L’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) a organisé, le jeudi 28 janvier 2021, une conférence publique autour du thème : « Principales innovations dans la gestion des finances publiques impulsées par la Loi organique loi des finances (LOLF) et ses textes subséquents ». Par cette activité, l’ENAREF s’inscrit désormais dans une perspective périodique d’échanges avec les acteurs des questions de finances publiques. L’occasion a été donnée de dédicacer une œuvre sur les innovations en la matière.
Selon son directeur général, Adama Badolo, l’Ecole nationale des régies financières, qui est la structure de formation et de renforcement des capacités des cadres du ministère des Finances, a initié cette conférence publique pour diffuser des connaissances en matière de finances publiques au sein du ministère et aussi au profit des apprenants. « C’est donc une opportunité qu’on donne à nos collègues qui ont réfléchi sur les thématiques de pouvoir partager les fruits de leurs réflexions aux autres acteurs de la finance publique » a-t-il déclaré. Selon lui, cette activité entre dans le cadre de la nouvelle technique d’approche que l’ENAREF a engagée.
- Des élèves de l’ENAREF et acteurs de la finance publique ont participé massivement à la conférence.
En effet, explique-t-il, « l’ENAREF a entrepris d’organiser périodiquement des conférences publiques, des colloques ou séminaires pour qu’il y ait des échanges avec les élèves et avec toutes les personnes intéressées par les questions de finances publiques ».
Spécifiquement, cette rencontre vise à porter l’information à l’endroit des acteurs, les différentes mutations dans la gestion des finances publiques. Comme innovations introduites par la Loi organique loi de finances (LOLF), il est à relever, selon Philippe Néri Kouthon Nion, inspecteur des finances, le passage du budget objet au budget programme qui se base désormais sur les résultats. Avec le budget programme, explique-t-il, lorsque l’administration demande du carburant ou des ordinateurs, elle est obligée de dire à quoi cela va servir et dans ce cas elle est tenue de présenter les résultats auxquels elle est parvenue.
- L’auteur a remis au directeur de l’ENAREF, 10 ouvrages pour les 10 premiers de l’école.
Il ajoute qu’avec ce nouveau cadre, le ministre des Finances n’est plus le seul ordonnateur du budget. Chaque ministre devient ordonnateur de son budget et là il y a des implications en termes d’organisation et de pratiques. Désormais, les comptables sont également démultipliés et chaque ministère possède son comptable. Les innovations concernent aussi les questions de l’efficacité de l’administration, de l’évaluation des politiques publiques, de l’allocation stratégique des ressources et la mutation au niveau des comptes de contrôle de l’Etat, etc.
Un ouvrage pour démystifier les finances publiques
Au cours de la conférence, l’inspecteur des finances Philippe Néri Kouthon Nion a dédicacé son nouvel ouvrage intitulé : « Finances publiques : Le manuel du financier burkinabè ». Une œuvre de 199 pages qui, selon Luc Marius Ibriga, contrôleur général d’État, présente le nouveau cadre juridique des finances publiques et les innovations en la matière.
- Philippe Néri Kouthon Nion, auteur de « Finances publiques : Le manuel du financier burkinabè ».
« C’est d’abord le souci de mettre à la disposition des praticiens et de nos jeunes frères, un ouvrage sur les innovations en matière de finances publiques », explique l’auteur de l’œuvre. Selon lui, l’ensemble des principales innovations qui vont impacter dorénavant la gestion des finances publiques sont traitées dans le document. « Quand on regarde les directives qui ont été internalisées, nos pratiques en matière de gestion des finances publiques nécessairement vont avoir une grande mutation et cela interpelle déjà tous les intervenants dans la gestion des finances publiques », s’est-il étendu.
- Plusieurs sommités des finances publiques y étaient présentes.
En outre, l’auteur veut démystifier les finances publiques pour le public. « Lorsqu’on parle de finances publiques on croit que c’est réservé aux financiers. Donc l’objectif à travers cet ouvrage, c’est de mettre à la disposition du public un document qui est lisible, adaptable et compréhensible », a-t-il expliqué.
La dédicace de l’œuvre a connu la présence de sommités de la finance publique telles que le président de la commission de l’UEMOA, le premier président de la Cour des comptes, la directrice générale adjointe du trésor et de la comptabilité publique, etc.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
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