<p><img class="spip_logo spip_logo_right spip_logos" alt="" src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L150xH95/arton102841-edcb0.jpg?1614028474" width="150" height="95"></p>
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<p><strong>Une délégation des Emirs de la région du Sahel a été reçue ce lundi 22 février 2021 à Ouagadougou par le ministre d&rsquo;Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Chésion sociale, Zéphirin Diabré. </strong></p>
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<p>La délégation dit être venue d&rsquo;abord féliciter le ministre pour la noble tâche qu&rsquo;il a acceptée endosser. « La réconciliation est l&rsquo;affaire de tout le monde, toutes les couches de la population », expose le porte-parole de la délégation, Ousmane Amirou Dicko, précisant que l&rsquo;idéal de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale commence par la cellule familiale, le quartier/le village, la ville… « Chacun est porteur d&rsquo;une responsabilité pour cette réconciliation », encourage le responsable coutumier.</p>
<p>Présentant la situation, la délégation a indiqué qu&rsquo;elle reste préoccupante au Sahel (la dernière attaque de populations à Markoye en atteste <a href="https://lefaso.net/spip.php?article102793" class="spip_out" rel="external">Attaque de Markoye : Le CDP présente ses condoléances aux familles des victimes</a> ).</p>
<p>C&rsquo;est pourquoi pense-t-elle que l&rsquo;Etat devra œuvrer davantage pour sécuriser les populations. « Permettre aux populations d&rsquo;aller d&rsquo;un point A à un point B sans être inquiétées. (…). C&rsquo;est l&rsquo;Etat qui est le seul responsable de la sécurité et doit protéger les populations ». <br class="autobr"><br />
L&rsquo;éducation et l&#8217;employabilité sont également des préoccupations majeures soulevées par la délégation.</p>
<dl class="spip_document_118230 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH375/le_porte-parole_de_la_delegation_dit_placer_une_confiance_au_schema_de_l_institution_en_charge_de_la_question-c636a.jpg?1614028474" width="500" height="375" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Le porte-parole de la délégation dit placer une confiance au schéma de l&rsquo;institution en charge de la question.</strong></dt>
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<p>Sur la réconciliation nationale à proprement dite, elle dit être, à travers son organisation, l&rsquo;association des émirs du Sahel, à la disposition du ministère en charge de la question. « Tout le monde doit se réconcilier », convainc la délégation avant de souhaiter que cette réconciliation ne soit pas « une justice des vainqueurs, comme on l&rsquo;a vu dans certains pays ».</p>
<p>Pour une prise en compte de tout le monde dans le processus, les émirs du Sahel « plaident pour le retour de tous nos concitoyens burkinabè ».</p>
<p>Selon Zéphirin Diabré, il s&rsquo;est donc agi pour lui d&rsquo;entendre davantage ces leaders coutumiers par rapport aux problèmes spécifiques qui sont vécus dans la région du Sahel et qui entrent essentiellement dans le cadre de la question communautaire. « D&rsquo;abord, là-bas, on peut avoir la perception que le développement n&rsquo;est pas équitable. Fondée ou pas fondée, c&rsquo;est cela qui amène un certain nombre de comportements. Même avant le problème actuel, il y avait des pulsions et des tensions internes que, malheureusement, les choses sont venues exacerbées », soulève le ministre.</p>
<p>Zéphirin Diabré rappelle qu&rsquo;il y a des problèmes sérieux qui ont été à l&rsquo;origine de certains drames, auxquels il faut accorder un regard. Il y a des Burkinabè qui sont en divorce avec l&rsquo;Etat, exacerbé par l&rsquo;insécurité, appuie-t-il. « Nos frères qui ont pris des armes contre la nation, qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;on fait ? », interroge-t-il avant d&rsquo;indiquer qu&rsquo;il faut à un moment donné s&rsquo;asseoir, se remettre ensemble. « On ne s&rsquo;entendra jamais avec Al Qaïda, l&rsquo;Etat islamique au grand Sahel, etc., et tous les grands commanditaires parce qu&rsquo;eux, ils ont un projet théologico-religieux sur lequel on ne peut pas s&rsquo;entendre.</p>
<p>Mais nos frères qui ont été embarqués, qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;on fait ? Peut-on laisser comme cela ces jeunes… ? », pose le ministre d&rsquo;Etat, Zéphirin Diabré, pour qui faut-il les ramener. « Par endroits, au Mali, au Burkina, à l&rsquo;intérieur même des communautés, les gens sont fatigués et commencent à se réconcilier. C&rsquo;est une dimension qu&rsquo;il faut avoir », préconise M. Diabré.</p>
<dl class="spip_document_118231 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH333/les_emirs_ont_souhaite_l_implication_de_chacun_dans_le_processus_reconciliation-66462.jpg?1614028474" width="500" height="333" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Les Émirs ont souhaité l&rsquo;implication de chacun dans le processus réconciliation</strong></dt>
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<p>Une autre dimension est que de nombreux Burkinabè sont fâchés avec leur Etat, confie-t-il. « Au HCRUN (Haut Conseil pour la réconciliation et l&rsquo;unité nationale), sur les 5 000 dossiers, il y a 4 800 dossiers pour lesquels, les gens ont mis ‘&rsquo;injustice ». C&rsquo;est-à-dire des individus ou des groupes qui en veulent à l&rsquo;Etat parce qu&rsquo;ils estiment qu&rsquo;il leur pose problème, il faut qu&rsquo;on regarde tout cela. (…). Dans tout ce que nous sommes en train de faire, il y a un certain nombre de choses qu&rsquo;on n&rsquo;acceptera pas. L&rsquo;impunité ne passera pas ; parce que si vous la laisser passer, vous ouvrez d&rsquo;autres fronts », précise le ministre d&rsquo;Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale.</p>
<p>Mais, souligne-t-il, la justice ne veut pas dire humiliation. « Tout citoyen doit comprendre qu&rsquo;à un moment donné, il doit rendre compte des actes qu&rsquo;il a posés. Rendre compte dans un environnement d&rsquo;équité, respectant la dignité et la personne humaines. (…). On aura le souci de ne pas amener des solutions qui vont créer d&rsquo;autres problèmes demain », explique Zéphirin Diabré.</p>
<p><strong>O.L<br class="autobr"><br />
Lefaso.net</strong></p>
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