Face aux différents effondrements et le décoiffement des toitures de certains édifices publics surtout scolaires, le ministre Stanislas Ouaro, chargé de l’éducation nationale et Bénéwendé Stanislas SANKARA, en charge de l’urbanisme se sont entretenus avec les Hommes de média le jeudi 17 juin 2021 à Ouagadougou. Il ressort de ce point de presse que des investigations sont en cours et que les fautifs seront sanctionnés.
Le gouvernement sort enfin de son silence face aux nombreuses dégradations des bâtiments publics surtout scolaires. Lors d’un point de presse tenu le jeudi 17 juin 2021 à Ouagadougou, le ministre Stanislas Ouaro en charge de l’éducation a fait comprendre que tout ce qui se passe est imputable aux différents acteurs pas seulement le gouvernement. « Un certain nombre d’éléments pourraient être à l’origine des dégradations des infrastructures éducatives : le non-respect des normes de construction ou des termes contractuels par les entreprises de travaux, surtout au niveau de la pose de la charpente ; le manque ou l’insuffisance du suivi contrôle des constructions ; l’insuffisance de la supervision contrôle par le maître d’ouvrage ; l’exposition des infrastructures aux vents ; l’isolement des infrastructures surtout en milieu rural ; les portes et fenêtres des bâtiments toujours ouvertes ; la mauvaise orientation dans l’implantation de ces infrastructures, sans oublier le facteur de la corruption et de la manipulation », a laissé entendre Pr Stanislas OUARO Ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales.
Selon le ministre Stanislas Ouaro, parmi les infrastructures endommagées, on note que ce sont les infrastructures qui ont une durée de vie de plus de 20 ans qui constituent le plus grand nombre d’infrastructures endommagées par les intempéries. Elles représentent 65% du nombre total des infrastructures endommagées soit 72 ouvrages sur les 110 recensés. « Depuis le mois d’avril jusqu’au 14 juin 2021, nous avons identifié 110 infrastructures dégradées et hors d’usage. Les régions les plus touchées sont le Centre-Est et le Nord qui totalisent chacune 19% du nombre total des infrastructures endommagées. Elles représentent 85% du nombre total soit 94 infrastructures sur les 110 recensées. » a-t-il dit.
Les responsables seront sanctionnés
Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales
A en croire le ministre Stanislas Ouaro, des investigations sont en cours sur instruction du président du Faso, et les responsables seront sanctionnés. Des sanctions qui pourraient être la reprise de l’infrastructure jusqu’au blacklist de ces sociétés de construction. « Des missions d’évaluation physique et financière des infrastructures endommagées sont en cours en vue de préparer leur réhabilitation. Au regard de l’importance des dégâts et des conséquences à certains endroits, des investigations plus poussées sont menées par les structures habilitées en vue de situer les responsabilités et de prendre des mesures nécessaires. » a précisé Pr Stanislas OUARO.
Pour que de telles situations ne se posent plus, des solutions ont été envisagées par le ministre Ouaro. Parmi elles, figure l’implication de la population en donnant des alertes, si toutefois des imperfections de construction venaient à être constatées. « En attendant, le respect de la règlementation, des normes de construction et des clauses contractuels sont indispensables pour disposer d’infrastructures éducatives de qualité. Il est envisagé la généralisation du suivi citoyen à travers l’implication des communautés locales bénéficiaires dans le suivi de la réalisation des infrastructures éducatives. D’autres actions pourraient être envisagées à l’issue des investigations approfondies qui pourraient être conduites», souligne Pr Stanislas OUARO.
Les sociétés de construction doivent respecter la loi
Bénéwendé Stanislas Sankara, ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville
Puisque le problème ne concerne seulement pas le ministère en charge de l’éducation, celui de l’Urbanisme, de l’habitat et de la ville était présent à cette conférence de presse. Selon le ministre Bénéwendé Stanislas SANKARA, en charge de l’urbanisme, les dégradations observées concernent principalement des toitures totalement ou partiellement emportées et des effondrements totaux ou partiels des murs en maçonnerie. Pour lui, pour que de tels drames ne se produisent plus, le respect de la loi par les sociétés de construction doit être de rigueur. « Nous devons faire en sorte que tous ceux qui vont entrer dans le secteur de la construction puissent respecter la loi. Ce travail se fera dans l’intérêt de la sécurité de nos populations. Il est donc de notre responsabilité de sensibiliser les collectivités ainsi que tous ceux qui sont dans le bâtiment pour que la règlementation soit suivie » a fait comprendre Me Bénéwendé Stanislas SANKARA, ministre de l’Urbanisme, de l’habitat et de la ville
Aubin OUÉDRAOGO
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