<p><img class="spip_logo spip_logo_right spip_logos" alt="" src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L150xH100/arton104030-9ce40.jpg?1618437465" width="150" height="100"></p>
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<p><strong>Le ministère de l&rsquo;Energie, des Mines et des Carrières est déterminé à parvenir à une auto-suffisance énergétique du Burkina, avec en ligne de mire, le solaire. C&rsquo;est dans cette détermination que le premier responsable en charge de la question, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, a défendu devant l&rsquo;Assemblée nationale trois projets de loi visant à renforcer l&rsquo;offre énergétique (solaire en particulier) au Burkina. C&rsquo;était ce mardi 13 avril 2021 à l&rsquo;issue de laquelle présentation, les textes ont été adoptés à l&rsquo;unanimité des 123 députés votant. </strong></p>
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<div class="rss_texte">
<p>Le premier projet porte sur le programme de financement de la politique de développement du commerce régional de l&rsquo;énergie en Afrique de l&rsquo;Ouest-Burkina Faso. Il est financé par la Banque mondiale à plus de 35 milliards FCFA. <br class="autobr"><br />
Selon le premier responsable du département, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, c&rsquo;est un projet de centrales à vocation sous-régionale.</p>
<p>« Dans le cadre du WAPP (système d&rsquo;échanges d&rsquo;énergie ouest africain), le Burkina Faso a été identifié comme le pays qui a le meilleur ensoleillement en Afrique de l&rsquo;Ouest. Faisant du Burkina un potentiel en matière d&rsquo;énergie solaire. C&rsquo;est dans ce cadre que la Banque mondiale et la CEDEAO ont décidé d&rsquo;accompagner le Burkina Faso avec 300 mégawatts solaires à vocation sous-régionale », situe le ministre.</p>
<p>Quant aux deux autres projets de loi, ils sont relatifs au financement du programme « Yeleen » (lumière, en langue bambara), financé à 92 milliards FCFA par la Banque africaine de développement, l&rsquo;Agence française de développement et l&rsquo;Etat burkinabè, et qui couvre la période allant de 2017 à 2025. <br class="autobr"><br />
Par-là, le gouvernement et ses partenaires visent à augmenter l&rsquo;offre énergétique, à réduire la dépendance énergétique du Burkina et à faire baisser le coût de production de l&rsquo;électricité.</p>
<dl class="spip_document_120356 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH375/les_deputes_qui_ont_salue_les_efforts_deployes_pour_satisfaire_les_populations_adoptent_unanimement_les_textes-7c84e.jpg?1618437465" width="500" height="375" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Les députés, qui ont salué les efforts déployés pour satisfaire les populations, adoptent unanimement les textes.</strong></dt>
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<p>Ces initiatives vont donc consister en la réalisation de centrales solaires photovoltaïques dans les régions du Sahel (Dori), de l&rsquo;Est (Diapaga), du Centre (Ouagadougou) et du Sud-Ouest (Gaoua), en la densification et en l&rsquo;extension des réseaux électriques de distribution MT/BT au profit, principalement, des régions du Sahel, Nord, Centre-Nord, de l&rsquo;Est et des zones périphériques ou péri-urbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.</p>
<p>De ses explications et réactions aux préoccupations des députés, le ministre Bachir Ismaël Ouédraogo a dressé une cartographie expresse de la situation énergétique au Burkina, les efforts consentis depuis 2016 avant de s&rsquo;attarder sur la vision du président du Faso (portée par son département) pour ce secteur stratégique pour le développement socio-économique.</p>
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<p><strong>Lire aussi</strong> <span><a href="https://lefaso.net/spip.php?article104007" class="spip_out" rel="external">Délestages au Burkina : Quand le ministre Bachir Ismaël Ouédraogo court plus vite que son ombre</a><span></span></span></p>
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<p>Ainsi apprend-on qu&rsquo;à ce jour, plus de 60% de la consommation en électricité du Burkina est importée de la Côte d&rsquo;Ivoire et du Ghana. Si fait que dès qu&rsquo;il y a coupure dans l&rsquo;un des pays, le Burkina est directement touché. Une autre difficulté relevée par le ministre Bachir Ismaël Ouédraogo est relative à la vétusté du matériel. Or, le temps minimum pour renouveler l&rsquo;équipement est d&rsquo;au moins cinq ans, dit-il.</p>
<p>« J&rsquo;ai effectué une visite récemment en Côte d&rsquo;Ivoire et au Ghana ; parce que depuis le début de l&rsquo;année, la nuit, la Côte d&rsquo;Ivoire ne nous fournit que 30 mégawatts et 50 mégawatts la journée, alors que nous avons signé pour au moins 90 mégawatts avec la Côte d&rsquo;Ivoire. Mais la nuit, au moment où nous avons le plus besoin d&rsquo;électricité avec la Côte d&rsquo;Ivoire, nous n&rsquo;avons que 30 mégawatts. Nous nous sommes plaints, depuis trois ans, nous n&rsquo;avons en moyenne qu&rsquo;environ 56 mégawatts avec la Côte d&rsquo;Ivoire pour un minimum de 90 mégawatts », a révélé le ministre Bachir Ismaël Ouédraogo, pour qui le Burkina est pourtant le meilleur payeur de la sous-région en matière d&rsquo;électricité. Une situation qui interpelle le pays à miser davantage pour une autonomie énergétique.</p>
<dl class="spip_document_120355 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img src="http://lefaso.net/local/cache-vignettes/L500xH333/le_president_de_l_assemblee_nationale_bala_alassane_sakande_scrutant_les_projets-cd7b8.jpg?1618437465" width="500" height="333" alt=""></dt>
<dt class="spip_doc_titre"><strong>Le Président de l&rsquo;Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé, scrutant les projets.</strong></dt>
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<p>D&rsquo;ailleurs, s&rsquo;appuyant sur les différents projets, le ministre a affirmé qu&rsquo;en 2025, le Burkina Faso va exporter de l&rsquo;énergie. Cependant précise-t-il qu&rsquo;exporter n&rsquo;implique pas que toutes les populations du pays soient à l&rsquo;abri du besoin ; les pays fournisseurs d&rsquo;électricité (Ghana, Côte d&rsquo;Ivoire) au Burkina n&rsquo;ayant pas fait le plein pour leurs populations. « Mais ils (ces pays sus-cités) nous fournissent de l&rsquo;électricité », présente Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, revenant sur l&rsquo;esprit du développement du commerce régional de l&rsquo;énergie en Afrique de l&rsquo;Ouest et l&rsquo;avantage pour le Burkina de se positionner déjà comme pays exportateur en matière d&rsquo;énergie solaire.</p>
<p>« Cela va aussi permettre de réduire le coût du kilowattheure. (…). Nous sommes en train de travailler à tendre vers l&rsquo;auto-suffisance et la sécurisation énergétiques », rassure-t-il, se réjouissant que l&rsquo;Assemblée nationale ait donc donné quitus pour ces projets, notamment celui de centrales solaires avec « Yeleen ».</p>
<p>Ce projet comporte un volet stockage, relève-t-il. « Ça (stockage), c&rsquo;est une première dans la sous-région, parce que nous allons avoir autour de dix mégawatheures de stockage avec des batteries et je pense que ça conforte le Burkina dans sa position de leader et d&rsquo;innovation », convainc-t-il, précisant que ces projets vont bénéficier à l&rsquo;ensemble des populations du Burkina, car le jus produit va être injecté dans le réseau national. A l&rsquo;en croire, des mécanismes sont également en train d&rsquo;être développés pour la sécurité énergétique.</p>
<p>Selon Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, l&rsquo;objectif du gouvernement, c&rsquo;est de passer de 45% des populations qui ont accès à l&rsquo;énergie en 2020 à 75% en général en 2025 et en milieu rural, de 25 à 50%. <br class="autobr"><br />
Après plus de cinq heures d&rsquo;échanges à l&rsquo;hémicycle, l&rsquo;ensemble des projets a convaincu les députés, qui les ont adoptés à l&rsquo;unanimité des 123 votants. Les représentants du peuple estiment ainsi que ces projets contribueront à renforcer l&rsquo;offre énergétique au Burkina et à réduire également le coût de l&rsquo;électricité pour les populations.</p>
<p><strong>O.L<br class="autobr"><br />
Lefaso.net</strong></p>
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