Burkina/DPG: « C’était un discours vide » (Eddie Komboïgo)
Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), par ailleurs député à l’Assemblée nationale, a donné sa réaction sur la déclaration de la politique générale du premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, le jeudi 4 février 2021. Eddie Komboïgo estime que le chef du gouvernement a tenu un discours « vide » qui a « laissé son parti sous sa soif ».
« Le premier ministre, à travers cette sortie, vient montrer ses intentions suite au mandat qui lui a été donné par le président du Faso », a noté d’entame M. Komboïgo. Il estime que le premier ministre n’a laissé entendre que des intentions. « Nous n’avons pas vu de politique sectorielle même si ce fut l’occasion pour lui de donner des orientations pour mieux concevoir cette politique sectorielle », souligne-t-il.
« Sinon nous avons eu un premier ministre de bonne foi mais qui nous a laissé sur notre soif. Nous pensions qu’il allait s’appuyer quand même sur ses acquis ou ses insuffisances », a déploré le président du CDP.
C’est pourquoi il indique que dans ce document son parti n’a trouvé aucun grand chantier. « C’était un long discours assez vide », renchérit-il, avant de promettre par là une observation des actions du chef du gouvernement en tant que opposition, en attendant que le chef de l’exécutif revienne avec plus de précisions.
Par ailleurs, l’effectif pléthorique des partis politiques dont le président de l’Assemblée a fait mention lors de son allocution est, selon M. Komboïgo, moins important que le problème des rails qui sont de 90 cm et qui ne respectent aucune norme moderne. « Ce sont des normes des années 30, 40 », signale-t-il, tout en suggérant de regarder plutôt les grands axes de développement d’abord.
« Lorsqu’on parle de relance économique il vous souviendra que j’ai rencontré le président du Faso et que j’ai demandé à ce que trois chantiers soient des priorités », a avancé Eddie Komboïgo. Ainsi, le premier chantier, selon lui, est la recherche de la paix et la sécurité; le 2e concerne la réconciliation nationale et le dernier est relatif à la relance de l’économie. Il soutient à ce niveau que: « vous ne pouvez pas faire de grands chantiers économiques tant qu’il n’y a pas la paix dans votre pays. Vous ne pouvez pas continuer de vous diviser, de vous regardez en chien de faillance et retrouver cette paix ».
Pour atteindre la paix, il estime qu’il faut travailler à ce qu’il y ait une réconciliation nationale pour « qu’ensemble nous luttions contre ceux qui nous agressent et enfin, avec une bonne intelligence, construire de grands chantiers de développement pour notre pays afin de permettre aux femmes et aux jeunes qui sont dans le besoin d’avoir de l’emploi ».
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Source : Minute.bf
Faso24