La maladie du Covid-19 éprouve plus certaines communautés notamment les prisonniers et les voyageurs, qui vivent une promiscuité porteuse de risques. Dans la dynamique de la prévention de la maladie, le système des Nations Unies au Burkina Faso, en collaboration avec gouvernement burkinabè, lance un projet dénommé « Appui à la prévention des risques de détérioration de la cohésion sociale et de la paix dans le contexte de la riposte à la COVID-19 aux points d’entrée et dans les lieux de détention au Burkina Faso”. Un atelier de planification annuelle du projet se tient ce jeudi 28 janvier 2021 à Ouagadougou afin de permettre aux acteurs de la mise en œuvre du projet de se l’approprier et garantir le caractère inclusif et participatif.
Pour faire face à la maladie du Covid-19, le gouvernement burkinabè a mis en place un plan de riposte afin de réduire les différents impacts de la maladie. Cependant, des attitudes et des conditions, notamment les prisons et les frontières, sont toujours favorables à la propagation de la maladie.
« Les frontières de par leur nature, sont reconnues comme des portes d’entrée et de propagation de la maladie à cause du flux important de voyageurs dont les conditions de voyage ne respectent pas toujours les mesures barrières. C’est le cas également des prisons dont la surpopulation engendre des situations propices à la propagation rapide de la maladie », explique Aissatou Guissé Kaspar, cheffe de Mission de l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) Burkina Faso.
Le projet « Appui à la prévention des risques de détérioration de la cohésion sociale et de la paix dans le contexte de la riposte à la COVID-19 aux points d’entrée et dans les lieux de détention au Burkina Faso » s’inscrit dans la dynamique de prévention des impacts du Covid-19, qui au-delà des effets néfastes sur l’économie et la santé publique, peuvent toucher au bon vivre ensemble des communautés.
Il s’agit pour le Système des Nations Unies d’accompagner le gouvernement burkinabè, dans sa volonté d’anticiper et de prévenir, toute situation de détérioration du climat social en lien avec la gestion de la maladie du Covid-19.
Le projet d’un montant de 2 millions de dollars US, financé par le Fonds de la consolidation de la Paix des Nations Unies est mis en œuvre à travers l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le Crime (ONUDC).
D’une durée de 18 mois, le projet s’exécutera à Ouagadougou, dans les régions de l’Est, à Kantchiari, Diapaga, Fada N’Gourma, la région du Sahel à Dori et Seytenga.
Le représentant du ministre chargé de l’aménagement territorial et de la prospective, Norbert Kohoun, rassure que les dispositions seront prises pour garantir la bonne exécution du projet. Car pour lui, les actions du projet sont en cohérence avec les politiques de développement que s’est fixé le gouvernement burkinabè en matière de promotion de la cohésion sociale et la consolidation de la paix.
Le projet contribuera à la réalisation de l’Objectif de développement ODD 16, qui est de promouvoir l’avènement des sociétés pacifistes et inclusives pour faire du développement durable, assurera l’accès de tous à la justice et permettra de mettre en place des institutions efficaces.
Il permettra le renforcement de l’objectif 4 du programme d’urgence pour le Sahel en matière de consolidation de la base sociale, la résilience des populations et des territoires.
L’atelier de planification annuelle qui se tient à la suite du lancement du projet, devra permettre aux acteurs étatiques et aux organisations de la société civile de s’approprier le projet afin de garantir le caractère inclusif et participatif dans la mise en œuvre du projet.
“Il s’agira de faire en sorte de ne laisser personne de côté », dira la cheffe de mission de l’OIM, non seulement dans la mise en œuvre du projet mais dans un sens plus large dans le processus de prévention, consolidation de la paix.
Source : Burkina24.com
Faso24
Comments
comments