La Direction générale des impôts (DGI) a effectué sa sixième rentrée fiscale, ce jeudi 21 janvier 2021 à Banfora, dans la région des Cascades. Cette rentrée fiscale s’est tenue sous le thème : « La digitalisation de la gestion domaniale, foncière et cadastrale pour une sécurisation foncière au service du contribuable ».
C’est la ville de Banfora, dans la région des Cascades, qui a abrité cette année, la conférence de presse marquant ainsi la rentrée fiscale 2021 de la Direction générale des impôts (DGI). Au cours de cette rencontre avec les professionnels des médias, le premier responsable de la DGI, Moumouni Lougué, a fait le point des réalisations phares de l’année écoulée et a présenté aussi les perspectives pour l’année 2021.
Selon le directeur général des impôts, l’année fiscale 2020 a été assez éprouvante pour les finances publiques, les contribuables et le personnel de la DGI. Ce, à cause de l’impact négatif de la situation sécuritaire et de la crise sanitaire due à la pandémie du Covid-19. Il a noté cependant que les efforts des agents de l’administration des impôts et le civisme fiscal de bon nombre de contribuables ont permis à la DGI de dépasser ses objectifs de recouvrement. « Sur une prévision annuelle de 843,88 milliards, 859,943 milliards de FCFA ont été recouvrés pour le budget de l’État soit un taux de réalisation de 101,9% », a-t-il laissé entendre.
À l’en croire, ces performances de recouvrement ont été atteintes grâce au dynamisme insufflé par l’équipe directoriale qui a effectué des tournées dans les treize régions du pays. Ces sorties ont permis de galvaniser les agents et apporter les réponses nécessaires aux difficultés auxquelles ces derniers faisaient face. Comme autres actions menées par la DGI, Moumouni Lougué a souligné la dématérialisation des procédures fiscales, la promotion du civisme fiscal, le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et l’amélioration de la gestion domaniale, foncière et cadastrale.
- Le directeur général des impôts, Moumouni Lougué
Des innovations visant l’élargissement de l’assiette fiscale
Après ce bilan non exhaustif de la DGI en 2020, M. Lougué s’est attardé sur les nouvelles mesures fiscales. En effet, la loi de finances pour l’exécution du budget de l’État, exercice 2021, a introduit pour compter du 1er janvier 2021 dans le dispositif fiscal, des innovations.
Cela vise l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration du rendement de l’impôt, la promotion des téléprocédures et l’institution de faveurs fiscales. À ce titre, l’on peut citer l’institution de la Taxe sur les activités financières (TAF). Selon le conférencier, cette taxe est applicable aux opérations qui se rattachent aux activités bancaires, financières et d’une manière générale, au commerce des valeurs et de l’argent. « Cette taxe, en vigueur dans la plupart des pays membres de l’UEMOA, remplace la TVA pour ce qui concerne les activités financières », a-t-il expliqué.
Toutefois, il faut noter que la TVA reste dans le dispositif fiscal burkinabè et s’applique aux autres activités imposables. L’on peut retenir également la modification du 20 au 15 du mois des délais de déclarations et de paiement des impôts et taxes tels que la taxe sur la valeur ajoutée, la taxe sur les tabacs, la taxe sur les boissons, la taxe spécifique sur les entreprises de télécommunication, la taxe sur la parfumerie et les cosmétiques, etc.
2021 sera l’année des grands défis pour la DGI
L’année 2021 sera incontestablement celle des grands défis pour la DGI. Pour Moumouni Lougué, celle-ci devra s’atteler à mettre en œuvre les mesures nouvelles de la loi de finances et surtout, recouvrer environ 945 milliards de FCFA, soit plus de 100 milliards de plus qu’en 2020. « La tâche est laborieuse mais pas impossible avec le soutien de tous », s’est-il convaincu. Pour réussir ce challenge, il a invité ses collaborateurs à redoubler d’ardeur à la tâche, à réajuster leurs méthodes et leurs comportements.
« Il est certain que nous avons besoin de l’accompagnement de nos partenaires que sont les contribuables et tous les usagers de nos services. Ils consentent, déclarent et paient l’impôt. Nous sommes juste des facilitateurs dans ce processus et, en tant que tels, avons un devoir de bienveillance, d’encadrement et d’amélioration de nos prestations », a laissé entendre le DGI.
- Le directeur général des impôts annonce des innovations pour améliorer l’assiette fiscale
C’est pourquoi, dit-il, cette année fiscale a été placée sous le signe de « la digitalisation de la gestion domaniale, foncière et cadastrale pour une sécurisation foncière au service du contribuable ». Ce thème se présente comme un des leviers essentiels des actions de maitrise de la fiscalité foncière et immobilière, afin de rendre le meilleur service au contribuable et améliorer les recouvrements des recettes fiscales pour le développement du Burkina Faso.
Sur la question de la gestion foncière, la DGI a pris la résolution cette année de l’intégrer suffisamment dans son processus de modernisation à travers la digitalisation de ses services domaniaux, fonciers et cadastraux. Ce, en vue d’une meilleure sécurisation des droits fonciers des contribuables. Pour Moumouni Lougué, les actions qui seront menées en 2021 seront essentiellement orientées vers l’amélioration du service au contribuable. Ainsi, elles seront concentrées sur deux axes majeurs à savoir la poursuite de la digitalisation et le renforcement de la communication sur les textes fiscaux et les procédures fiscales. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
Source : lefaso.net
Faso24
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