Incarcération de maires : « Le parti ne défendra pas quelqu’un qui a trempé les moustaches », prévient Simon Compaoré
Réunis en session du Bureau politique national du parti, ce samedi 13 février 2021 à Ouagadougou, les responsables du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) sont, à titre d’information, revenus sur l’arrestation, suivie de leur incarcération, de deux de leurs camarades, maires de l’arrondissement N°7 de Bobo-Dioulasso et de Pama (dans la région de l’Est). Occasion pour le président du parti de donner la position du parti face à ces questions de bonne gouvernance.
La semaine en achèvement a donc été marquée au plan politique par l’arrestation de ces deux maires (arrondissement N°7 de Bobo-Dioulasso et Pama), tous militants et élus sous la bannière du parti, le MPP.
En session du Bureau politique national, le président du parti, Simon Compaoré a partagé avec ses camarades ces »’informations pas reluisantes » . Profitant d’une question des journalistes sur le sujet, Simon Compaoré s’est appesanti sur la position du parti sur ces aspects de gouvernance et ennuis judiciaires qui découlent des actes délictueux. « Nous avons dit à nos élus, conseillers, maires…, qu’il y a un code de déontologie et qu’ils savent ce qu’on attend d’eux et ce qui est proscrit dans leur fonction de conseiller municipal, de maire ou de conseiller régional », a rappelé le premier responsable du parti au pouvoir.
« Si quelqu’un faute, il sera responsable de ses propres turpitudes. Le parti ne défendra pas quelqu’un qui a trempé les moustaches, qui a posé des actes délictueux », s’est positionnée la direction politique nationale du parti.
Sur ces sujets, Simon Compaoré explique la démarche… : « Nous, nous avons voulu simplement savoir pourquoi ils ont été arrêtés, les motifs et dès que cela sera suffisamment clair, des dispositions seront automatiquement prises à notre niveau. Vous savez, on a des camarades qui, quelque fois, sont des victimes collatérales. Si on est dans ce cas-là, nous sommes tenus de prendre un avocat pour suivre. Mais si quelqu’un a, sciemment, posé un acte, qu’il sait interdit, prohibé, là, nous n’y entrons pas ; il sera seul devant la justice. (…). Et la justice doit aller jusqu’au bout ».
Instruction à été donnée de procéder, dès le début de la semaine prochaine, à la mise en place des intérims pour ceux qui occupaient des responsabilités politiques au sein du parti.
O.L.O
Lefaso.net