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Embrouilles au ministère de l’Enseignement supérieur : Les acteurs invités au respect du jeu démocratique

Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Mahamadou Sawadogo, a tenu une conférence de presse, ce lundi 1er février 2021, pour donner la lecture du département sur les accusations faites par la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER).

Le torchon brule entre le ministère de l’Enseignement supérieur et la F-SYNTER. Cette dernière l’accuse de remettre en cause « les acquis arrachés de haute lutte par les travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2010 et 2016 ». Face à ces accusations, le secrétaire général dudit département, Mahamadou Sawadogo, a animé une conférence de presse, ce lundi 1er février 2021, à Ouagadougou. Cette rencontre qui a vu la participation du directeur général du CNRST, Roger Nébié, était particulièrement attendue pour donner la lecture du ministère sur les accusations qui lui sont faites par la F-SYNTER.

Le nœud du problème

« Afin de garantir un climat social apaisé et un bon fonctionnement des enseignants à temps plein (ETP), le ministère a pris un décret portant organisation des emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et des chercheurs et réglementations des fonctions d’ETP et d’ingénieurs de recherche. L’une des dispositions du décret, notamment l’article 56 précise que les assistants, les assistants hospitalo-universitaires et les attachés de recherche sont recrutés par voie de concours sur un emploi spécifique de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique », a précisé le conférencier.


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En guise d’assouplissement à cet article, ajoute-t-il, une disposition transitoire a été prévue notamment l’article 74 du décret précité. Cette disposition accorde une période de trois ans à compter du 1er janvier 2017 aux fonctionnaires des instituts publics d’enseignement supérieur en poste avant cette date pour demander à être nommés assistants ou attaché de recherche, une fois leur thèse de doctorat obtenue. Cette période transitoire ayant pris fin le 31 décembre 2019, le concours est désormais la seule voie de recrutement pour accéder aux emplois de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Les journalistes lors de la rencontre

« C’est cette disposition que dénonce la F-SYNTER qui demande de trouver avec le MESRSI des arrangements pour ne pas appliquer cette disposition du décret, afin de permettre à 11 agents du CNRST de déposer leurs dossiers pour leurs inscriptions sur les listes du CAMES 2021 », a signifié le secrétaire général. Au regard de ce qui précède, le ministère a proposé aux membres de la F-SYNTER de respecter et d’appliquer le décret jusqu’à sa relecture.

Mais une chose est sûre, « les coptations, c’est terminé. Tout le monde doit compétir. Et ce sont les meilleurs qui seront retenus pour continuer », a tranché M. Sawadogo. De 2017 à ce jour, l’Etat a recruté sur ses mesures nouvelles spéciales plus de 400 assistants, 80 assistants hospitalo-universitaires et 70 attachés de recherches.

Les ETP qui ont soutenu leur thèse à la date 31 décembre 2019 peuvent postuler au CAMES 2021

Comme autre point reproché au MESRSI, la prise de l’arrêté portant répartition des services d’enseignement et obligations des enseignements-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires, des chercheurs et des ETP dans les institutions publiques d’enseignement supérieur et de recherche. Pour le conférencier, cet arrêté ne fait que rappeler les missions liées à la fonction d’enseignant-chercheur au sein des institutions d’enseignement supérieur et de recherche. S’appuyant sur les succès engrangés ces dernières années par le département, le secrétaire général a invité les acteurs de l’ESRS au calme, au respect des règles du jeu démocratique et au respect de leur institution. Avant de rassurer que le MESRSI ne peut et ne va jamais s’ériger en fossoyeur de ses agents.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source : lefaso.net

Faso24

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