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Processus électoral au Burkina : Les acteurs en réflexion sur le fichier et le dispositif de transmission électronique des résultats électoraux

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) organise, les 8 et 9 juin 2021 à Ouagadougou, et en collaboration avec le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), un atelier thématique sur le fichier électoral et le dispositif de transmission électronique des résultats électoraux.

Cette rencontre vise à capitaliser les leçons apprises dans la mise en œuvre des activités sur la constitution du fichier électoral et la transmission des résultats consolidés par les centres communaux de compilation des résultats, à la faveur des élections couplées du 22 novembre 2020. Il s’agit, de façon précise, de plancher sur la problématique de l’exhaustivité et la fiabilité du fichier électoral ainsi que le réseau de télécommunication efficient et préservant la sécurité des données transmises et centralisées.

Selon le président de la CENI, Newton Ahmed Barry, c’est un atelier pratique, pragmatique sur des cas et expériences vécus. Il rappelle qu’aux élections passées, la CENI a rencontré un souci à deux niveaux. Il s’agit de difficultés nées de la situation sécuritaire du pays qui a généré des incompréhensions avec des acteurs politiques et des électeurs (avec leur carte) qui n’ont pas pu retrouver leur bureau de vote (148 000 doublons ont été supprimés, rendant inopérante une des inscriptions de ces personnes).


La CENI promet de travailler à corriger ces insuffisances (que faire par exemple, lorsqu’un citoyen se retrouve avec deux cartes d’électeur ; minimiser les actions de dernières minutes…).

Il s’agit donc de prendre des dispositions pratiques pour résoudre ces questions, régler la préoccupation de la cartographie des bureaux de vote (que chaque électeur puisse identifier à temps son lieu de vote), etc.

Le président Barry a aussi indiqué qu’il est possible que d’ici au 22 mai 2022, la CENI puisse procéder à un nouvel enrôlement (la loi dispose que lorsqu’un certain délai s’écoule entre deux scrutins, il faut un nouvel enrôlement). Le système de transmission des données sera également analysé (la transmission des résultats se faisait par VSAT).


« Nous le savons, ici comme ailleurs, les opinions politiques sont généralement cristallisées dès les premières étapes du processus électoral autour du fichier électoral. Des questions généralement posées sont : comment assurer le droit de vote aux citoyens et citoyennes burkinabè ? A-t-on donné l’occasion à chaque électeur de s’inscrire, au cours de la période légale, avec des informations authentiques et vérifiables ? De voies de recours effectives et efficaces ont-elles été ouvertes pour permettre à toute personne ayant intérêt pour agir de diligenter la demande d’inscription ou de radiation au cours de la phase du contentieux des listes électorales… ? », pose le représentant-résident du PNUD, Mathieu Ciowela, pour qui, l’enrôlement significatif des femmes et des jeunes sont des défis à relever pour renforcer l’inclusivité et la représentativité des listes électorales.

Cet atelier qui réunit aussi l’Office national d’identification (ONI), l’Institut national de la statistique et de la démographique (INSD) et la direction générale de la modernisation de l’état civil se tient en prélude aux élections municipales, prévues pour mai 2022.

O.L
Lefaso.net

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