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Justice au Burkina : « Construire ensemble l’Etat de droit et avoir une justice équitable », s’engagent les acteurs

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et le président du Faso, Roch Kaboré, se sont entretenus ce jeudi 25 février 2021 au palais de Kosyam, sur la performance du système judiciaire du Burkina Faso et la question de l’indépendance de la justice.

Conformément à la Constitution, chaque année, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et le président du Faso doivent se rencontrer pour parler du renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Pour cette séance, il a été avant tout question de faire le point de la performance du système judiciaire du Burkina Faso et de voir les efforts déployés par la magistrature, a indiqué le président du Faso, Roch Kaboré.

« Au regard de ce que nous avons examiné ensemble, nous pouvons féliciter les magistrats pour le travail qui a été abattu nonobstant un contexte qui était assez difficile sur le plan sécuritaire et social en 2019 », a laissé entendre le chef de l’Etat. Selon le président Roch Kaboré, il y a des raisons légitimes de satisfaction, car le travail a été fait dans une certaine résilience. « C’est l’occasion de pouvoir saluer et féliciter tous ceux qui sont dans les zones à haut risque qui mènent courageusement leurs activités », a-t-il formulé.

Le président du Faso, Roch Kaboré (au micro).

Toutefois, le garant de l’indépendance de la justice n’a pas occulté les difficultés que rencontre ce domaine. Ainsi, toutes les difficultés liées au bon fonctionnement de l’appareil judiciaire ont été passées en revue au cours des échanges. Des réflexions seront poursuivies afin de trouver les solutions les plus appropriées, a-t-il promis.

2019, « une année tumultueuse »

La question de l’indépendance et la nécessité de travailler avec les deux autres pouvoirs (législatif et exécutif) ont également fait l’objet de discussions. Le président du Faso a tenu à rappeler que dans un Etat de droit, « la question de l’indépendance de la justice, c’est une quête permanente ». Ainsi, « chaque jour, nous devons avoir de l’amélioration ». « A travers quelques erreurs qui ont été citées çà et là, nous avons pris l’engagement de corriger les imperfections pour nous permettre de crédibiliser chacun et de pouvoir construire ensemble l’Etat de droit et d’avoir une justice qui est équitable et qui travaille dans l’intérêt de notre pays », a-t-il affirmé.

Le président du CSM, Mazobé Jean Kondé, a réitéré cet engagement : « Pour cette année, les acteurs judiciaires s’engagent à se consacrer à leur sacerdoce, c’est-à-dire rendre la justice au peuple burkinabè ».

Pour le président du CSM, Mazobé Jean Kondé, le pouvoir judiciaire doit être complété avec les autres pouvoirs.

A l’en croire, 2019 a été « une année tumultueuse ». « C’est une année au cours de laquelle il y a eu des difficultés entre les acteurs. Au lieu de concourir à l’œuvre de justice, il y a eu des moments où le travail de la justice a été interrompu pour des difficultés diverses », a justifié Mazobé Jean Kondé, tout en précisant qu’il y a eu des arrêts de travail.

Il faut rappeler que cette rencontre statuaire devrait se tenir en novembre 2020, mais elle a été différée à cause des élections couplées présidentielle et législatives.

Cryspin Masneang Laoundiki

Lefaso.net

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