Le Larlé Naba Tigré a animé, le mardi 12 décembre 2020, une conférence de presse sur le site de sa ferme agro-sylvo-pastorale Burkina Sompagnimdi des origines sise à Dapélogo. Bilan des actions qu’il a menées l’année écoulée et les perspectives pour 2021 ont constitué l’objet de cette conférence de presse. Pour le Larlé naba Tigré qui a fait la promesse de dresser un bilan de son action à la fin de chaque année, la faim et la pauvreté peuvent être éradiquées au Burkina Faso et il entend apporter sa contribution.
A l’entame de son propos, le Larlé Naba Tigré a souhaité la paix, la santé et la sécurité pour l’ensemble des Burkinabè. « Je suis un citoyen qui a de la chance », martèle-t-il. Il annonce être particulièrement reconnaissant et très honoré d’avoir les encouragements du chef de l’Etat ainsi que ceux de sa Majesté le Mogho Naba Baongo, empereur des mossés et de ses pairs des autres royaumes. Sans revenir sur des actions de façon concrète, le Larlé Naba Tigré a souligné que plusieurs choses ont été accomplies en 2020 sur le plan social, humanitaire, agricole, industriel et politique (de la politique du développement, ndlr) pour le bien des populations burkinabè.
- Le présidium à la conférence de presse avec le Larlé Naba Tigré au milieu
Une année 2021 surchargée pour le Larlé Naba et ses collaborateurs
Parlant des perspectives pour 2021, le Larlé Naba Tigré rappelle qu’il faut des actions fortes pour éradiquer certains maux tels que la faim et le chômage. « Avec mon ami Dibi Alfred Millogo, nous avons écrit un livre qui s’appelle Songtaba système “Pour zéro chômage, zéro faim et zéro pauvreté, tout par le savoir“ dont la dédicace se tiendra le 25 janvier prochain » a-t-il informé.
A travers cette œuvre ils comptent apporter leur contribution à l’éradication de ces grands maux, ajoute-t-il.
Dans le même registre, l’autre entreprise qu’ils ont en 2021, c’est la collecte des savoirs des trésors humains vivants. Un projet, selon lui, qui consiste à interroger les personnes âgées de plus de 80 ans sur leurs savoirs qu’ils souhaiteraient de tout cœur léguer aux générations futures. Après cette collecte des CD, DVD et autres ouvrages seront édités sous la supervision scientifique du Pr Albert Ouédraogo, ex-ministre et ex-président du Tocsin.
- Un réservoir piscicole. Son eau, contenant de l’engrais, sert à arroser les légumes
Pour le Larlé Naba, cela s’inscrit dans la philosophie de l’éminent penseur Amadou Hampâté Bâ, qui déclare : « En Afrique, quand un vieillard meurt c’est toute une bibliothèque qui brûle ». « Nous voulons travailler à faire en sorte que, plus jamais ce trésor ne brûle » a indiqué le Larlé Naba qui souligne que des jeunes, dont la sagesse morale est très poussée, seront également consultés dans le cadre de ce projet.
Il y aura dans la même lancée un partage d’expériences avec plus de 200 producteurs à travers le Burkina Faso dans les techniques de productions de certains produits tels que le Préma qui est une variété d’oignon qui peut être cultivée en saison pluvieuse. Le promoteur veut éviter les pertes de devises pour le pays et donner de la richesse aux producteurs. Parce que pour lui, c’est parmi les paysans qu’il y a les plus pauvres.
- Un site de production sous serre
Et cela est dû au fait qu’ils sont obligés de vendre leurs céréales pour satisfaire des besoins non alimentaires tels que les besoins d’habillement, de scolarité des enfants, etc. Cette année, il y aura un accompagnement pour l’obtention d’au moins 226 permis de conduire pour jeunes des douze arrondissements de Ouagadougou. Ils vont poursuivre dans l’alimentation pendant la période de soudure et donner à manger à 1000 personnes démunies 3 fois par semaine de juillet à septembre à Ouagadougou et environ 400 personnes à Bobo-Dioulasso.
- Le Larlé Naba Tigré et son hôte malien Sidibé Amadou Dicko (il est architecte au Mali et lauréat du premier grand producteur de produits sous serre de l’Afrique de l’ouest en 2021 en RCI par des journalistes indépendants)
Enfin, le Larlé Naba et ses collaborateurs entendent poursuivre avec la promotion du Mung Bean avec plus de surfaces emblavées, la promotion de recettes telles que les brochettes de Mung bean, qu’il a créées avec l’aide d’un jeune universitaire dénommé Belem, de la soupe de Mung bean ainsi que sa bouillie et la promotion des plantes telles que le moringa et le jatropha. « A la date d’aujourd’hui (12 janvier 2021) j’ai poursuivi ma promesse de donner 45 ambulances pour les 45 provinces. Depuis janvier 2018, nous sommes à 21 ambulances offertes, et nous allons poursuivre pour atteindre les 45 et si possible aller au-delà » a-t-il rassuré.
- De la tomate mûre après trois mois de culture
La culture sous serre, une autre bataille
Le Larlé Naba Tigré est en passe de devenir aussi champion de la technique de culture sous serre. Sur le site de Burkina Sompagnimdi des origines, plus de 3200 m2 sont réservés à la culture sous serre. Avant le début de la conférence de presse, les hommes des médias ont visité quelques sites de culture sous serre. Une production hors-sol qui met le produit à l’abri des parasites et permet d’améliorer les rendements à l’hectare.
Pour ce faire, l’homme s’est approché du Malien Sidibé Amadou Dicko, l’un des plus grands promoteurs de la culture sous serre en Afrique, pour en apprendre davantage. Amadou Dicko a accepté de partager ses expériences et ce sont des bénéficiaires visiblement satisfaits, que nous avons rencontrés sur le site. Adiaratou Sanogo, directrice d’Agroécologique business Badouha, est l’une des bénéficiaires des conseils du sieur Dicko. « Avec les conseils que nous avons reçus de lui, nous allons améliorer nos pratiques et nous sommes très confiants de pouvoir accroître la production » s’est-elle réjouie.
- Adiaratou Sanogo, directrice d’Agro-écologique business Badouha, un des promoteurs de la culture sous serre, installés sur le site de Burkina Sompagnimdi des origines
Répondant aux questions des journalistes, le Larlé Naba Tigré a précisé qu’un fonctionnaire peut également pratiquer la culture sous serre, ou le projet 35 poules-5 coqs, pour peu qu’il dispose d’un espace quelque part, même dans sa propre cour.
Au cours de cette visite, le Larlé Naba et son hôte malien ont procédé à l’inauguration d’une chambre de conservation de produits bio. Des produits récoltés depuis plusieurs jours gardent intacts leurs aspects, preuve qu’ils sont bio.
Promoteur infatigable de systèmes d’agriculture intelligente
La ferme du Larlé Naba Tigré est grande de 143 hectares environ où sont cultivés des légumes, des fruits, des céréales et où il pratique de l’élevage, depuis 2009. Il est le promoteur de l’initiative 10 poules, un coq en 2009. En 2014, il revient avec l’initiative 35 poules, 5 coqs pour commencer à générer un salaire de 100 000 F CFA à partir du sixième mois. « Tout ceci pour contribuer à éradiquer la faim et le chômage », souligne-t-il. Comme ces initiatives, l’homme qui veut rester au service des démunis, a à son arc plusieurs initiatives d’agriculture intelligente.
Pour le Larlé Naba, au-delà des projets physiques cités et qui sont loin d’être exhaustifs, ils veulent aussi insuffler des éléments immatériels à leurs semblables, tels que le courage. Parce que, pour lui, les jeunes n’ont pas souvent le courage pour accepter de se jeter à l’eau. Il faut pour ce faire un changement de mentalités.
- La maison de conservation des produits bio
« On dit qu’on part à l’école pour apprendre à lire et à écrire, mais c’est également pour apprendre à réfléchir. La réflexion n’est pas seulement sur ce que l’on a appris mais dans tous les aspects de la vie, pour se nourrir et préserver sa dignité. Chaque fois qu’on tend la main pour se nourrir, la dignité commence à souffrir », a-t-il renchéri. Il se dit honoré que son exemple serve de modèle à d’autres personnes telles que Moussa Tiendrébéogo de ADS Burkina sarl, qui l’a cité comme exemple lorsqu’il a entrepris de faire un don de trois ambulances à des Centres de santé.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
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