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<p><strong>De serveuse de maquis, Ramatou Balboné dit « Rama » est devenue une brave femme très entreprenante dans la restauration, notamment dans l&rsquo;attiéké. Preuve que votre passé ne définit pas votre avenir. Elle est aujourd&rsquo;hui à la tête d&rsquo;une entreprise où elle emploie une quinzaine de personnes et paie les études universitaires de sa fille dans l&rsquo;une des universités renommées de la place. Ne comptant pas s&rsquo;arrêter en si bon chemin, elle dit vouloir également faire l&rsquo;acquisition d&rsquo;un grand espace afin de diversifier ces mets, notamment les spécialités africaines. Portrait !</strong></p>
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<p>« Il n&rsquo;y a pas de bonheur sans douleur, pas de mérite sans labeur et pas de réussite sans erreur », disait un jour Massimo Castronovo. S&rsquo;il y a une vie qui résume bien cette citation de cet auteur, c&rsquo;est bien celle de Ramatou Balboné surnommée « Rama », un surnom qu&rsquo;elle a même donné à son restaurant « Rama Garba chaud ». Cette brave dame au parcours atypique est très entreprenante dans le monde de la restauration, notamment dans l&rsquo;attiéké, une recette ivoirienne bien prisée par certains Burkinabè et qui a fini par entrer dans leurs habitudes alimentaires.</p>
<p>Le nom « Rama » est bien connu de beaucoup de Ouagalais, surtout les amateurs de l&rsquo;attiéké, même si certains ne la connaissent pas physiquement. Une identité qu&rsquo;elle s&rsquo;est bâtie grâce à son « attikiédrome » (espace de vente et de dégustation de l&rsquo;attiéké) dans lequel elle propose une qualité d&rsquo;attiéké dénommée « Garba » avec du poisson thon, importés tous de la Lagune Ebrié. Son garba, comme elle l&rsquo;appelle, ne se vend pas seulement avec les Ouagalais, mais au-delà des frontières burkinabè, c&rsquo;est-à-dire, au niveau international, raconte la vendeuse de garba. « J&rsquo;ai des clients partout : en Europe, en Amérique et même au Liban. Ce sont des clients qui étaient ici et lorsqu&rsquo;ils sont partis, ils continuent de commander mon garba et je le leur expédie. Ils le font goûter également à d&rsquo;autres personnes qui ne me connaissent pas mais qui commandent en retour aussi mon garba », explique-t-elle avec une certaine fierté.</p>
<p><strong>De serveuse de bar à brave femme bien respectée</strong></p>
<p>Mais cette vie dont Mme Balboné est fière aujourd&rsquo;hui n&rsquo;est pas spontanée, comme d&rsquo;ailleurs dans plusieurs vies humaines. Car sur chaque visage se cache une histoire. Et son histoire à elle a été bâtie sur beaucoup de souffrances et certaines erreurs de cheminement. D&rsquo;abord en Côte d&rsquo;Ivoire où elle avait déjà commencé ce commerce dans lequel elle avait rencontré beaucoup de difficultés. Cette situation l&rsquo;a poussée à rentrer au Burkina, sur les conseils d&rsquo;un ami. Arrivée au pays, elle confie être très tôt confrontée au manque d&rsquo;argent pour subvenir à ses besoins. Ce qui l&rsquo;a poussée à travailler dans les bars, avec tous les travers de ce milieu.</p>
<p>Selon ses confidences, elle a même été exposée à un moment à l&rsquo;alcool, mais comme Dieu sauve, Il a pu la sauver. Un épisode de sa vie dont elle ne souhaite plus voir la rediffusion. Elle veut plutôt regarder vers l&rsquo;avenir. Comme le peuple d&rsquo;Israël, malgré les 40 années passées au désert, il a fini par atteindre la terre promise. Pour Rama, les maquis, l&rsquo;alcool et tout le reste, tout cela était son désert. Maintenant, elle dit faire ce qu&rsquo;elle a toujours rêvé de faire, entreprendre dans la restauration, c&rsquo;est cela le plus important. Car, quel que soit votre parcours, dit-elle, il faut toujours croire en Dieu, garder le courage et rester concentré sur vos rêves qui finiront toujours par se réaliser.</p>
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<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH265/thumbnail_3-37-2e9e4.jpg?1612192491" width="500" height="265" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Une vue de clients arrêtés en face de l&rsquo;attikiédrome en attendant d&rsquo;être servis </strong></dt>
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<p><strong>L &lsquo;entrepreneuriat n&rsquo;est pas fait pour les fainéants</strong></p>
<p>Rien n&rsquo;est jamais totalement perdu, il y aura toujours une main tendue qu&rsquo;il faut savoir saisir. Cette main tendue pour Ramatou a été celle de son oncle qui lui a donné la somme de 20 000 Fcfa pour commencer son commerce. Une somme qui a provoqué le déclic de tout ce qu&rsquo;elle est devenue, reconnait Mme Balboné. Elle souligne de ce fait que si l&rsquo;on vous aide, sachez également vous aider afin que cette personne ne regrette pas de vous avoir aidé. <a href="http://yenenga.net/spip.php?article313" class="spip_out" rel="external"><strong>Lire la suite</strong></a></p>
<p><strong>Yvette Zongo <br class="autobr"><br />
Lefaso.net </strong></p>
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