L’Autorité de Régulation du Secteur de l’Energie (ARSE) a présenté son rapport d’activités de l’année 2019, ce vendredi 29 janvier 2021. Dans ce rapport, il est question des faiblesses du secteur, des activités réalisées, les difficultés rencontrées et recommandations formulées dans le secteur de l’énergie.
Conformément à l’article 34 du décret n°2017-1016/PRES/PM/ME/MCIA/MINEFID du 26 octobre 2017, chaque année l’Autorité de Régulation du Secteur de L’Energie (ARSE) adresse un rapport qui rend compte des activités de l’année précédente. L’objectif de la rencontre est de rendre public le contenu de ce rapport présenté au préalable au Premier Ministre.
Selon Mariam Gui Nikiema, présidente de l’ARSE, une amélioration nette du secteur en 2019 par rapport à 2018 est à souligner. « On note une augmentation de 7% de l’énergie globale du système passant de 1989 GWh contre 1858GWh en 2018. Une baisse de 26% de la production nationale du fait des importations de la production nationale et de la contribution d’AGGREKO. Une réduction des pertes globales de 15,61% en 2018 à 15,24% en 2019. Le taux d’électrification est passé de 43,2% à 45% en 2019. Il faut noter qu’en 2019, 149 coupures qui ont duré 86 heures ont été enregistrées contre 176 coupures qui ont duré 126 heures en 2018 », a-t-elle indiqué.
Elle a ajouté que ces résultats traduisent aussi une qualité insuffisante du secteur, chose qui ne favorise pas un climat agréable pour les affaires. « Par rapport au contrat plan de 2015-2019, nous pouvons noter des insuffisances parmi lesquelles l’insuffisance des investissements, l’absence de réserve de production, une forte dépendance à l’égard des énergies fossiles importées, le coût élevé du KWh d’origine thermique diesel et une faible valorisation des ressources endogènes », a déploré la présidente de l’ARSE.
Toutes les pistes sont explorées pour la mise en place des énergies solaires
D’après le rapport, la mise en place d’actions efficaces s’impose pour pallier ces difficultés qui pénalisent ce secteur. Sidibeniwendé Ahmed Ouédraogo, directeur du service économique et de tarification, a pour sa part insisté sur le fait que des choses doivent être faites pour que les lignes bougent.
« Nous devons veiller à la mise à disposition des ressources suffisantes pour les activités de régulation. En ce qui concerne l’énergie solaire, plusieurs facteurs entrent en cause. Par conséquent, nous étudions toutes les pistes en rapport avec nos intérêts pour voir comment se tourner vers cette option », a-t-il expliqué.
L’ARSE est une autorité administrative dotée de personnalité juridique et de l’autonomie de gestion. Elle assure la régulation, le contrôle et le suivi des activités, des exploitations et des opérations du secteur d’énergie. En ce qui concerne l’électrification des zones non loties, la présidente a assuré que des actions sont entreprises et même en cours pour que cela soit rapidement effectif.
Abdoul Gani BARRY (stagiaire)
Burkina 24
Source : Burkina24.com
Faso24
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