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Blanchiment de capitaux : Une tendance croissante au Burkina depuis 2016, relève le Conseil économique et social

<p><img class&equals;"spip&lowbar;logo spip&lowbar;logo&lowbar;right spip&lowbar;logos" alt&equals;"" src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L150xH83&sol;arton102893-1737a&period;jpg&quest;1614201509" width&equals;"150" height&equals;"83"><&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"rss&lowbar;chapo">&NewLine;<p><strong>Le rapport 2020 du Conseil économique et social est lève le voile sur les mécanismes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Burkina&period; Nous vous proposons un premier volet axé sur le blanchiment de capitaux&period; La dynamique du fléau semble « croissante avec un rythme accéléré »&comma; constate le CES&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<div class&equals;"rss&lowbar;texte">&NewLine;<p>Le phénomène du blanchiment de capitaux semble avoir une tendance croissante au Burkina Faso depuis 2016&comma; indique le Conseil économique et social&period; Pour preuve&comma; l&rsquo&semi;évolution des dossiers de blanchiment de capitaux enregistrés au tribunal de grande instance de Ouagadougou&period; Le nombre est passé de trois dossiers en 2016 à 37 en 2020&period; « Cela s&rsquo&semi;explique surtout par un changement de méthodes de poursuite au niveau des parquets&period; La corrélation avec l&rsquo&semi;évolution du fait terroriste au Burkina Faso sur la même période n&rsquo&semi;est pas établie&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le faible nombre de 2016 et 2017 s&rsquo&semi;explique essentiellement par le fait que dans l&rsquo&semi;ancienne méthode de poursuite&comma; le parquet n&rsquo&semi;incluait pas dans les chefs d&rsquo&semi;accusation l&rsquo&semi;infraction de blanchiment de capitaux dans certaines infractions sous-jacentes »&comma; explique le CES&period; En effet&comma; indique le Conseil économique et social&comma; à l&rsquo&semi;issue de plusieurs ateliers de formation&comma; les parquets ont été encouragés à poursuivre systématiquement pour des faits de blanchiment de capitaux dès lors qu&rsquo&semi;ils ont affaire à une infraction économique et financière qui implique de fortes sommes d&rsquo&semi;argent&period; L&rsquo&semi;appréciation du montant étant laissée à la discrétion des acteurs de poursuite qui se basent aussi sur la complexité de certaines de ces infractions&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Evaluation nationale des risques &lpar;ENR&rpar; au Burkina<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Pour mener ses recherches&comma; le Conseil économique et social s&rsquo&semi;est intéressé au rapport d&rsquo&semi;évaluation mutuelle du GIABA &lpar;2019&rpar;&comma; une institution sous-régionale&period; Ainsi sur la base de l&rsquo&semi;évaluation nationale des risques &lpar;ENR&rpar; réalisée en 2018&comma; on note plusieurs factuels sur l&rsquo&semi;état des lieux du blanchiment de capitaux au Burkina&period;<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;Le rapport GIABA indique que les principales sources de revenus de la criminalité &lpar;terrorisme&rpar; au Burkina sont « les fraudes fiscales et les fraudes aux droits d&rsquo&semi;accises&comma; le détournement de fonds publics&comma; le trafic de drogues&comma; le change illicite&comma; l&rsquo&semi;enrichissement illicite&comma; la criminalité liée au trafic de l&rsquo&semi;or et de la faune »&period; Des infractions considérées comme présentant un niveau élevé de risque de blanchiment de capitaux&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Par ailleurs&comma; le même rapport cité par le CES explique que le boom de l&rsquo&semi;exploitation aurifère au Burkina au cours de ces dernières années semble avoir contribué à l&rsquo&semi;accroissement du phénomène&period; Entre 2005 et 2015&comma; les pertes enregistrées dans ce secteur en raison de la corruption et de la mauvaise gestion ont été estimées à plus de 600 milliards de Francs CFA&comma; ce qui représente une perte de l&rsquo&semi;ordre de 32&percnt; des recettes propres de l&rsquo&semi;Etat&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le rapport GIABA a par ailleurs montré qu&rsquo&semi;à l&rsquo&semi;exception des avocats&comma; des notaires&comma; des experts comptables et des commissaires aux comptes qui présentent un risque moyen&comma; les risques de blanchiment de capitaux dans le secteur des Etablissements professionnels non financiers désignés &lpar;EPNFD&rpar; au Burkina sont généralement élevés&period; Ce niveau élevé des risques est imputable au fait que les mécanismes nécessaires pour la déclaration des opérations suspectes et les exigences relatives aux fonctions de conformité prévues par les textes n&rsquo&semi;ont pas été mises en place&period; De même&comma; les connaissances en matière de LBC &lpar;lutte contre le blanchiment de capitaux&rpar; sont très limitées dans le secteur&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Quant au secteur bancaire burkinabè&comma; l&rsquo&semi;évaluation a montré qu&rsquo&semi;il est exposé à des risques similaires à ceux touchant d&rsquo&semi;autres pays&period; Il a été ainsi identifié un nombre important de vulnérabilités dans le secteur bancaire y compris la mauvaise qualité des contrôles généraux liés à la lutte contre le blanchiment des capitaux &semi; la nature des opérations bancaires&comma; toutes choses qui font que le risque de blanchiment des capitaux dans ce secteur est relativement élevé&period; La plupart des vulnérabilités identifiées pourraient être exploitées par des criminels cherchant à cacher les produits générés par leurs activités criminelles&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Les risques et questions préoccupantes en lien avec le blanchiment des capitaux<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Selon le Conseil économique et social&comma; l&rsquo&semi;évaluation nationale des risques a identifié les risques importants et les questions préoccupantes qui méritent une plus grande attention&period; Il s&rsquo&semi;agit &colon; -Les infractions économiques et financières<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;Il s&rsquo&semi;agit des fraudes fiscales et douanières&comma; du détournement de fonds publics&comma; du trafic de drogues&comma; des transactions illicites en devises&comma; des infractions liées à l&rsquo&semi;or et à la faune&comma; qui sont considérées comme les infractions les plus génératrices de produits illicites &semi;<&sol;p>&NewLine;<p><img src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L8xH11&sol;puce-32883&period;gif&quest;1614181762" width&equals;"8" height&equals;"11" class&equals;"puce" alt&equals;"-"> Une économie basée sur le numéraire<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;L&rsquo&semi;utilisation des espèces comme moyen de paiement est très importante au Burkina Faso&period; La proportion estimée de la population ayant un compte bancaire en 2017 n&rsquo&semi;était que de 22&comma;15&percnt;&period; Le secteur informel joue un rôle majeur dans le fonctionnement de l&rsquo&semi;économie nationale&comma; car il facilite la circulation de l&rsquo&semi;argent en dehors des systèmes financiers conventionnels&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Pour s&rsquo&semi;en convaincre&comma; le CES cite l&rsquo&semi;étude sur la « lutte contre le blanchiment d&rsquo&semi;argent et le financement du terrorisme &colon; quels enjeux face au secteur informel en Afrique de l&rsquo&semi;Ouest » &lpar;Ouédraogo et Kaboré&comma; 2017&rpar;&period; Elle révèle qu&rsquo&semi;une augmentation de la taille du secteur informel et de la quantité de monnaie en circulation peut être le résultat d&rsquo&semi;un accroissement du niveau de capitaux blanchis dans l&rsquo&semi;économie ou de ressources financières à la disposition d&rsquo&semi;organisations criminelles voire terroristes &semi;<br &sol;>&NewLine;<br &sol;><img src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L8xH11&sol;puce-32883&period;gif&quest;1614181762" width&equals;"8" height&equals;"11" class&equals;"puce" alt&equals;"-"> Un secteur des Etablissements professionnels non financiers désignés à fort risque<&sol;p>&NewLine;<p>L&rsquo&semi;évaluation nationale des risques a indiqué que la plupart des Etablissements professionnels non financiers désignés &lpar;EPNFD&rpar;&comma; en particulier les opérateurs immobiliers&comma; les exploitants des transports&comma; les hôtels-restaurants et les activités de jeux de hasard présentent généralement un risque élevé d&rsquo&semi;une part&comma; en raison de leur niveau de compréhension et de mise en œuvre limité des obligations en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme &lpar;LBC&sol;FT&rpar; et d&rsquo&semi;autre part&comma; en raison de l&rsquo&semi;absence de supervision et de réglementation de ce secteur des EPNFD&period; Contrairement aux établissements financiers tels que les banques qui connaissent bien leurs obligations et qui sont d&rsquo&semi;ailleurs soumis à une règlementation stricte&comma; les EPNFD ne sont pas encore à ce niveau&comma; ce qui constitue des sources de vulnérabilité dans le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme &semi;<&sol;p>&NewLine;<p><img src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L8xH11&sol;puce-32883&period;gif&quest;1614181762" width&equals;"8" height&equals;"11" class&equals;"puce" alt&equals;"-"> Un secteur des Organisations à but non lucratif faiblement contrôlé<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;Selon le rapport de l&rsquo&semi;évaluation nationale des risques&comma; la tendance de blanchiment de capitaux et financement de terrorisme dans le secteur des Organisations à but non lucratif &lpar;OBNL&rpar; est élevée&period; Il a également noté la qualité limitée des contrôles effectués lors de la création des OBNL et au cours de leurs activités&period; Ce qui requiert d&rsquo&semi;évaluer dans quelle mesure le risque de financement du terrorisme auquel les OBNL sont confrontés est identifié&comma; évalué et compris &semi;<&sol;p>&NewLine;<p>En dernier ressort&comma; c&rsquo&semi;est l&rsquo&semi;absence d&rsquo&semi;une stratégie nationale fondée sur l&rsquo&semi;évaluation nationale des risques au Burkina&comma; constate le Conseil économique et social&period; L&rsquo&semi;institution est alors persuadée que « le renforcement du cadre juridique et institutionnel est une dimension importante de la lutte contre le blanchiment de capitaux » au Burkina&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;

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