Quelles sont les pistes de solutions pour les femmes en situation de déplacées internes ? Quels sont les droits des femmes dans un contexte d’insécurité ? Telles sont les problématiques au cœur de l’atelier qui a mobilisé à Ouagadougou, le 19 janvier 2021, les femmes déplacées internes et les organisations de la société civile qui militent en faveur de la promotion de la femme. Une initiative de l’ONG Voix des femmes, en faveur du respect de la dignité des femmes vulnérables déplacées internes.
Pour planter le décor de la rencontre, Raphaël Zong-Naba a expliqué que la situation des déplacés internes reste encore une question assez complexe. Selon ses explications, les femmes déplacées internes ont des “besoins régulièrement renouvelés, malgré ce que fait l’État”.
À en croire Raphaël Zong-Naba, la contribution de l’État est, certes, importante mais reste encore insuffisante au regard de l’ampleur du phénomène. C’est ainsi que plusieurs organisations sont rentrées dans la danse pour soulager les personnes déplacées internes. C’est d’ailleurs le cheval de bataille de l’ONG Voix de femmes, à l’origine du présent atelier. Lequel atelier entend mener des réflexions pour proposer des solutions en ces temps de crises humanitaires.
- Raphael Zong-Naba, coordonnateur de Voix de Femmes
De façon concrète, explique, Raphaël Zong-Naba, Voix de femmes intervient auprès des personnes déplacées dans le Nord et dans le Centre-Nord, au profit de plus de 65 femmes à travers des activités génératrices de revenus. C’est à travers ces actions de terrains que Voix de femmes a pu faire des propositions concrètes, afin de soulager les personnes dans le besoin.
Dans son intervention, Mariam Lamizana, présidente de l’ONG Voix de femmes, a expliqué que ledit atelier s’inscrit dans une logique d’autres activités que mène l’ONG Voix de femmes en collaboration avec leurs partenaires pour l’émancipation des femmes. Un rendez-vous pour faire de la réflexion et produire des recommandations relatives à la situation des femmes déplacées internes, dans l’optique d’apporter leur part contributive.
- Mariam Lamizana, Présidente Voix de Femmes
« Lorsqu’il y a la violence, les droits des femmes sont compromis, dans la mesure où ce sont les femmes qui sont les premières victimes de ces violences-là. C’est pourquoi, il faut toujours tirer la sonnette d’alarme, il faut toujours faire des propositions pour mettre les femmes à l’abri des violences. L’atelier se veut un cadre de réflexion pouvant déboucher sur des recommandations”, a-t-elle conclu.
Pendant l’atelier, les femmes déplacées internes ont pris la parole pour exprimer leurs situations. Elles ont témoigné des violences dont elles sont victimes depuis l’origine de la crise sécuritaire, l’abandon de leurs domiciles, la perte de leurs biens, la fuite de leurs villages et la précarité dans laquelle, elles vivent en tant que déplacées internes.
- Vue sur les déplacées internes qui ont fait le déplacement
Leurs parcours de souffrances étant différents les unes des autres, les femmes ont comme dénominateur commun, le traumatisme, la perte des êtres chers, la pauvreté, le viol, le désespoir, le besoin d’un toit et le sentiment d’abandon. Et c’est dans les larmes qu’elles se sont confiées à l’occasion pour s’attendre à des aides et des soutiens multiformes.
E.K.S
Lefaso.net
Comments
comments