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Huit ans de L’économiste du Faso : « C’est la qualité du contenu qui a commencé à attirer les abonnés », se remémore le directeur de publication Abdoulaye Tao

<p><img class&equals;"spip&lowbar;logo spip&lowbar;logo&lowbar;right spip&lowbar;logos" alt&equals;"" src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L150xH113&sol;arton103347-821f7&period;jpg&quest;1615846604" width&equals;"150" height&equals;"113"><&sol;p>&NewLine;<div class&equals;"rss&lowbar;chapo">&NewLine;<p><strong>L&rsquo&semi;Hebdomadaire burkinabè de l&rsquo&semi;économie&comma; dénommé L&rsquo&semi;économiste du Faso&comma; a soufflé sa huitième bougie le 14 mars 2021&period; Arrivée dans l&rsquo&semi;univers médiatique du Burkina en 2013&comma; dans un contexte peu propice et très concurrentiel&comma; la filiale marocaine de l&rsquo&semi;information économique a su se faire une place au soleil&period; Lefaso&period;net a fait un clin d&rsquo&semi;œil à son confrère à l&rsquo&semi;occasion de son huitième anniversaire en allant à la rencontre de son Directeur de publication&period; Abdoulaye Tao&comma; puisque c&rsquo&semi;est de lui qu&rsquo&semi;il s&rsquo&semi;agit&comma; parle des huit ans du journal et des perspectives pour égayer davantage le lectorat burkinabè et international&period; Interview<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;<div class&equals;"rss&lowbar;texte">&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; Présentez-nous votre journal L&rsquo&semi;économiste du Faso&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; L&rsquo&semi;économiste du Faso est un hebdomadaire d&rsquo&semi;information économique et financière&period; On parle aussi et surtout de question de développement&period; Comme c&rsquo&semi;est notre anniversaire&comma; il faut savoir quand est-ce qu&rsquo&semi;on est né&period; Donc le numéro 00 c&rsquo&semi;était le 14 mars 2013&period; Donc aujourd&rsquo&semi;hui cela fait huit ans que nous sommes sur le marché&period; Un marché qui d&rsquo&semi;ailleurs n&rsquo&semi;est pas facile parce que quand on venait c&rsquo&semi;était le premier hebdomadaire papier&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Au début ce n&rsquo&semi;était donc pas évident&period; Il fallait habituer le public à la présence d&rsquo&semi;un tel journal &semi; et il y en a qui doutaient un peu de la résistance du projet parce que les gens étaient habitués à l&rsquo&semi;information fait divers et tout ce qui touche à l&rsquo&semi;actualité&period; Donc on se demandait si on avait notre chance&period; Même les annonceurs étaient sceptiques&comma; nous avons tourné pendant près de deux ans sans annonceur&period;<&sol;p>&NewLine;<p>C&rsquo&semi;est la qualité du contenu qui a commencé à attirer les abonnés&comma; les lecteurs et ensuite les annonceurs&period; Donc disons qu&rsquo&semi;on a eu chaud à nos débuts&period; Mais petit à petit il y a eu une réaction du marché qui nous a confortés qu&rsquo&semi;on devait mieux résister et essayer de prendre notre part de marché&period; C&rsquo&semi;est ce qu&rsquo&semi;on a essayé de faire et aujourd&rsquo&semi;hui on peut dire que le journal tire son épingle du jeu&comma; nous avons occupé notre place et on essaie de s&rsquo&semi;améliorer et d&rsquo&semi;aller de l&rsquo&semi;avant&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; Quelle est la spécificité de ce journal dans l&rsquo&semi;univers de la presse burkinabè &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; Deux choses&period; D&rsquo&semi;abord on est sur les informations économiques&period; Et la deuxième chose&comma; nous on n&rsquo&semi;était pas trop sur ce qu&rsquo&semi;on appelle les ouvertures clôtures&period; Et même quand on y allait&comma; on essayait de faire en sorte que le lecteur ne s&rsquo&semi;ennuie pas en lisant les articles&period;<&sol;p>&NewLine;<p>C&rsquo&semi;est-à-dire comme c&rsquo&semi;est une information économique on avait besoin de mettre l&rsquo&semi;information en perspective&comma; donner quelques données et chiffres&comma; qui permettent aux gens d&rsquo&semi;avoir des repères par rapport aux thèmes qu&rsquo&semi;on traite&period; C&rsquo&semi;est un peu ce qui a séduit les gens&comma; et aujourd&rsquo&semi;hui beaucoup de chercheurs&comma; d&rsquo&semi;enseignants&comma; d&rsquo&semi;étudiants cherchent L&rsquo&semi;économiste souvent à cause de la qualité des données&period; Mais ça n&rsquo&semi;a pas été facile parce qu&rsquo&semi;il fallait avoir aussi la confiance des sources&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Aujourd&rsquo&semi;hui nos interlocuteurs ont confiance&comma; ils savent que quand ils nous donnent leurs chiffres on les retraite à notre façon sans les trahir&period; Donc ça fait qu&rsquo&semi;on a de moins en moins des difficultés à avoir accès à certaines données&period; Et cela il faut rendre hommage aux journalistes qui sont restés professionnels jusque-là&period; On a très peu de droits de réponse&comma; très peu d&rsquo&semi;errata&comma; très peu de convocations pour diffamation parce que justement&comma; on prend le soin de rester sur ce qui est vraiment essentiel&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; Quel est le parcours de L&rsquo&semi;économiste du Faso de 2013 à maintenant &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; En 2013&comma; en terme de personnel on était au nombre de 18&period; Il y avait six journalistes&comma; trois commerciaux&comma; comme c&rsquo&semi;était particulier et qu&rsquo&semi;il y a des produits&comma; il fallait des commerciaux qui pouvaient démarcher les annonceurs&comma; dont un directeur commercial et deux agents&period; Dans notre planning on avait aussi trois infographes parce qu&rsquo&semi;il y avait beaucoup d&rsquo&semi;infographies à faire&period; C&rsquo&semi;était le groupe de travail comme ça&period; Mais entretemps&comma; il y a eu la crise&comma; l&rsquo&semi;insurrection et il n&rsquo&semi;y avait plus de recettes&period; En son temps on était à Koulouba dans une confortable villa qui était notre siège&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Aujourd&rsquo&semi;hui on se retrouve dans un coin restreint avec un effectif réduit de moitié&comma; parce qu&rsquo&semi;il fallait faire évoluer les charges pour s&rsquo&semi;adapter au marché qui&comma; avec la crise&comma; n&rsquo&semi;admettait même plus d&rsquo&semi;ouverture et de clôture à plus forte raison de publicité à vendre&period; Donc on s&rsquo&semi;est adapté et depuis 2017&comma; on commence à reprendre du poil de la bête et on pense que si la situation économique se renforce&comma; se stabilise davantage&comma; ça peut ouvrir de nouvelles perspectives&comma; pas que pour L&rsquo&semi;économiste mais pour l&rsquo&semi;ensemble des médias qui sont actuellement sur le marché&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; En termes de nombre d&rsquo&semi;abonnés&comma; vous êtes à combien aujourd&rsquo&semi;hui &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; Je n&rsquo&semi;ai pas les chiffres exacts mais d&rsquo&semi;abord avec la crise&comma; nous avons réduit notre tirage parce que ça ne vendait plus beaucoup&period; On a aussi une bonne partie des abonnés qui sont partis sur le numérique&comma; c&rsquo&semi;est pourquoi on a réduit le nombre de tirages&period; Donc je pense qu&rsquo&semi;on est autour de 1000 à 1200 abonnés aujourd&rsquo&semi;hui si je ne me trompe pas&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; D&rsquo&semi;où viennent les ressources financières du journal &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; Nos recettes ce sont les annonceurs&period; Ce sont les espaces qu&rsquo&semi;on vend aux annonceurs&period; Vous savez que dans la vente des journaux&comma; il n&rsquo&semi;y a pas beaucoup d&rsquo&semi;argent&period; Donc c&rsquo&semi;est surtout la publicité qui est notre principale source de revenu&period; Et puis on fait beaucoup de numéros spéciaux&comma; nos suppléments thématiques qu&rsquo&semi;on vend&comma; et ça génère des ressources&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; Quelles sont les grandes réalisations du journal depuis 2013 &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; C&rsquo&semi;est une question beaucoup complexe&period; Depuis huit ans on publie tous les lundis et on essaie de faire tous les trois mois un supplément thématique qui ajoute de la valeur aux contenus&period; Et pour nous&comma; notre défi c&rsquo&semi;est de sortir le journal à bonne date et de proposer quand cela est nécessaire des sujets hors-série&period; Ce qu&rsquo&semi;on fait de temps en temps et c&rsquo&semi;est notre particularité sur la place d&rsquo&semi;ailleurs&period; Pour permettre de diversifier un peu nos contenus&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Au titre des réalisations on avait initié un projet qu&rsquo&semi;on va peut-être poursuivre&comma; qui était en quelque sorte une conférence grand public&period; On l&rsquo&semi;avait organisé au CBC et cela avait bien donné parce que c&rsquo&semi;était un thème d&rsquo&semi;actualité autour des salaires&period; Mais c&rsquo&semi;est un projet qu&rsquo&semi;on a sous la main qu&rsquo&semi;on va essayer de redynamiser parce qu&rsquo&semi;il permet d&rsquo&semi;être en contact avec le lecteur et permet aussi de faire des articles sur le contenu des échanges&period;<&sol;p>&NewLine;<p><span class&equals;"spip&lowbar;document&lowbar;119047 spip&lowbar;documents spip&lowbar;documents&lowbar;center"><br &sol;>&NewLine;<img src&equals;"http&colon;&sol;&sol;lefaso&period;net&sol;local&sol;cache-vignettes&sol;L500xH375&sol;whatsapp&lowbar;image&lowbar;2021-03-15&lowbar;at&lowbar;18&period;04&period;04&lowbar;1&lowbar;-11c64&period;jpg&quest;1615846604" width&equals;"500" height&equals;"375" alt&equals;""><&sol;span><&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; Quelles sont les difficultés auxquelles le journal fait face aujourd&rsquo&semi;hui &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; Les difficultés je pense que c&rsquo&semi;est commun à tous les médias&period; On dit que les Burkinabè ne lisent pas beaucoup&comma; on a du mal à élargir la base des lecteurs ou bien ce sont les gens qui veulent lire cadeau&period; Ils prennent un PDF et c&rsquo&semi;est 10 personnes qui le lisent&period; Donc c&rsquo&semi;est là un peu la difficulté&period; Mais on est en train de travailler pour voir un peu comment élargir un peu cette base en s&rsquo&semi;adaptant aux besoins des lecteurs&period;<&sol;p>&NewLine;<p>Le lecteur d&rsquo&semi;il y a dix ans n&rsquo&semi;est pas le lecteur d&rsquo&semi;aujourd&rsquo&semi;hui&comma; c&rsquo&semi;est de voir comment on peut formater nos produits&comma; les adapter pour avoir un peu une base de lectorat assez large&period; C&rsquo&semi;est pareil pour le marché des annonceurs&period; On est nombreux sur le marché de la publicité&comma; donc c&rsquo&semi;est de travailler à avoir des produits plus attrayants pour avoir le maximum d&rsquo&semi;annonceurs&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; Quelles sont les perspectives pour le journal &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; Les perspectives c&rsquo&semi;est que nous allons développer des produits digitaux&comma; on est déjà en réflexion&period; On va peut-être recruter si tout va bien&period; Capter plus d&rsquo&semi;information et élargir comme je le disais notre base de lectorat et de présence un peu dans les provinces&period; Il y aura et du contenu et de la forme pour essayer d&rsquo&semi;être un peu partout&period;<&sol;p>&NewLine;<p>On nous a demandé aussi de revenir à l&rsquo&semi;économie informelle&period; Aujourd&rsquo&semi;hui si vous regardez la cartographie de nos abonnés&comma; effectivement dans un premier temps on s&rsquo&semi;adressait aux élites et aux décideurs&period; Pour ces derniers il n&rsquo&semi;y a pas de problème ils sont abonnés et trouvent leur compte&period; Maintenant c&rsquo&semi;est de voir comment on peut être encore plus utile au commerçant de Roodwoko&comma; au jeune entrepreneur qui est dans la rue&comma; etc&period; Donc c&rsquo&semi;est dans cette dynamique que nous sommes pour les prochaines années et cela va nous permettre aussi d&rsquo&semi;élargir notre base de lecteurs en adressant des articles qui intéressent la vie des gens au quotidien&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; L&rsquo&semi;économiste du Faso est une filiale marocaine&period; Est-ce qu&rsquo&semi;un jour il peut être spécifiquement burkinabè &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; Spécifiquement burkinabè&comma; sauf si quelqu&rsquo&semi;un fait une offre de rachat&period; Mais je pense qu&rsquo&semi;à termes ce qui est prévu&comma; c&rsquo&semi;est de voir un peu sur certains de nos projets&comma; comme on prévoit grossir ou grandir&comma; si des capitaux burkinabè ne vont pas intégrer l&rsquo&semi;actionnariat actuel pour le développement du journal&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Lefaso&period;net &colon; Quel est votre mot de fin à l&rsquo&semi;adresse des Burkinabè à l&rsquo&semi;occasion de ce huitième anniversaire &quest;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<p>Abdoulaye Tao &colon; Nous remercions tous les lecteurs et les annonceurs qui nous ont fait confiance&period; Parce que ce n&rsquo&semi;était pas facile&period; On a essayé de proposer quelque chose de nouveau&period; Apparemment ça plait&period; Donc on va essayer de continuer et d&rsquo&semi;améliorer et on va dire aux gens de continuer d&rsquo&semi;acheter le journal&comma; de nous suivre et aussi de nous faire des critiques pour qu&rsquo&semi;on améliore&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Propos recueillis par Etienne Lankoandé<br class&equals;"autobr"><br &sol;>&NewLine;Lefaso&period;net<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;div>&NewLine;

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