La Banque africaine de développement soutient la Vision 2063 de l’Union africaine et s’est pleinement investie pour l’avènement d’une Zone de libre-échange continentale (ZLECAf), fait-elle savoir dans ce communiqué de presse du mardi 2 février 2021.
L’intégration régionale fait partie intégrante du mandat du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) depuis sa création. Elle figure à cet égard, en bonne place parmi les cinq priorités opérationnelles de l’institution.
La Banque soutient la Vision 2063 de l’Union africaine et s’est pleinement investie pour l’avènement d’une Zone de libre-échange continentale (ZLECAf) afin que les pays puissent bénéficier des opportunités offertes par un large marché régional et des retombées d’un commerce intrarégional stimulé.
L’entrée en vigueur effective, le 1er janvier 2021, de la ZLECAf devrait renforcer la croissance économique et accélérer l’industrialisation, explique la Banque africaine de développement dans sa Revue annuelle de l’efficacité du développement (RAED) 2019 parue en décembre 2020.
La Banque considère également que l’intégration régionale associée à de fortes perspectives de croissance, et tirant profit de l’atout d’une population jeune et du dynamisme des villes, sera un véritable levier de renforcement du potentiel économique de l’Afrique.
À ce titre, le soutien de la Banque aux pays et aux Communautés économiques régionales (CER), dans le cadre de sa priorité « intégrer l’Afrique » renforce la mise en œuvre de ses quatre autres grandes priorités opérationnelles : nourrir l’Afrique, éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique.
L’institution panafricaine de développement a soutenu le processus de négociation de la ZLECAf et s’est engagée à accroître son appui dans le cadre de sa mise en œuvre.
La Banque a déjà accordé un don de 4,8 millions de dollars américains à la Commission de l’Union africaine pour financer le projet d’appui institutionnel pour la mise en œuvre de la ZLECAf. Cet appui contribue à la mise en place complète d’un Secrétariat durable et efficient chargé de la mise en œuvre de l’Accord.
D’importants investissements ont déjà été réalisés par la Banque pour accélérer les échanges intra-africains. Environ 390 kilomètres de routes transfrontalières ont ainsi été achevés pour la seule année 2018. Dans ce domaine, la Banque a privilégié de grands projets intégrateurs comme le pont transgambien encore appelé « pont de la Sénégambie », qui relie le Sénégal à la Gambie.
Outre la nette accélération des échanges commerciaux intra-africains, ces investissements dans des niches ciblées sur l’intégration africaine consolident la compétitivité des économies africaines.
La contribution de la Banque à l’intégration africaine se mesure également à travers la production et la connectivité électriques. Pour la seule année 2018, l’institution panafricaine a construit 480 kilomètres de ligne de transport d’électricité auxquels s’ajoutent 2 430 autres kilomètres de ligne de distribution. Près de 570 000 personnes ont ainsi pu être raccordées au courant électrique.
Les efforts d’intégration africaine passent par l’industrialisation du continent, que la Banque appuie fortement à travers sa priorité « Industrialiser l’Afrique », qui vise à développer et mieux intégrer les chaînes de valeurs industrielles.
Le guichet de la Banque dédié au secteur privé a permis de mobiliser des ressources pour accompagner les initiatives industrielles des pays membres régionaux par la création de zones économiques spéciales.
Dividendes de l’intégration régionale
Au moins un million et demi d’opérateurs économiques et d’hommes d’affaires ont bénéficié sur l’ensemble du continent des financements du secteur privé de la Banque en 2018.
Lancé avec succès en novembre 2018 à Johannesburg, le Forum de l’investissement en Afrique (AIF, en anglais), autre levier mis en place par la Banque, a permis de mobiliser des ressources additionnelles pour accompagner la consolidation et l’élargissement du secteur privé sur le continent.
En 2019, près de 67,9 milliards de dollars d’engagements financiers ont été enregistrés lors de la seconde édition de l’AIF, soit une augmentation de 44% par rapport à 2018.
Derrière cette stratégie, apparaît clairement la volonté de mettre en place des plans ambitieux pour relever le produit intérieur brut industriel de l’Afrique d’ici à 2025.
De nombreuses petites et moyennes entreprises des secteurs de la transformation et des marchés financiers continueront de bénéficier des soutiens conséquents de la Banque.
Les dividendes de l’intégration régionale devraient, à terme, permettre à l’Afrique de se nourrir elle-même alors qu’elle importe actuellement plus de 30 milliards de dollars en produits alimentaires chaque année.
La dynamique d’intégration africaine soutenue par la Banque aura incontestablement un impact sur l’amélioration des conditions de vie des populations dans un continent où 40% de la population vit en‑dessous du seuil de pauvreté.
Source : Banque africaine de développement
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