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Burkina Faso : Les Gulmancé et les Yaadcé célèbrent la parenté à plaisanterie

Ce dimanche 31 janvier 2021 a eu lieu la première édition de la parenté à plaisanterie à l’espace Fly de Koubri, commune rurale de Ouagadougou. Placée sous les parrainages de Mathias Tankoano, président du CSC  et de Irma Sawadogo, cette activité a pour objectif de permettre l’intégration.

C’est à travers des prestations d’artistes, des danses du terroir et la démonstration des  pratiques culturelles (géomancie), que la 1re édition de la  journée de la parenté à plaisanterie s’est tenue.  Pour cette édition, ce sont les Gulmancé qui ont été mis à l’honneur.

Selon la promotrice, Adèle Madiega/Gansoré, responsable de l’espace Fly, cette journée a été initiée parce que le vivre ensemble est très important.

« Quand on est dans un environnement où on se sent en sécurité, il y a la paix autour de nous, ça nous permet de vivre. L’idée est partie du fait que la parenté à plaisanterie est une force pour nous. C’est une force culturelle que nous avons parce que nous sommes dans une situation où on a beaucoup de problèmes», a-t-elle affirmé.

Elle a également justifié la tenue de cette journée par le fait qu’il y a une rupture entre les générations.


Il y a une rupture entre la génération actuelle et la future génération. D’où la tenue de cette journée pour faire la promotion de la parenté à plaisanterie, selon la promotrice Adèle Madiéga/Gansoré.

« Les enfants ne connaissent  de plus en plus ce que c’est que la parenté à plaisanterie alors qu’elle est une grande force que nous avons. Au-delà de nos frontières, si tu voyages et que tu rencontres un parent à plaisanterie, tout de suite ce que tu as comme problème, il sera prêt à t’aider. Il est interdit, de ce qu’on sait, pour deux parents à plaisanterie de faire la bagarre.  C’est une grande force que nous avons. Tout ce qui est paix, le vivre ensemble est important. C’est une valeur que nous avons et nous devons perpétrer cette valeur, travailler à ce que cette valeur perdure », a expliqué Adèle Madiega.

L’activité a vu la participation de l’ancien ministre de la culture Abdoul Karim Sango, le ministre de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, le président du CSC (Conseil supérieur de la magistrature) Mathias Tankoano et  le directeur du  protocole d’Etat, Raymond  Balima.

Mathias Tankoano, parrain de la cérémonie,  s’est réjoui de la tenue de l’activité. Selon lui,  pour une petite organisation virtuelle, les membres se sont  retrouvés dans un monde réel. La journée est une retrouvaille entre  les Yaadcé et  Gulmancé.


Mathias Tankoano, président du CSC a fait une démonstration de la géomancie. Il a tapé  le sable pour un Yadga. Le sable a annoncé que le covid-19 le menace. Il l’a invité à faire attention.

« Ce sont des liens séculaires et que personne n’arrive à expliquer l’origine réelle de ces liens. Ce qui fait qu’historiquement, c’est quelque chose de capital. Quand vous n’arrivez pas à situer dans l’histoire une relation, ça veut dire que c’est une histoire solide et que votre obligation c’est de perpétuer ce que vous êtes nés trouver et c’est en cela que nous sommes là aujourd’hui pour aussi poser cette pierre à cette construction de l’édifice Yaadcé/Gulmancé », a-t-il déclaré.

Le ministre de l’agriculture Salifou Ouédraogo a quant à lui exhorté les  organisateurs à continuer dans cette dynamique. « C’est ça le vivre ensemble, la cohésion et nous pensons que dans cette dynamique, nous allons voir qu’on va pacifier le Gulmu et effectivement leur apporter la civilisation », a-t-il laissé entendre.


Salifou Ouédraogo, a consulté  le riz et a annoncé à son tour que s’il n’y a pas assez de sacrifice, le Kalimbyari (un met gulmancé) sera déficitaire.

La communauté Gulmancé et Yaadcé ont fait un plaidoyer pour la nomination  d’un ministre de la cohésion sociale et de  la parenté à plaisanterie.

Le match amical de handball  de quelques minutes  entre les Gulmancé et les Yaadcé a clôturé la journée. Il n’y a pas eu de score final car le  score est donné par chaque communauté en sa faveur.

Selon la promotrice,  l’activité sera biannuelle et la prochaine   édition sera pour une autre communauté. La communauté Yaadcé/Gulmancé est présente, selon les membres, dans 101 pays du monde.

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

 

Source : Burkina24.com

Faso24

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