Après 6 mois de travail acharné, les élèves membres du Ciné-club princesse Yennega du lycée municipal de Kaya (CCPYK), ont restitué leurs films tournés dans le cadre de leur formation sur les «métiers du cinéma» le samedi 19 juin 2021, à Kaya. Cela s’est fait autour du thème : «Initiation au cinéma».
Séquence sur la fille naïve.
Lancé le 19 décembre 2020, les travaux de formation des membres du Ciné-club princesse Yennega du lycée municipal de Kaya (CCPYK) sur les métiers du cinéma ont porté sur deux phases (théorie et pratique). Selon le coordonnateur de CCPYK, Madi Ouédraogo, la phase théorique a constitué en une initiation au cinéma autour de 4 modules, à savoir l’écriture et la réalisation au cinéma ; l’image et le son au cinéma ; l’acteur du cinéma et l’analyse de films et animation de club. Quant à la phase pratique, a-t-il poursuivi, les élèves ont réalisé deux films courts métrages de 7 min chacun que sont «Fille naïve» et «Réconciliation» et un documentaire de 13 min sur une association en place.
Pour le coordonnateur du CCPYK, Madi Ouédraogo, il s’agit d’un pari réussi.
A entendre M. Ouédraogo, de façon résumé, le premier court métrage, est l’histoire d’une fille qui s’est laissée engrosser par un garçon à cause d’un téléphone portable tactile. Par contre, le second film sur la réconciliation sensibilise les populations sur les conflits éleveurs-agriculteurs et conflits intercommunautaires. Le message que nous voulons faire passer est qu’ « en plus des cours d’Histoire-géographie, d’Anglais, de Français, de Science de la Vie et de la Terre que nous enseignons, le cinéma peut être aussi enseigné aux élèves.», a indiqué le coordonnateur Ouédraogo.
Pour les élèves, c’est un pari réussi. «Nous nous réjouissons, de la rigueur managériale des techniciens et formateurs professionnels du cinéma burkinabè, africain et mondial», a déclaré le représentant des élèves du CCPYK, Issiaka Sawadogo. Première du genre pour les élèves de la cité des cuirs et peaux, ces apprenants disent avoir beaucoup appris lors de ces moments d’apprentissage, l’école du tournage. «Nous avons appris à jouer le rôle du comédien (Jeux d’acteurs), à écrire des scénarios, à faire la réalisation d’un film, à manier la caméra, à analyser le son. Bref, nous avons été à l’école du cinéma», s’est-il réjoui.
Le président de la Fédération burkinabè des ciné-clubs (FBCC), Germain Bessin, s’est dit satisfait de la qualité du produit rendu, d’autant plus que les apprenants ont été encadrés par des professionnels du cinéma. Avec pour objectif de créer au moins un ciné-club par région, selon lui, le Plan d’action de la FBCC, élaboré l’année passée, vise à promouvoir la création des cinés clubs et redynamiser ceux «dormant». «A un certains moments, il y avait un relâchement. Et, notre vision est de réveiller les ciné-clubs peu dormant», a souligné M. Bessin.
Wendkouni Sawadogo
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