre 2014. Elle arrive à la tête du ministère à un moment crucial où des dossiers pendants dorment à la Justice dont l&rsquo;affaire Norbert Zongo, le cas du charbon fin, etc. Son parcours pourrait être un atout. </strong></p>
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<p>Victoria Ouédraogo/Kibora est magistrate de grade exceptionnel. Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, c&rsquo;est une maison qu&rsquo;elle connait assez bien. Elle a, en effet, été secrétaire générale dudit ministère pendant un an, soit de juillet 2011 à juin 2012.</p>
<p>Avant sa nomination au poste de ministre, Victoria Ouédraogo/Kibora était la secrétaire permanente du Conseil supérieur de la magistrature. La nomination à ce poste se fait par décret simple du président du Faso sur proposition du ministre de la Justice parmi les magistrats de grade exceptionnel et ce, après avis du Conseil supérieur de la magistrature siégeant en formation plénière. De ce qui précède, on peut dire qu&rsquo;elle succède selon une certaine logique à René Bagoro.</p>
<p><a href="https://lefaso.net/spip.php?article98290" class="spip_out" rel="external">En 2020, elle se retrouve être au centre d&rsquo;un imbroglio judiciaire au Conseil d&rsquo;Etat</a>. Pour rappel, il a été lancé un appel à candidatures le 7 janvier 2020 par le Conseil supérieur de la magistrature pour pourvoir au poste de Président du Conseil d&rsquo;Etat, en remplacement de M. Coulibaly Souleymane admis à la retraite le 31 décembre 2019. Sur la base de cet appel à candidatures qui exposait clairement les conditions à remplir, Marc Zongo et Victoria Ouédraogo/Kibora, tous magistrats de grade exceptionnel comme prévu, ont fait acte de candidature. Lorsque le comité de sélection s&rsquo;est réuni, Victoria Ouédraogo/Kibora a été classée 1re avec la note de 17,95/20 et Marc Zongo 2e, avec celle de 15,75/20. N&rsquo;étant que deux candidats, le comité a alors transmis les noms des deux avec le classement précisé.</p>
<p>Réuni en session les 12 et 13 mars 2020, le Conseil supérieur de la magistrature a reçu séparément les deux candidats en entretien oral sur leurs vision et motivation pour le poste. A l&rsquo;issue, les 28 membres du CSM ayant voix délibératives sont passés aux votes et ceux-ci ont donné les résultats suivants : 17 voix pour Victoria Ouédraogo/Kibora et 8 voix pour Marc Zongo.</p>
<p>Victoria Ouédraogo/Kibora a donc été retenue pour le poste de Président du Conseil d&rsquo;Etat, Vice-Président du Conseil supérieur de la magistrature. Mais le candidat malheureux va engager des actions judiciaires contre les résultats. A ce jour, dossier est pendant devant la Justice. La nouvelle ministre va devoir donc user d&rsquo;un certain management pour décanter un problème qui la concerne en premier lieu. Dans la mesure où certains pensent qu&rsquo;au-delà de l&rsquo;imbroglio, c&rsquo;est une guerre en sourdine entre les syndicats qui se jouait.</p>
<p><strong>Connaissances managériales</strong></p>
<p>Parlant de management, elle semble en avoir également des bases solides. Au regard bien entendu des différentes formations continues qu&rsquo;elle a suivies. Cette magistrate nantie de 25 années d&rsquo;expérience, a suivi, par exemple en juin 2019, en Italie et en France, « Le nouveau manager public et la bonne gouvernance ». Un cours dispensé par le Centre international de formation de l&rsquo;Organisation internationale du Travail (OIT). En juillet et août 2018, à Rabat au Maroc, elle prend part aux formations « La gestion axée sur les résultats (GAR) » et « Le management par la performance ».</p>
<p>En août 2017, elle assiste à Paris en France à la formation sur le « Management du changement et gestion de crise ». Une session organisée par l&rsquo;ENAREF Burkina Faso en partenariat avec le cabinet Delotte. <br class="autobr"><br />
En décembre 2017, à Koudougou, elle fait partie de ceux qui ont bénéficié de la formation sur le Management des juridictions, organisée par le ministère de la Justice.</p>
<p><strong>Parcours professionnel</strong></p>
<p>Titulaire d&rsquo;une maîtrise en droit des affaires de l&rsquo;Université de Ouagadougou (actuelle Université Joseph Ki-Zerbo), Victoria Ouédraogo/Kibora intègre l&rsquo;administration publique en 1995. De cette date à l&rsquo;année 2000, elle a été substitut du procureur près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Elle est juge au Tribunal administratif de Ouagadougou de 2000 à 2002.</p>
<p>Toujours au sein de ce tribunal, Victoria Ouédraogo/Kibora occupe de 2002 à 2008 le poste de commissaire du gouvernement. Elle quitte les tribunaux pour occuper le poste de conseiller juridique au ministère chargé des relations avec le parlement et des reformes politiques, d&rsquo;avril à juillet 2011. Son passage à ce niveau a été bref. Mais elle est promue à un échelon supérieur.</p>
<p>En effet, Victoria Ouédraogo/Kibora devient en juillet 2011, la secrétaire générale du ministère de la Justice et de la Promotion des Droits humains. Elle y reste pendant un an, avant de rejoindre encore les juridictions. Ainsi, de juin 2012 à août 2014, elle est au Conseil d&rsquo;Etat en tant que Conseiller, membre dudit Conseil. A partir d&rsquo;août 2014, elle devient Conseiller, membre du collège des conseillers du Conseil supérieur de la Communication (CSC). Elle y reste jusqu&rsquo;en septembre 2016. A cette date jusqu&rsquo;à sa nomination en tant que ministre, Victoria Ouédraogo/Kibora était la secrétaire permanente du Conseil supérieur de la magistrature.</p>
<p><strong>Lefaso.net</strong></p>
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