<p><img class="spip_logo spip_logo_right spip_logos" alt="" src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L150xH113/arton101953-b5716.jpg?1610553823" width="150" height="113"></p>
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<p><strong>Anthropologue et consultant en sécurité alimentaire, genre et développement, l&rsquo;homme dont il est question ici, Batamaka Somé, est un touche-à-tout. Il est également entrepreneur en élevage de volaille. L&rsquo;homme est passé par plusieurs institutions internationales, notamment la Fondation Bill et Melinda Gates, le système des Nations-Unies à travers le PAM, et a fourni des conseils techniques de haut niveau à des institutions comme l&rsquo;USAID, le PNUD, Root Capital, ainsi que l&rsquo;Institut de recherche en élevage (ILRI). C&rsquo;est une mine d&rsquo;or ambulante. Après les Etats-Unis et l&rsquo;Italie (Rome), en passant par le Kenya (Nairobi), Batamaka Somé est aujourd&rsquo;hui installé dans son pays natal, le Burkina Faso, le pays qu&rsquo;il a préféré aux bureaux feutrés des institutions internationales. Actuellement représentant régional d&rsquo;une fondation spécialisée dans l&rsquo;agro-écologie, l&rsquo;homme entreprend aussi dans l&rsquo;élevage de volaille. Portrait !</strong></p>
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<p>De son petit village de Mèbar, dans la commune de Dano, province du Ioba, région du Sud-Ouest du Burkina Faso, <a href="https://wggp.illinois.edu/spotlight/alumni/batamaka-some" class="spip_out" rel="external">Batamaka Somé</a> est aujourd&rsquo;hui l&rsquo;un des Burkinabè les plus connus dans les coulisses des institutions internationales. Il a entre autres travaillé avec l&rsquo;un des hommes les plus riches de la planète, Bill Gates. Preuve que quand on veut, on peut ; et le lieu où vous êtes né ne détermine pas votre avenir.</p>
<p>Et cela, le Mèbarais l&rsquo;a très vite compris et s&rsquo;est donné les moyens d&rsquo;atteindre ses objectifs. Pour cet anthropologue et ancien enseignant d&rsquo;anglais des lycées et collèges, l&rsquo;impossible n&rsquo;existe pas dans la vie ; il suffit d&rsquo;avoir une vision et de se donner les moyens d&rsquo;y arriver. « Car vu d&rsquo;où je venais, rien ne prévoyait que j&rsquo;allais avoir ce parcours même si ce n&rsquo;était pas étonnant au vu de mes résultats. Mais c&rsquo;était quand même surprenant », reconnaît-il.</p>
<p>De la Fondation Bill et Melinda Gates aux Nations-Unies, en passant par certains instituts de recherche, les institutions internationales n&rsquo;ont plus de secret pour Batamaka Somé. Spécialiste en sécurité alimentaire, genre et en développement, l&rsquo;homme a voyagé dans plusieurs pays du monde pour partager son savoir-faire en la matière.</p>
<p>Un parcours riche en expériences qui a commencé après <a href="https://aces.illinois.edu/news/anthropology-alumnus-batamaka-some-kicks-fall-2017-right-food-food-assistance-and-biological" class="spip_out" rel="external">l&rsquo;obtention de son doctorat en anthropologie en 2010 à l&rsquo;Université de l&rsquo;Illinois aux Etats-Unis</a>. Comme beaucoup de nouveaux diplômés, Batamaka Somé a cherché à travailler et a <a href="https://www.ccrp.org/news/batamaka-some-to-serve-west-africa-cop-as-regional-representative/" class="spip_out" rel="external">décroché son premier emploi</a> à la Fondation Bill et Melinda Gates où il travailla dans l&rsquo;équipe d&rsquo;accès aux marchés du programme de développement agricole. C&rsquo;était le coup de grâce qui le conduira à multiplier les postes dans plusieurs institutions internationales au sein des Nations-Unies.</p>
<dl class="spip_document_116880 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH250/batamaka_some_en_compagnie_de_bill_gates_au_centre_commercial_de_new-york_en_juin_2016-6fc2e.jpg?1610553823" width="500" height="250" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Batamaka Somé en compagnie de Bill Gates au centre commercial de New-York en juin 2016.</strong></dt>
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<p>Il rejoindra après le Programme alimentaire mondial (PAM) à Rome comme conseiller en genre où il s&rsquo;occupera de la mise en œuvre de la stratégie genre de l&rsquo;initiative Achat pour le progrès, couvrant 20 pays sur trois continents, dont 15 pays d&rsquo;Afrique subsaharienne. Mais l&rsquo;histoire de ce Burkinabè courtisé par les institutions internationales n&rsquo;a pas encore fini de s&rsquo;écrire.</p>
<p>Au contraire, elle vient de commencer. Batamaka Somé travaillera également comme conseiller régional en genre pour le bureau de l&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest et centrale à Dakar, pour un projet financé par l&rsquo;USAID. Malgré le confort dans lequel il vivait, la chaleur humaine de son pays natal manquait à cet enfant de Dano, issu d&rsquo;une grande famille polygame d&rsquo;une quinzaine d&rsquo;enfants.</p>
<p><strong>Le Burkina Faso, son bonheur</strong></p>
<p>C&rsquo;est ainsi qu&rsquo;il a préféré le Burkina Faso aux bureaux feutrés des institutions internationales. Car pour lui, la stabilité familiale et la paix de l&rsquo;âme n&rsquo;ont pas de prix. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pourquoi, il a décidé, en accord avec sa famille, de rentrer définitivement dans son pays natal en 2014. Si certains rêvent d&rsquo;être à sa place, pour ce privilégié, on n&rsquo;est bien que chez soi et il sera plus utile pour son pays qu&rsquo;ailleurs.</p>
<dl class="spip_document_116879 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH375/batamaka_some_dans_un_champ_de_production_de_semences_de_sorgho_dans_la_region_de_koulikoro_au_mali_en_octobre_2017-ca46a.jpg?1610553823" width="500" height="375" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Batamaka Somé dans un champ de production de semences de sorgho, dans la région de Koulikoro au Mali, en octobre 2017.</strong></dt>
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<p>Pour Batamaka Somé, le bonheur, c&rsquo;est ici et nulle part ailleurs. Etant un homme très attachant et ouvert, il avait besoin de cette chaleur humaine qu&rsquo;on ne trouve nulle part ailleurs qu&rsquo;au Faso, avoue l&rsquo;homme qui a beaucoup voyagé à travers le monde. Mais grâce aux expériences acquises en matière de sécurité alimentaire, en genre et développement, il continue de se mettre au service de son pays, voire de l&rsquo;Afrique. Il est d&rsquo;ailleurs le représentant régional pour l&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest du Programme de recherche collaborative en agriculture (CCRP) de la Fondation McKnight et autres.</p>
<p>Tout en étant toujours sollicité par les différentes institutions dans lesquelles il a travaillé pour certains projets. Il n&rsquo;y a pas de repos pour M. Somé, en tout cas, pas pour maintenant. Du haut de ses 50 ans, l&rsquo;homme est toujours plein d&rsquo;énergie et de passion, et il partage son expérience à travers des formations, des coachings et ateliers, et l&rsquo;engagement pour le développement local.</p>
<p>C&rsquo;est une mine d&rsquo;or ambulante en matière de sécurité alimentaire, genre et développement. En plus d&rsquo;être installé comme consultant indépendant, il est aussi entrepreneur en élevage de volaille. Une activité à laquelle il se consacre de plus en plus afin de faire la promotion du poulet bicyclette burkinabè. L&rsquo;homme est plein d&rsquo;énergie et pour lui, il ne faut pas s&rsquo;arrêter, parce que l&rsquo;homme a plein de capacités enfouies en lui qu&rsquo;il faut mettre au service de la société.</p>
<dl class="spip_document_116878 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH375/4-3092-46632-587a7.jpg?1610553823" width="500" height="375" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Une vue de sa ferme de « poulets bicyclettes ».</strong></dt>
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<p><strong>L&rsquo;homme au grand cœur et plein de générosité<br class="autobr"><br />
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<p>Sur le plan social, Batamaka Somé est beaucoup apprécié de ses proches. Pour eux, c&rsquo;est un homme au grand cœur et plein de générosité, qui aide toute personne étant dans le besoin. C&rsquo;est également un homme ouvert d&rsquo;esprit, qui aime beaucoup échanger et partager avec les autres. Certains de ses proches trouvent même qu&rsquo;il est très ouvert. Cette ouverture, nous l&rsquo;avons remarquée parce qu&rsquo;il parlait avec une certaine positivité et communiquait sa bonne humeur.</p>
<p>Pour lui, il ne sert à rien de stresser pour des choses dont on n&rsquo;a pas le contrôle dans la vie. Il faut plutôt se concentrer sur ce qui nous rend heureux. Son conseil aux plus jeunes, c&rsquo;est d&rsquo;aimer le travail bien fait, l&rsquo;honnêteté et la persévérance. Et si ces trois éléments clés sont respectés, rassure Batamaka Somé, ils pourront faire de grandes choses surtout qu&rsquo;ils bénéficient des opportunités offertes par la technologie actuelle. En se fondant sur cela, enseigne-t-il, ils pourront faire mieux que leurs devanciers qui n&rsquo;ont pas connu les opportunités offertes par le niveau actuel de technologie.</p>
<p><strong>Yvette Zongo <br class="autobr"><br />
Lefaso.net </strong></p>
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