Le Premier ministre Christophe Dabiré a reçu, le mardi 26 janvier 2021 à la Primature, l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) et l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC). Les deux institutions, conduites par leurs premiers responsables, sont venues remettre leurs rapports d’activités au chef du gouvernement.
Les reformes engagées par le gouvernement en 2017 en vue de la dynamisation du secteur de l’énergie électrique, et la poursuite des reformes afin de corriger les faiblesses qui marquent encore le secteur, ont porté des résultats satisfaisants. C’est ce qui ressort en partie du rapport 2018-2019 de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE). Une délégation conduite par sa présidente, Mariam Gui Nikièma, a remis une copie du document au Premier ministre Christophe Dabiré, le mardi 26 janvier 2021.
Résumant le contenu du rapport, la présidente de l’ARSE a relevé que l’année 2019 a été meilleure à 2018, de façon générale. Cette performance, a-t-elle expliqué, a été rendue possible grâce aux reformes engagées par le gouvernement à travers la loi 014 du 20 avril 2017 et ses textes d’application. Cette performance s’est ressentie à plusieurs niveaux. « La production a connu une hausse d’importation de l’énergie venant du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Les pertes ont été réduites dans la production, la distribution et le transport », s’est réjouie Mme Nikièma.
- La présidente de l’ARSE, Mariam Gui Nikièma (à gauche), a relevé que l’année 2019 a été meilleure à 2018 de façon générale.
Néanmoins, ces résultats appréciables contrastent avec la qualité insuffisante de l’offre énergétique. En effet, selon les critères de Doing Business de la Banque mondiale, si l’Indice de durée moyenne des interruptions de service (SAIDI) et l’Indice de fréquence moyenne des interruptions de service (SAIFI) sont supérieurs à 100, le pays a une note de zéro. « Alors qu’en 2018 tout comme en 2019, le SAIDI et le SAIFI sont supérieurs à 100 dans notre pays », a regretté Mariam Gui Nikièma.
Dans le rapport, l’ARSE n’a pas manqué de faire quelques recommandations pour améliorer davantage la qualité et l’offre énergétique.
A l’endroit du gouvernement, la structure propose une mise à disposition de ressources suffisantes pour les activités de régulation, et de doter le régulateur du pouvoir d’octroi des titres d’exploitation et du pouvoir de fixation des tarifs de l’électricité. A l’endroit des opérateurs du secteur de l’énergie, l’ARSE prône une mise en place de la séparation comptable de la SONABEL et le paiement de la redevance énergétique.
- Le contrôleur d’Etat, Luc Marius Ibriga (à gauche), appelle à une synergie d’action entre les différents acteurs.
Après la présidente de l’ARSE, ce fut au tour du contrôleur d’Etat, Luc Marius Ibriga, de venir remettre le rapport d’activités 2019-2020 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC). « Après le président du Faso, c’est au tour du Premier ministre de recevoir notre rapport d’activités, conformément à la loi », a précisé M. Ibriga. Les problèmes que vivent certains corps de contrôle, a-t-il ajouté, ont été débattus au cours des échanges.
En sus, la location des bâtiments administratifs par l’Etat qui, très souvent, ne répondent pas aux normes, s’avère très coûteux pour le gouvernement. « A ce niveau, nous avons recommandé que l’Etat revienne purement et simplement à la construction de cités administratifs », a déclaré Luc Marius Ibriga. L’ASCE-LC n’ayant pas de pouvoir de sanction, le contrôleur d’Etat a appelé à une synergie d’action entre les différents acteurs, toute chose qui bonifiera le travail de sa structure.
Obissa Juste MIEN
www.lefaso.net
Comments
comments