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Organisation mondiale du commerce : La Nigérianne Ngozi Okonjo-Iweala, nouvelle directrice générale, a pris fonction ce 1er mars 2021

La Nigérianne Ngozi Okonjo-Iweala a été confirmée au poste de directrice générale de l’organisation mondiale du commerce le 15 février 2021. Ce 1er mars 2021, elle a pris officiellement fonction au siège de l’organisation à Genève en Suisse. Elle a pu prendre contact avec ses équipes et les représentants des pays membres. Première femme et première africaine à occuper ce poste, la 7e directrice générale de l’OMC devra œuvrer durant son mandat qui court jusqu’en 2025, à relever de nombreux défis, et en particulier sortir l’organisation de la paralysie et proposer une riposte à la crise de covid- 19.

Ngozi Okonjo-Iweala est une économiste au parcours prestigieux. Elle a été deux fois ministre en charge des finances de son pays d’origine le Nigéria et a fait carrière à la Banque mondiale pendant 25 ans. Même si elle n’est pas spécialiste du commerce, plusieurs économistes soutiennent que la nouvelle directrice générale de l’OMC est une femme politique d’expérience capable de faire bouger les choses.

Toutefois, la tâche s’annonce ardue pour Ngozi Okonjo-Iweala. En effet, elle arrive à un moment où les répercussions de la crise sanitaire sur l’économie mondiale sont indéniables. Elle a affirmé dans les colonnes du magazine américain Foreign Affairs, que la montée des protectionnismes et du nationalisme à travers le monde s’est accentuée avec la crise et les barrières devraient être abaissées pour relancer l’économie.


De plus, Ngozi Okonjo-Iweala fait son entrée à l’OMC après que les États-Unis sous Donald Trump ont déclaré la guerre commerciale à presque tout le monde, notamment à la Chine, et ont complètement bloqué depuis un an le tribunal d’appel de l’OMC en y empêchant la nomination de juges, relève le média d’information La Croix.

Le média poursuit son analyse en affirmant que « l’OMC a été incapable depuis 20 ans de trouver un consensus qui lui permettrait de tenir sa promesse faite à Doha de mieux tenir compte des enjeux propres aux pays en développement. Cette impasse condamne ses membres à appliquer un code de conduite largement établi à l’époque où il s’appelait encore le GATT (pour Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, en anglais) et où les principaux enjeux commerciaux n’étaient pas la coopération réglementaire, le commerce électronique, l’investissement étranger, et encore moins la lutte contre les changements climatiques ou le respect de normes minimales du travail ».

Certains experts du commerce juge les règles de l’OMC archaïques car élaborées à un moment où internet n’existait pas. Aussi, l’OMC est aussi dite coutumière des blocages, dûs au fait que le consensus soit le mode de décision, ce qui engendre de nombreux statu quo dont certains pays, comme l’Inde ou la Chine, profitent.

Armelle Ouédraogo

Lefaso.net

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