Le samedi 27 mars 2021 s’est dans la nouvelle arène du village de Pankelé, la grande finale du tournoi de lutte. Cette 12e édition était placée sous le patronage de sa majesté le Mogho Naaba Baongho, la présidence du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Edgard Sou Sié, le marrainage de la ministre déléguée chargée de l’artisanat, Anne Louise Go, et le parrainage du directeur général des éditions Sidwaya, Mahamadi Teigna.
Environs 150 lutteurs ont pris part à cette compétition. Romaric Kawané dit le buffle du Nayala remporte le 1er prix en open homme et empoche la cagnotte somme d’un million de francs CFA plus une tablette, une médaille et un t-shirt. Edwige Bonané de Kalabo remporte le premier prix en open dame. Elle repart avec une moto, la somme de 100 000 FCFA, une tablette et un t-shirt.
Les premiers de chaque catégorie sont répartis chacun avec une somme de 80 000 FCFA. A cela s’ajoutent les primes d’encouragement, notamment celle du meilleur danseur qui est de 100 000 FCFA. Cette somme offerte par le maire de la commune de Toma est revenue à Blaise Débé.
Ils ont dit….
Le directeur général des éditions Sidwaya, parrain de la cérémonie a félicité les organisateurs et les encourager à œuvrer pour la sauvegarde de cette valeur. « L’occasion nous est offerte, elle est belle pour que nous n’en profitions, pas pour dire une chose très importante. Je voudrais dire que la lutte est loin d’être une simple expression de jouissance, c’est surtout une valeur identitaire liée au pays et vous vous rappelez chacun d’entre nous, c’est dans l’arène improvisée que nous avions appris nos premières défaites mais aussi nos premières victoires. La lutte est donc au-delà de l’expression de la force, c’est un domaine réservé pour inculquer les valeurs de courage, de persévérance mais aussi une résolution de conflits », a déclaré le directeur général des éditions Sidwaya, Mahamadi Teigna.
« A l’époque il y avait la cohésion sociale et quand je regarde ce beau monde, toutes ces populations regroupées, le Nayala et les populations ressortissantes du Sourou, pour moi c’est comme le thème l’indique, c’est une preuve de cohésion sociale et nous avons besoin de cela pour aller dans le sens de la cohésion sociale parce que notre pays a des problèmes. Main dans la main nous y arriverons », s’est ainsi exprimée la ministre déléguée chargée de l’artisanat, Anne Louise Go.
Puis elle poursuit : « Cela fait 12 ans que cette lutte est organisée et l’arène n’est pas clôturée. Il n’y a pas d’apatam et il faut à chaque fois dresser des tentes. Nous allons transmettre ce message à qui de droit. Je voudrais féliciter et encourager mon jeune frère Jacques Dala pour ces multiples efforts ».
Le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Edgard Sou Sié, a salué la tenue effective de la 12e édition du tournoi de lutte de Pankelé, sous le thème ‘’Lutte et cohésion sociale ». « La forte mobilisation de nombreux lutteurs et des invités est la traduction de votre engagement aux côtés de l’Association Konwoma des jeunes lutteurs de Pankelé à la promotion de la lutte traditionnelle, un sport favori dans la province du Nayala. Le sport reste comme nous le savons tous, un vecteur de cohésion sociale. Convaincue de cela, la région dont j’ai la charge travaille au quotidien pour son développement et participe à l’atteinte des objectifs de la politique nationale des sports et des loisirs qui est de « transformer qualitativement la gestion du sport et des loisirs pour le bien-être social, la cohésion nationale, la création de richesse, d’emploi et le rayonnement international », a-t-il dit.
Gaston Toé
Lefaso.net/Nayala
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