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Loi des finances 2021 : La Maison de l’entreprise explique les nouvelles dispositions fiscales aux entreprises burkinabè

La Maison de l’entreprise du Burkina Faso a sacrifié une fois de plus à la tradition en organisant, le vendredi 15 janvier 2020, une rencontre d’information sur la loi des finances du budget de l’Etat gestion 2021, au profit des entreprises burkinabè. Une nième rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la mission de la Maison de l’entreprise.

La Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) a pour mission d’informer, de sensibiliser et d’apporter un appui-conseil au secteur privé burkinabè, explique son directeur général Lancina Ki. Selon lui, pour tout privé burkinabè, la loi des finances est importante parce qu’elle contient des éléments qui vont guider ses activités en termes de déclaration et de paiement des impôts pendant l’année.

« Pour que nos entreprises soient informées et ne pas être exposées à des redressements fiscaux, la MEBF, chaque année, organise cette session pour porter à leurs connaissances, les nouvelles dispositions fiscales auxquelles elles auront affaire dans le cadre de cette loi », informe Lancina Ki.

Lancina Ki, directeur général de la MEBF.

Pour lui, lorsqu’une entreprise ne dispose pas suffisamment d’informations, elle peut être en difficulté. Il faut donc connaître les nouvelles dispositions fiscales contenues dans la loi des finances, pour parer à d’éventuels redressements fiscaux.

Le directeur général des impôts, Moumouni Lougué, a annoncé que les innovations dans la loi des finances du budget de l’Etat gestion 2021, ne sont pas assez nombreuses. Les plus importantes, souligne-t-il, sont la Taxe sur les affaires financières (TAF) qui vient remplacer la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) dans le secteur des finances, le délai de déclaration et de paiement de certains impôts qui était situé au 20 du mois et qui est été ramené au 15 ; et enfin les réformes de la CME (Contribution des micro-entreprises). Pour ce dernier cas, Moumouni Lougué explique : « Nous avons scindé ce groupe d’entreprises en deux grandes catégories.

Moumouni Lougué, directeur général des impôts.

Le premier groupe doit faire des déclarations de chiffres d’affaires et le second reste dans la situation traditionnelle et ne fait pas de déclaration ». Une autre innovation, ajoute M. Lougué, « qui mérite d’être signalée est le délai de l’attestation de situation fiscale, qui est passé de trois à un mois ». Ce qui fait, selon lui, que les entreprises doivent constamment demander cette attestation étant entendu que la procédure de sa demande a été simplifiée et se fait désormais via les télé-procédures.

Des initiatives qui ont facilité la tâche à la Direction générale des impôts (DGI)

Après plusieurs années d’organisation de cette activité, la MEBF se dit satisfaite du niveau d’avancement du civisme fiscal au Burkina. Cela a été facilité, selon Lancina Ki, par la conscientisation et la sensibilisation du marché, « mais aussi parce que la DGI a une approche qui est productive et qui permet aux opérateurs économiques de savoir que payer ses impôts est un devoir civique ».

Une vue des participants.

Pour le directeur général des impôts, l’initiative de la MEBF est à saluer à sa juste valeur. Selon lui, porter l’information aux entreprises leur évite non seulement les redressements fiscaux, mais participe également à la promotion du civisme fiscal.

En 2021, la DGI devra collecter environ 944 milliards de F CFA ; alors qu’en 2020, l’objectif de 843 milliards de F CFA lui avait été assigné. Le bilan à ce jour, qui n’est pas encore définitif, montre une collecte au-delà de l’objectif, se réjouit Moumouni Lougué.

Etienne Lankoandé

Lefaso.net

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