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Violences basées sur le genre : Un phénomène toujours d’actualité

Ce mercredi, 13 janvier 2021, se tient à Kaya un atelier sur la prévention de l’exclusion sociale des vieilles femmes pour allégation de « mangeuses d’âmes » et sur la prise en charge des victimes. Une initiative de l’ONG Voix de femmes, avec l’appui technique et financier de TrustAfrica. Objectif, contribuer au renforcement des compétences des journalistes et communicateurs dans la lutte contre ce phénomène.

Dès l’entame de l’atelier, Raphael Zong Naba, coordonnateur de l’ONG Voix de femmes, a expliqué que le phénomène de violence à l’égard des femmes est une réalité. Les fondements sont divers : socioculturels, économiques et institutionnels.

Il faut entendre par violence basée sur le genre, une forme de violence qui n’est pas seulement liée au sexe, mais liée au statut d’une personne. C’est une violence concernant les hommes et les femmes, ou la femme est généralement la victime. Elle découle de relations inégales de pouvoir entre les hommes et les femmes, et comprend des agressions physiques, sexuelles et psychologiques.

Ce sont des phénomènes universels qui touchent tous les pays, les femmes, quel que soit leur rang social, leur niveau d’instruction, leur culture et leur milieu de vie. La violence à l’égard des femmes concerne tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin et causant aux femmes et aux filles des préjudices physiques, sexuels ou psychologiques. Cela concerne aussi la privation arbitraire de liberté que ce soit dans la vie privée ou dans la vie publique.

Raphael Zong Naba

Les conséquences sont diverses, notamment au niveau individuel, familial, de l’enfant et la société. Il s’agit entre autres de la mort, les infirmités, les blessures, les stérilités, les accouchements difficiles et les grossesses non désirées. Mais aussi, des traumatismes psychologiques, la répudiation, la séparation, la violence, les enfants non épanouis, la délinquance juvénile.

Selon les explications données, « on nait de sexe masculin ou féminin, mais la société va attribuer des rôles en fonction du sexe ». Les violences basées sur le genre sont perpétrées contre quelqu’un sous des formes diverses. Par exemple, le mariage forcé, le lévirat, l’handicap. La violence est à tous les niveaux, depuis la grossesse, jusqu’à la vieillesse.

Environ 75 millions de femmes et de filles sont victimes des mutilations génitales féminines (MGF) dans le monde. Au Burkina Faso, les résultats de 2010 montrent que 23% des femmes de 15 à 49 ans étaient victimes de violences conjugales en milieu urbain contre 14% en milieu rural.

L’ampleur des violences est significative et regroupe les violences physiques, les violences morales, psychologiques, sexuelles, les violences liées à des pratiques coutumières et/ou religieuses et les violences économiques.

Les moyens de lutte sont la prévention, la protection et la prise en charge. Notamment, en renforçant les chances des filles d’accéder à l’éducation secondaire, l’accès à la santé sexuelle et reproductive et les respects des droits qui y sont attachés.

E.K.S

Lefaso.net

Source : lefaso.net

Faso24

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