En partenariat avec médecins du monde France, six organisations de la société civile burkinabè intervenant dans la lutte contre le cancer s’unissent pour transmettre un plaidoyer au ministre de la santé.
Le groupe de plaidoyer a remis un message au ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo, ce jeudi 4 février 2021, dans le but d’interpeller le département de la santé à s’engager davantage dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus.
Ce groupe est composé de Médecins du Monde France, IES/FEMMES, YERELON+ (se connaitre soi-même), Association l’Ecole des Citoyens (ASEC), la Fondation KIMI, Association des Femmes Atteintes et Affectées par le Cancer (AFAAC) et l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina Faso pour la promotion de la santé et le développement (URCB).
Le faible dépistage des femmes, l’inaccessibilité financière à la vaccination pourtant très importante pour la prévention primaire, la non-effectivité de la gratuité du dépistage et du traitement des lésions précancéreuses du col utérin, sont entre autres préoccupations soulevées par le groupe.
Une démarche saluée par le ministre de la santé. «J’apprécie particulièrement cette démarche venant de vous, soyez rassurés que je ne ménagerai aucun effort pour relever le défi », dit Charlemagne Ouédraogo, ministre de la santé.
A cet effet, il annonce la création d’un Conseil national de lutte contre le cancer, avec un secrétariat permanent. « Ça sera une innovation au Burkina et très bientôt il y aura des informations y relatives », a affirmé le ministre.
Outre cela, d’autres projets notamment la création d’un programme national de lutte contre le cancer, la mise en fonction de l’unité de radiothérapie du centre hospitalier universitaire de Bogodogo, la poursuite de la construction du centre de cancérologie de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso et le passage à l’échelle de la vaccination contre le HPV.
« En 2020, plus de 19 millions de nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués à travers le monde avec environ 12 000 cas au Burkina Faso”, selon GloboCAN.
« Le cancer vient en seconde position des causes de mortalité liées aux maladies non transmissibles dans nos hôpitaux après les maladies cardio-vasculaires et absorbe 60% du budget du ministère de la Santé alloué aux évacuations sanitaires à l’extérieur», a fait comprendre le ministre.
La prévention est alors l’une des meilleures stratégies de lutte. Et pour ce faire, le ministre sollicite l’engagement constant du groupe dans la sensibilisation et d’appuis multiformes du groupe de plaidoyer.
A noter que cette journée mondiale de lutte contre le cancer est célébrée à Ouagadougou sous le thème « Je suis et je vais ».
Deborah BENAO (stagiaire)
Burkina24
Source : Burkina24.com
Faso24
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