<p><img class="spip_logo spip_logo_right spip_logos" alt="" src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L150xH148/arton103596-d5b06.jpg?1616700863" width="150" height="148"></p>
<div class="rss_chapo">
<p>La mauvaise nouvelle est tombée dans la soirée de ce jeudi 25 mars 2021 : Soumane Touré est décédé dans une clinique de la capitale.<br class="autobr"><br />
Soumane Touré avait été évacué le 11 janvier 2021 en Tunisie, pour raison de santé, apprenait le journal Le Pays. Ancien syndicaliste, reconverti à la vie politique, Soumane Touré était, à la date de son décès, secrétaire général du Parti de l&rsquo;indépendance, du travail et de la justice (PITJ).</p>
</div>
<div class="rss_texte">
<p>Né le 14 mars 1948 à Diebougou, cadre d&rsquo;assurance à la retraite, Soumane Touré a été élève au lycée Ouezzin Coulibaly (LOC) de Bobo-Dioulasso. Il fut responsable de plusieurs mouvements estudiantins et scolaires. A Dakar, Abidjan ou à Lomé où il est passé dans le cadre de ses études, Soumane Touré s&rsquo;est illustré dans les organisations de lutte.</p>
<p>C&rsquo;est avec le même punch qu&rsquo;il s&rsquo;est illustré dans la vie syndicale, notamment avec la Confédération syndicale voltaïque (CSV) dans les années 70. Il a également fait partie de la Ligue patriotique pour le développement (LIPAD), créée en 1973 et qui avait pour vocation de sensibiliser les jeunes aux idées communistes.</p>
<p>Arrivé dans la vie politique, Soumane Touré est toujours resté fidèle à un langage direct, qui frise parfois la virulence contre le pouvoir, quand bien même il fut parfois membre de la majorité. Le candidat à la présidentielle de novembre 2005 a aussi été un député qui s&rsquo;est fait remarquer à l&rsquo;Assemblée nationale par ses interventions.<br class="autobr"><br />
Depuis l&rsquo;insurrection populaire, l&rsquo;homme était entré en « désobéissance civile » avec son parti, le PAITJ, pour, dit-il, refus de complicité à la « violation constitutionnelle » qui a suivi la chute de Blaise Compaoré ; il estimait que le pouvoir devait être dévolu conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur en permettant au Président de l&rsquo;Assemblée nationale d&rsquo;assurer la transition.</p>
<p>Pour lui, à partir du moment où ce départ « a été faussé » (succession de Blaise Compaoré), toute la suite fonctionne en violation de la Constitution. C&rsquo;est pourquoi il s&rsquo;était abstenu, avec son parti, de prendre part aux élections « dans ces conditions ».<br class="autobr"><br />
C&rsquo;est donc dans sa ‘&rsquo;ferme » conviction, que le pays filait le mauvais coton que Soumane Touré est arraché de l&rsquo;animation de la vie publique burkinabé.</p>
<p><strong>Lefaso.net</strong></p>
</div>

Comments
comments