Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a organisé une conférence de presse ce lundi 12 avril 2021, à Ouagadougou. L’organisation de la société civile a informé avoir en perspective, dans les jours à venir, l’organisation d’une « grande » marche de soutien à la relance économique du Burkina. Il a par la même occasion donné sa lecture sur plusieurs questions de la vie de la nation.
« La CISAG envisage dans les jours à venir, en collaboration avec d’autres structures associatives, l’organisation d’une grande marche de soutien à la relance économique et d’encouragement de tous les acteurs du domaine », a informé d’entrée Issiaka Ouédraogo, président du Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 12 avril 2021.
En marge de cette information, le CISAG a donné son avis sur la reconfiguration de l’espace « partisan » post-élections, la situation sécuritaire à l’Est et au Sahel, la crise dans le secteur des transports, l’économie nationale en lien avec la crise sanitaire et la crise dans le secteur de l’éducation.
Pour la structure de veille, la situation observée en ce moment autour de l’affiliation à la majorité et à l’opposition, interpelle sur la nécessité de relire la loi sur le statut du Chef de file de l’opposition afin d’éviter les amalgames. « Nous souhaitons également que les amendements soient rapidement apportés au nouveau code électoral afin que l’échéance de 2022 prévue pour l’organisation des élections municipales soit respectée », a souhaité Issiaka Ouédraogo.
- Le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo, a informé de la tenue d’une grande marche de soutien à la relance économique
De leur avis, la situation sécuritaire dans l’Est et le Sahel du Burkina reste très préoccupante. De passage, il a rendu hommage aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) au regard du travail « remarquable » qu’ils abattent en payant un lourd tribut. « Les reportages réalisés par certains d’entre vous (allusion aux journalistes) ont montré tout le courage de ces hommes et femmes qui méritent notre admiration et notre respect », a fait savoir M. Ouédraogo. Par conséquent, le CISAG exige que les difficultés énumérées par ces derniers soient prises en compte et traitées avec diligence par les autorités.
« Le secteur des transports va mal au Burkina », d’après Issiaka Ouédraogo. Dans ce secteur, a-t-il dit, on assiste à des passes d’armes entre certains acteurs et les autorités sur fond d’accusations mutuelles. « Pour notre part, nous estimons que force doit rester à la loi. Les menaces de grèves et autres blocages qui prennent parfois des Burkinabè en otage, montrent un besoin impérieux de mettre de l’ordre dans ce secteur sensible de la vie publique et économique », a-t-il soutenu. Parce que les tentatives de contournement de la loi doivent être sanctionnées avec la plus grande rigueur.
Le Covid-19 a durement éprouvé l’économie nationale en particulier celle du secteur privé. Face aux difficultés actuelles que rencontrent les entreprises privées, le CISAG espère une ouverture rapide, progressive et concertée des frontières terrestres des pays membres de la CEDEAO.
La crise dans le secteur de l’éducation a été le dernier point évoqué par Issiaka Ouédraogo et ses camarades. Selon lui, les écoles sont devenues au fil du temps des repaires de non-droit, des lieux de consommation, de trafic de stupéfiants et de promotion de l’incivisme. Le CISAG affirme que le mal est profond si bien qu’il faudra bien plus qu’un forum national pour trouver le remède aux nombreux dysfonctionnements du système éducatif. « Tenter de régler la question de la gouvernance éducative au Burkina Faso sans tenir compte de tous les autres paramètres sociétaux, sera une entreprise périlleuse dont le succès ne sera pas forcement garanti », a-t-il terminé.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
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