Eddie Komboïgo, nouveau Chef de file de l‘opposition : « Ce qui est important, c’est l’intérêt supérieur de la nation »
Le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), Eddie Komboïgo, a officiellement pris fonction ce vendredi 5 mars 2021 au siège de l’institution, sis au quartier zone du bois de Ouagadougou, en présence de nombreux responsables et représentants de partis politiques de la majorité et de l’opposition.
Etaient également présents à la cérémonie, les chefs de file de l’opposition antérieurs à savoir, Me Gilbert Noël Ouédraogo (président de l’ADF/RDA) et Me Stanislas Bénéwendé Sankara (président de l’UNIR/PS).
« C’est la toute première fois, dans l’histoire de notre pays, que nous assistons à une passation de charges entre le chef de file de l’opposition sortant et celui entrant. Ce qui veut dire que notre démocratie a muri, ce qui veut dire que les esprits ont changé et qu’également la politique, ce n’est pas de l’inimité », a exprimé le président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé.
Le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) entrant, Eddie Komboïgo, a d’abord rendu un hommage à son prédécesseur, Zéphirin Diabré. Il retient que par ses actions, Zéphirin Diabré a su fédérer autour de lui et travailler à ce qu’à l’issue des élections, il n’y ait pas d’heurts. « Je voudrais lui rendre hommage, parce que gérer l’opposition, ce n’est pas facile. La preuve est qu’il est actuellement à la majorité », a-t-il titillé, relevant également qu’il n’y a pas de démocratie, si tout le monde va à la majorité.
« Ce grand homme, Zéphirin Diabré, nous a imprimé sa vision de l’opposition. Nous y avons cru, nous avons même signé des accords ensemble pour préparer les élections. Aujourd’hui, il a fait un choix de rejoindre la majorité, nous ne pouvons que lui souhaiter bon vent et plein succès. Ce qui est important, c’est l’intérêt supérieur de la nation », exprime Eddie Komboïgo.
« Les Burkinabè ont été désabusés par les résultats servis par la CENI »
Eddie Komboïgo, qui succède ainsi à Zéphirin Diabré, entend imprimer sa marque à l’institution, dans un esprit républicain. « A l’heure où je prends fonction en ma qualité de chef de file de l’opposition, mes pensées vont à l’endroit de ces braves populations du Burkina éprises de paix et de justice et surtout de démocratie. Aux populations qui ont cru en notre système électif et qui sont sorties massivement le 22 novembre pour exprimer leur devoir civique en choisissant librement le président du Faso et les députés de leur circonscription.
- Le président de l’Assemblée nationale avec à sa droite, Eddie Komboïgo et à sa gauche, Zéphirin Diabré.
Certaines ont réussi à voter, mais malheureusement d’autres n’ont pas pu exercer ce devoir minimum patriotique parce qu’elles ont été exclues soit lors de l’enrôlement (exigence de la carte nationale d’identité burkinabè, rejet de la carte consulaire biométrique) soit pendant l’organisation des élections par la CENI (ouverture tardive de certains bureaux de vote, non-respect de la cartographie de bureaux de vote, etc.). En tout état de cause, les Burkinabè ont été désabusés par les résultats servis par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) », a remué le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso. Eddie Komboïgo invite à une application des textes.
« Si on veut la paix, on la prépare à travers l’application de nos textes, pas à travers les observateurs internationaux pour valider les résultats des élections », a interpellé le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso.
O.L
Lefaso.net