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<p><strong> Le mouvement politique SENS était en visite dans la ferme agroécologique de l&rsquo;association Beo Neeré, dans le village de Roumtenga situé dans la commune rurale de Nongr Massom . Objectif, encourager et s&rsquo;inspirer de l&rsquo;expérience pour bâtir une politique agricole conséquente selon la vision du mouvement SENS. C&rsquo;était le dimanche 13 juin 2021.</strong></p>
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<p>« Nous sommes venus à la ferme pour mettre un peu de concret dans ce que nous pensons et nous disons. Tout le monde reste d&rsquo;accord que l&rsquo;agriculture est le moteur de développement, malheureusement on a l&rsquo;impression que tout le monde a peur de ce moteur, compte tenu des difficultés. Dans cette ferme, ce que nous avons vu nous fait penser qu&rsquo;il est possible dans notre pays de développer l&rsquo;agroéconomie à grande échelle pour autant que chacun s&rsquo;y mette, à commencer par l&rsquo;Etat. La ferme de Beo Neeré est un exemple, c&rsquo;est pourquoi nous sommes venus encourager son promoteur ». C&rsquo;est tout le sens de la sortie du mouvement SENS sur le centre agroécologique de Roumtenga, expliqué par le coordonnateur national du mouvement, Me Guy Hervé Kam.</p>
<p>Me Guy Hervé Kam encourage le promoteur à mieux s&rsquo;investir dans cette activité </p>
<p>Pour Me Kam, toutes les initiatives entrant dans une logique de développement de l&rsquo;agriculture burkinabè doivent être encouragées et soutenues. C&rsquo;est une vision politique du mouvement SENS, a-dit-il indiqué.</p>
<p>Quoi de plus normal que la satisfaction du directeur de l&rsquo;association Beo Neeré, Abdoul Razack Belemgnegré, qui a conduit la trentaine de visiteurs du mouvement SENS dans sa ferme agroécologique. Une visite très animée par la curiosité des ‘&rsquo;SENSsistes » qui ont voulu s&rsquo;imprégner et découvrir les différentes méthodes de cultures développées dans le centre. L&rsquo;agroécologie Beeo Neeré est un centre de formation et de production. La ferme qui fait l&rsquo;objet de visite est un aspect pratique du centre. Chaque année, ajoute le directeur du centre, Abdoul Razack Belemgnegré, « nous recevons de nombreux étudiants pour des stages ».</p>
<p>Selon Abdoul Ouédraogo l&rsquo;Artémesia a été la plante la plus sollicitée dans sa ferme pendant les durs temps du covid-19</p>
<p>Avant d&rsquo;entamer la visite, il a tenu à clarifier la notion d&rsquo;agroécologie. « c&rsquo;est une agriculture qui n&rsquo;utilise pas d&rsquo;engrais chimiques ni de pesticides chimiques. C&rsquo;est aussi un ensemble de pratiques, de savoir-faire local inspiré des lois de la nature tout en prenant en compte des aspects comme les associations de culture, la fertilité du sol et la protection de l&rsquo;environnement. »</p>
<p><strong>Un juriste devenu un agro businessman </strong></p>
<p>Juriste de formation, Abdoul Razack Belemgnegré fait potentiellement partie des plus grands producteurs agricoles au Burkina Faso. Et ce, grâce à la création de ce centre depuis quatre ans qui reçoit des centaines de visiteurs par année.</p>
<p>« Il faut que les gens considère l&rsquo;agriculture comme un métier » a-t-il déclaré aux visiteurs pour justifier son choix dans l&rsquo;exploitation de la terre. « Depuis le bas-âge, je rêvais de devenir un grand producteur parce que j&rsquo;ai eu l&rsquo;avantage d&rsquo;avoir des parents paysans. Etant sur les bancs, je menais des activités champêtres » a-t-il confié à ses hôtes visiblement émerveillés devant la prouesse de Abdoul Belemgnegré.</p>
<p>Le directeur du centre béo-neeré Abdoul Razack Belemgnégré dit ne pas faire un saut dans l&rsquo;inconnu au regard de ses résultats </p>
<p>Débuté avec une superficie de 250m², le centre agroécologique Beo Neeré fait aujourd&rsquo;hui 60 hectares, selon son promoteur. Quatre après, le promoteur du centre se dit très satisfait des retombés économiques.</p>
<p>Après deux heures de visites, la délégation du mouvement ne cache pas sa satisfaction. Pour Samiratou Ouédraogo, Abdoul Belemgnegré est à féliciter non seulement au regard des résultats engrangés mais aussi pour son courage. « Il est un exemple à suivre. Son expérience bat en brèche l&rsquo;idée selon laquelle quand on fait des études, on est forcément appelé à être dans un bureau climatisé » a déclaré Samiratou Ouédraogo à la fin de la visite tout en rappelant que le promoteur de la ferme a lancé un appel à la réinvention à la jeunesse. « Ce sont des initiatives de ce genre qui nous permettront d&rsquo;atteindre l&rsquo;autosuffisance alimentaire » a conclu le responsable du mouvement SENS, Me Guy Hervé Kam.</p>
<p><strong>Serge Ika Ki (stagiaire)<br />
Lefaso.net</strong></p>
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