Éducation au Burkina : La stratégie nationale d’alimentation et de nutrition scolaire en cours de validation
Parce que l’alimentation joue un rôle important dans le maintien des enfants à l’école et peut impacter leurs rendements scolaires, le département de l’éducation nationale avec ses partenaires, œuvrent à ce que la faim ne soit plus un frein à l’éducation. Afin de doter le Burkina Faso d’une stratégie d’alimentation et de nutrition scolaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’ONG Catholic Relief Service (CRS) ont financé le recrutement de consultants en vue de produire un rapport diagnostic de l’alimentation scolaire, élaborer la stratégie et proposer un plan d’action. Afin d’analyser et valider lesdits documents, structures de l’État et partenaires au développement étaient réunis ce 29 janvier 2021.
L’alimentation constitue un élément clé dans la réussite scolaire. C’est pourquoi chaque année, l’État injecte plus de 20 milliards de FCFA dans les cantines scolaires. Une gestion efficace des fonds pour parvenir aux résultats escomptés, nécessite que les acteurs de la nutrition scolaire aient une vision commune afin de coordonner les actions à mener. D’où l’opportunité de la mise en oeuvre de la stratégie nationale d’alimentation et de nutrition scolaire 2021-2025, selon le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Kalifa Traoré.
- Pr Kalifa Traore, secrétaire général du ministère en charge de l’Education nationale.
La vision de cette stratégie prévoit qu’à l’horizon 2025, tous les enfants scolarisés au Burkina Faso, du préscolaire au secondaire, aient un accès à une alimentation équilibrée, suffisante et saine préparée avec des produits alimentaires quasi-exclusivement locaux, afin que la faim ne constitue pas une barrière à l’éducation. En ce sens, des actions seront menées afin que le taux de couverture des besoins énergétiques des élèves passe de 85% en 2019 à 100% en 2025, la part des produits locaux dans les menus des cantines de 90% à 100% en 2025 et le pourcentage des communes disposant de cantines endogènes de 50% en 2019 à 100% en 2025.
- Vue des participants
Le diagnostic réalisé par les consultants a permis de relever des difficultés comme l’acheminement tardif des vivres aux cantines ainsi que les difficultés de livraison dans certaines localités, difficultés causées par l’insécurité. Le secrétaire général du MENAPLN affirme que des propositions ont été faites dans ce sens, afin qu’au terme de la mise en oeuvre de la stratégie en 2025, chaque élève puisse avoir au moins un repas équilibré et sain chaque jour.
Le PAM, un partenaire privilégié de l’État dans la lutte contre la faim à l’école
Partenaire privilégié du gouvernement burkinabè dans la lutte contre la faim à l’école, le PAM apporte son accompagnement depuis 2004 dans la mise en place des cantines scolaires. À travers ses programmes de cantines scolaires, ce sont plus de 78 000 enfants qui bénéficient de repas quotidiens.
- Miranda Sende, directrice adjointe du PAM au Burkina Faso
Aussi, « le PAM apporte son expérience et son expertise acquises depuis de nombreuses années dans plusieurs pays. Cet appui apporté est en terme de connaissance et de facilitation mais aussi d’apport de moyens financiers dans l’achat des vivres aux producteurs locaux et les contrats avec les transporteurs « , explique Miranda Sende, directrice adjointe du PAM. De plus, en 2020, le PAM a injecté plus de 33 milliards de FCFA dans l’économie locale en achetant des vivres pour les cantines auprès des petits producteurs et en signant des contrats avec les transporteurs locaux pour acheminer les vivres. Pour l’année scolaire en cours, ce sont 60 000 tonnes de vivres qui ont été achetées pour les cantines scolaires.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Source : lefaso.net
Faso24