Après Tenkodogo, Kaya, Bobo-Dioulasso et Koudougou, c’est au tour des autorités régionales du Centre (gouverneurs, hauts-commissaires, préfets, maires et présidents de conseils régionaux) et des points focaux, de bénéficier de renforcement de capacités sur le processus d’élaboration de la stratégie nationale de réconciliation et du pacte du vivre-ensemble. Au cours de l’atelier, les participants en apprendront davantage sur la vision de réconciliation du chef de l’État, les étapes du processus de réconciliation ainsi que leurs rôles et contributions dans ledit processus. Quant aux points focaux, ils seront formés sur les outils de collecte de données. Les ateliers régionaux de renforcement des capacités sur le processus de réconciliation nationale ont été financés par le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).
Le processus de réconciliation nationale se veut participatif et inclusif. C’est pourquoi dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale de la réconciliation, des efforts sont consentis pour impliquer tous les acteurs à la base. Des concertations communales et régionales sur la réconciliation nationale se tiendront en vue de prendre en compte l’opinion des populations. C’est en prélude à ces concertations communales et régionales, que les ateliers régionaux de renforcement des capacités des autorités déconcentrées et des points focaux communaux sur le processus en cours se tiennent.
Zéphirin Diabré, ministre d’État en charge de la Réconciliation nationale
Après les acteurs des régions du Centre-Est, du Centre-Nord, des Hauts-Bassins, du Centre-Ouest, ce sont ceux de la région du Centre (les hauts-commissaires, les maires, les préfets, les présidents de conseils régionaux) qui se verront expliquer le contenu de la vision du chef de l’État sur la réconciliation nationale. Cet atelier va aussi servir de cadre, pour clarifier le rôle et la contribution de chacun des acteurs dans la conduite du processus. Les points focaux chargés de collecter les données pour la prise en compte de tous les besoins de réconciliation entre fils et filles du Burkina Faso, seront formés sur la méthodologie de la collecte des données. Ils produiront ensuite des rapports, qui seront analysés avant la tenue des concertations communales.
C’est l’ensemble des éléments qui sortiront de ces concertations, qui viendront nourrir selon le ministre d’État Zéphirin Diabré, la stratégie nationale qui sera présentée à l’occasion du forum national sur la réconciliation.
Photo de famille des participants
Six besoins de réconciliation
Selon Zéphirin Diabré, le Burkina Faso connait six besoins de réconciliation. Il s’agit des besoins de réconciliation nés des problèmes politiques, ceux nés des problèmes communautaires, les besoins nés des problèmes sécuritaires, ceux nés des crimes économiques et financiers et enfin des besoins de réconciliation nés des frustrations individuelles ou collectives, générées par des décisions administratives. Des besoins qui selon lui ne pourront trouver satisfaction qu’à travers le respect du triptyque : Vérité- Justice- Réconciliation ainsi que la promotion des solutions endogènes héritées de notre histoire et de notre culture.
Le ministre en charge de la réconciliation nationale, espère que cette initiative de conciliation entre Burkinabè qui est la troisième du genre car intervenant après la mise en place du Collège des Sages en 2001 et la Commission de Réconciliation Nationale et des Réformes en 2014, soit la dernière.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
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