Ouagadougou abrite, ce mardi 15 juin 2021, l’atelier d’information et de sensibilisation sur le Projet d’appui à l’inclusion financière et l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIE-PME). Les responsables du projet vont présenter la structure et faire le point de ses résultats globaux aux parties prenantes.
Le constat est clair. Le Burkina Faso est l’un des pays où l’utilisation de la monnaie électronique et le taux d’accès aux services financiers demeurent faibles. Selon une enquête de FinScope en 2016, 39% des adultes sont exclus financièrement, ce qui veut dire qu’ils n’utilisent aucun produit ou service financier, ni formel ni informel, pour gérer leurs finances ; 21% utilisent seulement des mécanismes informels.
Pour remédier à cela, le gouvernement a officiellement lancé le 6 octobre 2020, le Projet d’appui à l’inclusion financière et l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIE-PME). Près de neuf mois après sa mise en route, le Projet a décidé d’aller à la rencontre de ses parties prenantes.
« Le présent atelier a pour objectif de faire connaitre le projet à l’ensemble des parties prenantes. Il va s’agir de présenter les résultats globaux du projet, revenir sur les rôles des différentes parties prenantes, présenter les mécanismes de gestion des plaintes et, enfin, mettre en place au niveau régional une structure qui sera chargée de répondre aux différentes plaintes qui résulteraient du projet », a indiqué Wilfried Séraphin Kientéga, chargé du Projet.
Vue des participants à l’atelier
Pour ces rencontres, les responsables du PAIE-PME ont choisi la région du Centre comme point de départ. Pour le représentant du Maire de la ville de Ouagadougou, Waongo Lamoussa Clément, le choix de sa commune n’est pas fortuit. En effet, Ouagadougou abrite 45% de la population urbaine du Burkina et 81% de la population de la région du Centre. Avec cette densité, alors que selon l’étude de la société FinScope réalisée en 2016, environ 39% des adultes n’avaient accès à aucun service financier, Ouagadougou est la ville la plus concernée par le projet.
A son élaboration, le PAIE-PME avait huit parties prenantes que sont les Directions générale du Trésor et de la comptabilité publique, du FAFE, de la Douane, de la Caisse nationale de sécurité sociale, de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires, le Secrétariat permanent pour la promotion de la microfinance, la Direction du contrôle et de la surveillance du système financier et la SOFEGIB.
Wilfried Kientega, Chargé du Projet d’appui à l’inclusion financière et l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PAIE-PME)
Ses missions sont de deux ordres : la numérisation des paiements et la facilitation de l’accès à plus de financements pour les PME. « Le projet va accompagner des structures comme le Trésor, la Douane, la CARFO à numériser les paiements gouvernementaux c’est-à-dire les pensions et autres paiements. Pour le cas du Trésor, le projet va accompagner la direction générale à se connecter aux systèmes régionaux de paiement. Pour son plus grand volet, le projet va permettre aux gens d’avoir accès à plus de crédits », a ajouté le chargé du Projet. Pour l’accès aux financements pour les PME, 19 milliards de francs CFA seront placés auprès des structures financières à cet effet.
Du mécanisme de gestion des plaintes…
En plus de présenter le projet et ses résultats globaux aux parties prenantes, il sera procédé à la création du mécanisme de gestion des plaintes qui résulteraient du projet. A cet effet, Yala Dahourou, représentant le gouverneur de la région du Centre, a appelé les membres de cette instance à remplir sans retenue leurs missions. « Je fonde l’espoir que les hommes et les femmes qui feront partie de ce mécanisme, se donneront sans ménagement pour gérer au mieux les plaintes qui surviendraient du fait de l’action du projet », a-t-il indiqué. Après Ouagadougou, les responsables du PAIE-PME mettront le cap sur une autre région.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
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