Terrorisme au Burkina : Christophe Dabiré évoque un redécoupage du territoire national pour un meilleur maillage sécuritaire
Devant l’Assemblée nationale, ce jeudi février 2021, le Premier ministre Christophe Dabiré fait sa déclaration de politique générale. En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et l’insécurité au Burkina, le chef du gouvernement avance comme l’une des solutions, le redécoupage du territoire national.
« Dans notre combat acharné contre le terrorisme et l’insécurité, l’administration publique a été l’un des maillons dont l’accompagnement s’est révélé insuffisant dans cette lutte. En effet, la faible couverture du territoire national par les structures régaliennes de l’Etat a favorisé l’implantation ou l’incursion de groupes terroristes dans certaines localités de notre pays.
Pour gagner le pari de la sécurité, je veillerai à la réorganisation de l’administration du territoire. Conformément aux engagements du Chef de l’Etat, suivis de ses orientations, le ministre en charge de l’Administration territoriale vous soumettra incessamment, un projet de redécoupage du territoire national devant assurer un meilleur maillage sécuritaire et un meilleur développement socio-économique à la base.
Dans le même sens, le Gouvernement entend vous proposer un projet de loi de programmation de l’administration du territoire. Une fois adopté, nous pourrons planifier, sur plusieurs années, les dépenses de l’État en vue de renforcer, réhabiliter et dynamiser efficacement les circonscriptions administratives.
Ces actions doivent favoriser l’installation des représentants de l’État à leurs postes et faciliter le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d’origine (extrait du discours) ».
En novembre 2020, lors de la campagne présidentielle, Roch Kaboré avait déjà évoqué l’idée du redécoupage de la région de l’Est qui représente 17% du territoire national. Le candidat d’alors du MPP avait promis de redécouper l’Est, en proie aussi à l’insécurité, en trois régions afin de faire un meilleur renforcement de l’administration.
L’insécurité au Burkina a occasionné des milliers de morts et plus d’un million de déplacés internes.
Lefaso.net