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Cédric Bahan, footballeur burkinabè en Mauritanie : « Je rêve bien sûr de jouer à l’équipe nationale »

Il est actuellement le seul joueur burkinabè à évoluer dans le championnat mauritanien. Formé au Centre Naba Kango à Ouahigouya, il est passé par l’équipe de Tèma Bokin, puis celle de l’AS Maya à Bobo-Dioulasso et de l’AS Koupèla. Aujourd’hui, Cédric Bahan évolue au sein du club mauritanien de l’AS Concorde, un club de première division, avec lequel il a signé, en novembre 2020, un contrat d’un an. Attaquant de métier, il a inscrit deux buts en trois matchs et son club est deuxième du groupe A juste après celui de Nouadibhou. Le 15 avril prochain, il aura 21 ans et son rêve est de jouer avec les Etalons A. Nous l’avons rencontré, ce mardi 23 février 2021, à Nouakchott, à la faveur de la CAN Junior. Lisez !

Lefaso.net : Comment es-tu arrivé dans le championnat mauritanien ?

Cédric Bahan : Je suis arrivé en Mauritanie par le biais d’un agent sénégalais. Un ami, intermédiaire des joueurs, nous a mis en contact et nous avons travaillé pendant deux ans. Depuis le Burkina, je montais mes vidéos que je lui envoyais. Quand l’AS Concorde, qui était à la recherche d’un attaquant, l’a contacté, il a envoyé mes vidéos au président du club et ce dernier a trouvé que je répondais au profil qu’il recherchait. Le président m’a fait venir pour un essai d’une semaine. L’essai a marché et je suis resté avec le club.

Quel a été ton parcours au Burkina Faso ?

J’ai été formé au Centre Naba Kango de Ouahigouya. Après ma formation, j’ai fait trois ans avec l’équipe A du club avant de rejoindre Tèma Bokin. De là-bas, je suis allé à l’AS Maya puis à l’AS-K (Koupèla). En étant à Naba Kango, j’ai eu la chance d’être appelé à l’équipe nationale en 2017 pour un stage au Maroc.

Comment trouves-tu le football mauritanien ?

Le football mauritanien est différent de celui du Burkina Faso en ce sens qu’au pays, le football est plus développé sur le plan tactique, physique et autre.

Comment juges-tu tes performances ?

Je peux dire que ça va. Pour celui qui joue au pays, s’il arrive ici, il n’aura pas de problème à s’adapter.

Quel est ton bilan depuis que tu es ici ?

Je suis arrivé en novembre 2020. J’ai disputé trois matchs et j’ai marqué deux buts. Je me dis que ça ira mieux à la reprise. Le championnat est suspendu à cause de la maladie à coronavirus et la CAN qui se joue actuellement.

Comment s’est passé ton transfert ici ?

Tout s’est bien passé en gros. Mais lorsque je suis arrivé, j’ai attendu pendant un moment avant de commencer à jouer parce qu’il y avait un problème de CIT (Ndlr, Certificat international de transfert) qui se posait.

Quelles sont les conditions dans ton nouveau club ?

Il faut noter que je ne suis pas venu pour de l’argent. Avant de venir ici, on m’avait prévenu que le salaire n’était pas élevé et qu’il n’y avait pas de prime de signature. Je suis venu ici parce qu’il y a la possibilité d’être vu par des clubs espagnols, portugais, turcs et des Emirats arabes unis. Il y a plus de portes de sortie ici qu’au Burkina Faso.


Es-tu satisfait de ton traitement ?

On s’était entendu au départ qu’ils prenaient en charge mon hébergement et la restauration mais ce n’est pas totalement ce qui est fait. Depuis la signature du contrat, je mange à mes propres frais. Le salaire n’est pas très élevé pour une équipe qui joue le titre mais ça va un peu.

D’autres joueurs seront tentés de faire l’aventure mauritanienne. Quels conseils as-tu à leur donner ?

Tout dépend du club qui les contacte. Certains clubs paient très bien ici mais d’autres ne respectent pas les engagements consignés dans le contrat. On a dû cotiser pour faire repartir certains qui étaient venus ici pour des contrats. C’est la raison pour laquelle, je pense qu’il faut vraiment bien négocier le contrat.

Tu parlais tantôt de visibilité dans le championnat mauritanien, est-ce que des clubs ont déjà manifesté un intérêt pour te recruter ?

J’ai des contacts mais comme ce n’est pas encore clair je préfère ne pas en parler.

Serais-tu prêt à jouer à l’équipe nationale si l’entraineur te fait appel ?

Bien sûr. C’est le rêve de tout footballeur de jouer à l’équipe nationale de son pays.

Es-tu en contact avec le sélectionneur national ?

Non. Mais j’ai appris qu’il est présentement à Nouakchott et si l’occasion de le rencontrer se présente, ce sera avec joie pour moi de le rencontrer.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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