Le 12 mars 2021 à Rabat au Maroc, les membres de la Confédération africaine de football (CAF) procéderont à l’élection du nouveau président de l’institution. Pour ce faire, une commission de gouvernance a été mise en place pour recevoir et étudier les candidatures. Ainsi, à travers un communiqué du secrétariat général de la Confédération, la faîtière du football africain a annoncé avoir reçu cinq candidatures. Après examen, celles d’Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football et membre du comité exécutif de la CAF, et de l’ivoirien Jacques Bernard Anouma, ancien président de la fédération ivoirienne de football, ont été validées.
La candidature du président sortant, le Malgache Ahmad Ahmad, a été déclarée inéligible en raison de la suspension de 5 ans prononcée par la FIFA à son encontre. Quant aux dossiers d’Ahmed Yahya, président de la fédération mauritanienne de football et membre du comité exécutif de la CAF et du Sud-Africain Patrice Motsepe, président du club de Mamelodi Sundowns, « leurs candidatures ont été jugées recevables. Cependant, la commission a estimé que des vérifications complémentaires sont nécessaires avant une décision finale à la suite d’une audition de ces candidats au Caire le 28 janvier 2021 » a précisé la CAF.
La tension a commencé à monter au sujet de l’élection au poste de président de la Confédération africaine de football (CAF). En effet, après avoir vu sa candidature jugée recevable, mais pas validée par la commission de gouvernance, Ahmed Yahya, président de la fédération mauritanienne de football et membre du comité exécutif de la CAF, l’un des cinq prétendants au poste, a exprimé son mécontentement suite à la décision.
Alors qu’il avait appris que son dossier était mis en attente jusqu’au 28 janvier, date d’une audition organisée par la commission de gouvernance de la CAF, le patron de la fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM) s’était félicité du fait que sa candidature ait été jugée recevable. Aussi avait-il également indiqué son enthousiasme à se rendre au Caire pour son audition.
- Ahmad Ahmad, le président sortant a vu sa candidature recalée par cause de sanction de la FIFA
Revirement de situation
Cependant à la surprise générale, le président de la FFRIM a adressé au chef par intérim de l’administration (Secrétaire général) de la CAF, Abdelmounaïm Bah, un courrier où il déclare : « J’ai appris avec stupéfaction indignée que ma candidature ferait l’objet d’une « validation partielle » ». Ahmed Yahya affirme par la suite que les dispositions statutaires de l’institution ont été « radicalement violées » et que la CAF a annoncé sa décision avant la date initialement prévue le 11 janvier 2021. De ce fait, cette dernière a fait usage « d’une communication imprudente autour d’éléments partiels ».
Toujours dans sa correspondance, Ahmed Yahya estime que « l’interprétation de cette annonce conduit à laisser penser » qu’il est « inéligible » et que cette situation « permet par ailleurs à quelques candidats de démarrer leur campagne et se mettre en valeur auprès des électeurs » avec trois semaines d’avance. Du côté de son homologue sud-africain, pour le moment, c’est un silence radio.
- Ahmed Yahya, candidat au poste de président de la CAF en désaccord avec l’institution
En effet, Patrice Motsepe, président du club de Mamelodi Sundowns ne s’est toujours pas exprimé publiquement sur son projet pour la Confédération africaine de football. En revanche, il est en tournée en Afrique de l’Ouest pour rencontrer les présidents de fédérations qui voteront lors de l’Assemblée élective de la CAF.
Quant au président sortant, le malgache Ahmad Ahmad, il a vu sa candidature recalée, car toujours suspendu cinq ans par la Fédération internationale de football (FIFA) de toutes activités relatives au ballon rond. Suite à cette décision, le Malgache avait décidé de s’opposer à cette sanction de la FIFA devant le tribunal arbitral du sport (TAS).
- Jacques Bernard Anouma a vu sa candidature validée
Cependant, l’institution dirigée par Gianni Infantino, ne lui a pas encore transmis les documents nécessaires pour son appel. Organe suprême du football mondial, la FIFA devrait être impliquée dans cette élection du 12 mars prochain. En effet, la CAF a annoncé le 10 janvier dernier que sa Commission de gouvernance soumettra à la Commission de contrôle de la FIFA, les candidatures reçues pour le poste de président de la CAF. Une décision justifiée par le fait que le futur patron du foot africain deviendra automatiquement vice-président de la FIFA.
J.E.Z
Lefaso.net
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