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Ministère de la Culture : Salifou Taïta, la nouvelle tour de contrôle

Encadreur pédagogique, 1ère classe, 9ème échelon, Salifou Taïta a été nommé directeur de cabinet du ministre de la culture, des arts et du tourisme en conseil des ministres le 28 avril 2021. Une fonction de l’ombre aux lourdes responsabilités.

Enseignant de formation, Salifou Taïta est doté de précieuses aptitudes pédagogiques et d’une solide culture administrative. Il sera sans doute d’une aide inestimable pour la ministre Foniyama Élise Ilboudo / Thiombiano qu’il est appelé à épauler dans sa mission, en tant que directeur de cabinet.

« Le directeur de cabinet, c’est un homme de l’ombre mais c’est sans doute la personne la plus exposée en termes de responsabilités au sein d’un ministère », expliquait récemment une conseillère ministérielle française. « C’est un chef d’orchestre qui aiguille, conseille, filtre les informations car tout ne peut pas remonter au ministre », ajoutait-elle.

M. Taïta va donc assurer la coordination des activités du cabinet du ministre, l’assister dans la gestion des affaires réservées et parfois confidentielles, traiter tout dossier qu’elle pourrait lui confier ou la représenter au Burkina et à l’extérieur. Un véritable poste de confiance que le natif de Dabou, en Côte d’ivoire, s’efforcera sans doute de mériter.

Sa carrière, Salifou Taïta la débute en tant que correspondant de presse pour l’Agence d’information du Burkina, après un séjour à l’École nationale des enseignements du primaire de Loumbila où il décroche un Certificat élémentaire d’aptitude pédagogique en 1995, suivi d’un Certificat d’aptitude pédagogique.
Après avoir exercé un an dans la presse, Salifou Taïta se retrouve à l’École normale supérieure de Koudougou où il décroche un Certificat supérieur d’aptitude pédagogique.

Directeur d’école à Ouagadougou entre 2004 et 2007, il est ensuite affecté à Loumbila, dans l’Oubritenga, comme préfet de département. À ce titre, il est le représentant du chef de l’État, le délégué du gouvernement et le représentant de chaque ministre dans le département. Il poursuit sa carrière administrative à Boura, province de la Sissili, où il est préfet de 2009 à 2013.

Tout en servant l’administration, il cumule les diplômes : une Maîtrise en psychologie sociale et du travail de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, un Certificat d’études africaines en ligne, option science politique de l’Université de Bordeaux, …En ce moment, il prépare un Master 2 de science politique. « Nous sommes déjà des politistes juniors en attendant la soutenance », précise-t-il.

En juin 2013, ce père de trois enfants est appelé à servir au ministère de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire comme directeur de cabinet du ministre. Puis, c’est le retour vers son ministère d’origine où il enchaîne les postes : agent à la Direction de la recherche en éducation de base formelle, à la Direction de la production des matériels didactiques et des technologiques, et à la Direction générale des études et des statistiques sectorielles.

Avant d’être nommé directeur de cabinet au ministère de la Culture, Salifou Taïta était chef de l’antenne régionale du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles.
Au plan associatif et politique, c’est un homme très engagé. « Sur le plan politique j’ai été secrétaire national adjoint chargé de la mobilisation de la jeunesse du CDP et après, secrétaire national chargé des TIC ».

Passionné des technologies de l’information et de la communication, il fait partie de ceux qui ont organisé le premier forum des web activistes du Burkina Faso en septembre 2020 à Ouagadougou.

Décrit comme doté d’un « esprit d’initiative, d’une aptitude à travailler en équipe, sous pression, avec sérieux, rigueur et efficacité, plus une grande capacité de communication, d’adaptation et relationnelle », il devrait pouvoir mettre sa riche expérience et son entregent au service du ministère de la Culture, des arts et du tourisme.

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