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Situation nationale : « Tout ce qui nous reste, c’est le sursaut », Lionel Bilgo, Porte-parole du gouvernement

Le gouvernement burkinabè a ténu ce jeudi 31 mars 2022 un point de presse pour s’exprimer sur plusieurs questions d’actualité. Animée par le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo et la ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba, cette rencontre a été une occasion pour le gouvernement de clarifier sa position sur l’avis défavorable exprimé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) concernant la durée de la transition ainsi que sur la détention de l’ancien président Roch Kaboré.

Les Forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour libérer les localités sous emprise terroriste et restaurer l’intégrité du territoire national. C’est ce qu’a tenu à indiquer le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo lors de ce face-à-face avec la presse. Lionel Bilgo a indiqué que les opérations se poursuivent et les dispositions sont prises pour faciliter l’exécution des missions des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Le porte-parole du gouvernement a indiqué que la question sécuritaire est prise avec la plus grande rigueur au niveau du gouvernement. Il invite les populations à un « sursaut » patriotique, à s’unir autour des FDS et des VDP pour anéantir la menace terroriste et ramener la quiétude sur toute l’étendue du territoire national. « Tout ce qui nous reste, c’est le sursaut », a-t-il lancé.
Pour ce qui est de la libération du président Roch Marc Christian Kaboré, le porte-parole du gouvernement a indiqué les droits de l’ex président sont préservés et garantis. Il a fait savoir que l’infortuné du 24 janvier 2022 reçoit les membres de sa famille, des membres du gouvernement, des personnalités publiques nationales et internationales ont également pu lui rendre visite dans sa résidence. Lionel Bilgo rappelle qu’à la sortie d’une visite, la délégation de la CEDEAO avait déclaré publiquement que le président Kaboré se porte bien et est dans un état psychologique et psychique non entamé. Le porte-parole du gouvernement dit regretter que ceux qui, au détour de conférence de presse demande la libération de l’ex président ignorent tout de son maintien en résidence surveillée. Il a en outre précisé que des échanges seront engagés avec l’intéressé pour une évolution concertée de sa situation. Il sera en résidence avec une sécurité adaptée au rang qu’il a occupé, a soutenu ce jeudi, a indiqué Lionel Bilgo, précisant que “deux résidences familiales sont actuellement en aménagement dont l’une va accueillir l’ancien président Kaboré : une première résidence familiale est située à Ouaga 2000 et dispose déjà de dispositifs sécuritaires dues au rang de président et la seconde résidence à la Patte d’oie. Il est normal d’assurer la sécurité du président Kaboré, d’assurer son intégrité physique, psychologique”.


Autre sujet abordé par le gouvernement au cours de son point de presse, l’interpellation dimanche dernier président du MPP, Alassane Bala Sakandé. Pour Lionel Bilgo, cela n’a rien d’extraordinaire. Il a été interpellé régulièrement et ses droits ont été respectés, c’est le plus important.

L’épée de Damoclès de la CEDEAO

Concernant la double pression de la CEDEAO sur la transition au Burkina Faso, le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo et la ministre en charge des Affaires étrangères, Olivia Rouamba ont tenu d’abord à faire des précisions. Le communiqué final de la CEDEAO ne précise pas de date buttoir pour la libération de l’ex président, mais instruit juste les autorités à prendre les dispositions pour la libération sans délai de Roch Marc Christian Kaboré. Et à ce propos, Olivia Rouamba a indiqué que le gouvernement n’est pas opposé à cela. Il y travaille en concertation avec le président déchu.
Pour ce qui est de la durée de la transition, Olivia Rouamba a indiqué que le communiqué de la CEDEAO juge certes longue la durée de 36 mois de la transition, mais elle invite le Burkina Faso à travailler pour proposer un autre délai plus court.
L’organisation régionale ouest-africaine n’a toutefois pas proposé un délai au Burkina Faso.
A ce propos, Lionel Bilgo indiqué que le plus important pour le Burkina Faso actuellement c’est de relever le défi sécuritaire et humanitaire. Le délai de 36 mois a été décidé de façon participative et libre avec l’ensemble des forces vives de la nation, le gouvernement travaille donc dans ce sillage. Lionel Bilgo invite la CEDEAO a soutenir conséquemment le Burkina Faso en proie aux groupes terroristes, car le pays reste un verrou que les groupes terroristes veulent sauter pour toucher les pays côtiers et développer le trafic maritime.
La ministre des Affaires étrangères a annoncé qu’une délégation de la CEDEAO sera présente au Burkina Faso ce vendredi 1er avril 2022 pour des échanges avec la partie burkinabè sur plusieurs sujets.

Cheick Traoré
Kaceto.net

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