L’Assemblée nationale (AN), avec l’appui du Programme commun d’appui à l’AN (PROCAB), organise du 18 au 19 juin 2021, à Kombissiri, dans la région du Centre-Sud, un atelier de formation à l’intention de vingt agents de liaison. Les travaux ont été présidés par Nicolas Somé, assistant du Bureau d’études-secrétariat général de l’institution parlementaire en présence de Romuald Ilboudo, agent de projet au niveau du PROCAB, un programme mis en œuvre par le Centre parlementaire canadien.
L’objectif général poursuivi par cette formation est d’outiller les agents de liaison pour une maîtrise de leurs rôles et responsabilités dans la construction de l’image de l’Assemblée nationale. La session consistera à des présentations de modules suivies d’échange et assorties de travaux de groupes suivis de restitution en séance plénière. « Comprendre le fonctionnement de l’Assemblée nationale », « droits et obligations de l’agent de liaison dans l’institution parlementaire », « les missions de l’agent de liaison », « éthique et déontologie de la profession » sont les modules qui leur seront enseignés.
Les participants prêtent une oreille attentive aux travaux
Selon Nicolas Somé, assistant au Bureau d’études du secrétariat général, l’Assemblée nationale travaille à rendre les agents compétents dans leurs missions afin qu’ils puissent accompagner techniquement les députés dans la réalisation de leurs missions constitutionnelles. C’est dans ce contexte qu’elle a entrepris d’organiser une session de formation de 48 heures au profit des agents de liaison dont le nombre est passé de trois en 2015 à dix en 2020 soit sept nouvelles recrues. Ces agents sont l’interface entre l’administration parlementaire et l’extérieur à travers la ventilation du courrier. Paradoxalement, ils sont « souvent oubliés ».
L’un des chainons majeurs
« Une administration, c’est d’abord le courrier et c’est comment il est géré. Ainsi donc, il est important de faire comprendre à ces agents que dans cette chaîne de production, ils ont une place importante. Ils sont l’un des chainons majeurs dans la construction de l’image de l’institution mais aussi dans l’atteinte des objectifs et des missions de celle-ci », a signifié M. Somé.
L’absence de formation de base et continue des agents de liaison impactent sur l’image et les rapports de l’institution avec ses partenaires
Pour certains participants, les thématiques qui seront abordées au cours de cette formation sont du déjà-vu. Mais comme on le dit, la répétition est pédagogique. Et Nicolas Somé de renchérir en ces termes : « Cette formation n’est pas de trop pour les anciens parce que l’administration est évolutive ». Le métier d’agent de liaison aussi. De nos jours, au-delà de transmettre du courrier, l’agent de liaison peut remplacer la secrétaire lorsque le besoin se fait sentir. A l’Assemblée nationale, cette innovation est effective, foi de l’assistant Somé. En outre, il a saisi l’occasion de la présente rencontre pour inviter « les anciens » à ne pas rester dans les positions statiques de leurs missions. « Quand on est dans une administration, il faut apprendre à être polyvalent », a-t-il dit.
La tenue de cette formation a été possible grâce à l’appui du PROCAB, un programme mis en œuvre par le Centre parlementaire canadien (CPC) et financé par trois bailleurs que sont l’Union européenne, la Suède et la Suisse. Dans son allocution, le représentant du CPC, Romuald Ilboudo, a décliné l’objectif du PROCAB, celui de renforcer les capacités de l’Assemblée nationale notamment les députés et le personnel.
L’accompagnement du PROCAB à l’AN est une première, informe Romuald Ilboudo
Il a lui aussi reconnu le rôle combien important des agents de liaison pour l’administration parlementaire, et fait un focus sur quelques bons comportements que tout agent de liaison doit adopter. Ainsi, les agents de liaison doivent respecter les principes déontologiques qui couvrent le métier, notamment l’hygiène corporelle et vestimentaire et la courtoisie en matière d’accueil, de communication et de comportement.
Les chauffeurs aussi bénéficient d’une formation
Comme les agents de liaison, le personnel chauffeur, au nombre d’une quarantaine, a bénéficié d’une formation sur la déontologie du chauffeur, l’entretien du véhicule et la conduite des personnalités. Les travaux ont débuté le jeudi 17 juin 2021 et ont pris fin ce vendredi 18 juin dans l’après-midi.
Le présiduim
A l’issue de cette formation, les participants ont acquis des compétences dont les plus importantes concernent, entre autres, la maîtrise des nouvelles technologies à bord dans les voitures de dernières générations, la maîtrise des outils et des techniques pour assurer un meilleur entretien des véhicules, l’appropriation des règles d’éthique et de déontologie du métier de chauffeur professionnel.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
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