Le président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé a reçu en audience des émissaires, ce mardi 26 janvier 2021, à l’hémicycle. Il s’agit de l’ambassadeur du Japon, Kato Masaaki, des anciens présidents de l’Assemblée nationale avec à leur tête Mélégué Maurice Traoré, des membres du Centre du parlement et le sénateur français, Olivier Cadic.
Le Burkina Faso et le Japon entretiennent une étroite collaboration. C’est à cet effet que l’ambassadeur du Japon, Kato Masaaki, a effectué une visite de courtoisie au Président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé. Après leur entrevue, le représentant japonais a dit être venu féliciter le PAN pour sa réélection à la tête de l’institution parlementaire.
- Le Burkina Faso et le Japon veulent renforcer leurs relations
Aussi, il a exprimé le souhait du gouvernement japonais de renforcer davantage sa collaboration avec le Burkina Faso, surtout après avoir pris connaissance des programmes sociaux du président Alassane Bala Sakandé pour les 5 prochaines années. La sécurité, la santé, l’éducation, les infrastructures, l’agriculture sont les domaines dans lesquels il compte apporter une assistance économique « au pays des Hommes intègres ». Un partenariat que le président Sakandé a cordialement accepté.
- Lors de l’audience avec l’équipe du Centre du parlement
Du statut des anciens PAN et Premiers ministres
Reçu à la suite du diplomate japonais, Mélégué Maurice Traoré a saisi l’occasion de cette première rencontre depuis le début de l’année, pour remercier l’autorité pour ce qu’il fait pour le parlement qui est, d’après lui, l’un des meilleurs parlements du continent.
Aussi, il a déclaré avoir félicité Alassane Bala Sakandé pour sa réélection comme député et PAN et souhaité ses meilleurs vœux de bonne année. A l’issue des congratulations et vœux, ils ont échangé sur différents sujets dont la vie interne de l’Assemblée nationale (AN) et le nouveau règlement qui sera examiné par le Conseil constitutionnel. « Pendant les trois premières républiques, il n’y avait pas de contrôle de constitutionnalité du règlement. Quand le règlement était adopté, on le mettait en application. On avait hérité cela de la 4e république française qui était que quand il y a une contradiction entre l’Assemblée et la Constitution, c’est la Constitution qu’on révisait. Aujourd’hui, et je pense que c’est bien comme ça, que tous les textes soient soumis au contrôle de constitutionnalité pour être sûr qu’il est conforme à la loi fondamentale », a déclaré Mélégué Maurice Traoré. Au cours des échanges, la préoccupation relative au statut des anciens PAN et des anciens Premiers ministres n’a pas été occultée. Ce débat date des années 1970.
- Les anciens présidents ont gardé le contact avec l’institution parlementaire
Pour M. Traoré, c’est une loi qui avait été examinée sous le PAN à l’époque, Roch Kaboré, qui avait repris ce que lui-même avais déjà fait à l’AN. « Le texte avait été envoyé au gouvernement qui avait donné son OK. C’est en décembre 2012 que ç’a raté, parce que le texte est parti à la Commission des affaires générales, institutionnelle et des droits humains qui étaient à sa dernière délibération. Malheureusement, elle n’a pas pu faire le rapport en plénière. Aujourd’hui, le texte peut être discuté par l’AN parce que la Constitution prévoit que dès lors qu’un texte a été soumis à la délibération du Conseil des ministres, si les deux mois qui suivent, il ne s’est pas prononcé dessus, l’AN passe outre et adopte la loi », a-t-il notifié. Parlant de la gestion de l’institution, il a salué le leadership du PAN Sakandé et positivement apprécié l’ouverture de l’AN vers la société civile et les populations.
- « Le rôle du parlement c’est de contrôler l’action du gouvernement non pas pour le critiquer mais pour l’aider à réussir », selon le sénateur Olivier Cadic (à gauche du PAN)
Le Burkina, une digue contre le terrorisme
Quant au sénateur français, Olivier Cadic, il s’est entretenu avec le président Sakandé sur la question de la réconciliation nationale mais aussi sur la tenue d’un débat sur l’opération Barkhane, le 9 février 2021, au sénat français. A cette occasion, il a pu recueillir la perception du PAN à l’égard de cette opération. « Il m’a dit quelque chose de très fort. Le Burkina doit être une digue contre le terrorisme. Il ne faut pas qu’il passe ici. Ce mot était très fort. Il a accepté que je puisse le reprendre pour le partager au sénat français pour dire que nous menons un combat commun. », a-t-il conclu.
Quant à l’équipe du Centre du parlement, elle n’a pas accordé d’interview à la presse à sa sortie d’audience.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
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