Pour répondre aux insuffisances de rendement dans les établissements d’enseignement, le Projet d’Appui à l’Amélioration de l’Accès et de la Qualité de l’Éducation (PAAQE) a engagé un certain nombre d’initiatives de qualité en milieu scolaire dans le but d’améliorer les résultats. C’est dans cette dynamique que la Direction générale des Examens et Concours (DGEC), a conduit une étude sur les facteurs de performance des établissements d’enseignement dans le but d’identifier les facteurs susceptibles d’améliorer le rendement des établissements et de donner ainsi aux acteurs intervenant dans les établissements des points d’appui ou des leviers à actionner pour accroître le rendement de ces espaces d’apprentissage.
Cette étude s’est donc adossée sur des données d’évaluation des acquisitions scolaires réalisée en 2018 en 4e et 1re D avec pour but de mettre en lumière les attentes des curricula qui sont les mieux atteintes et d’attirer l’attention sur celles qui sont davantage problématiques. Il s’est agi, de donner un éclairage sur les apprentissages à divers niveaux du système éducatif, alimenter les initiatives de qualité et identifier les leviers potentiels pouvant être actionnés pour prendre en charge, avec quelques chances de succès, les multiples préoccupations en lien avec les apprentissages.
Pour mettre en lumière les facteurs de performance, la méthodologie générale a consisté à mettre en regard les résultats des élèves aux tests standardisés et au BEPC avec l’exploitation faites des infrastructures telles que la bibliothèque, le laboratoire et la salle d’informatique aux fins d’enseignement/apprentissage.
Les résultats
La fréquentation de la bibliothèque aussi bien par les élèves que par les enseignants est globalement faible : moins de 50%.
Pour ce qui est des laboratoires, ils connaissent des fortunes diverses. Lorsqu’ils sont fonctionnels la fréquentation est faible voire inexistante pour diverses raisons : effectifs ne permettant pas les manipulations selon les enseignants, la non maîtrise des manipulations, etc.
On note que 18% et 17 % des enseignants de sciences physiques (PC) et de sciences de la vie et de la terre (SVT) vont toujours au laboratoire contre 59% et 58 % respectivement qui y vont rarement ou jamais.
En ce qui concerne les salles d’informatique, elles sont utilisées comme salle d’initiation dans certains établissements, exploitées comme cybercafé par d’autres. Ailleurs, les élèves n’y ont pas accès.
Résultats de deux établissements : C12D et L22Y
Le tableau comparatif des données des deux établissements offre une vision synoptique des différences d’attitude dans l’exploitation des infrastructures à des fins pédagogiques qui correspondent subséquemment à des dissimilitudes dans les résultats engrangés au niveau des apprentissages.
En conclusion, on observe que les différences de rendement observées entre les établissements ne sont pas dues au hasard : les écoles qui conduisent les activités pédagogiques régulières et intensives sont aussi celles qui obtiennent les meilleurs résultats.
Méthodologie observée pour les tests standardisés
Échantillonnage stratifié : 6 régions retenues sur la base du critère d’urbanisation sur une échelle à trois niveaux (urbanisées, semi-urbanisées, moins urbanisées) : le Centre, les Hauts Bassins, le Centre Nord, le Centre Est, le Centre Sud et l’Est.
70 établissements échantillonnés par rapport à leurs performances aux examens du BEPC (pour les classes de 4e) et du Baccalauréat (pour les classes de 1reD) session de 2017 sur une échelle de trois niveaux également : les forts, les moyens et les faibles. L’on a veillé à ce que le taux de réussite des établissements retenus dans chaque région soit égal à celui de ladite région.
Moyennes (sur 100) des élèves par région, discipline et niveau
Direction générale des Examens et Concours (DGEC) du Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales
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